Forum de FilmDeCulte

Dans la vie de Mussolini, il y a un lourd secret que l'histoire officielle ne raconte pas : une femme, Ida Dalser, et un enfant, Benito Albino, conçu, reconnu puis désavoué.

L'impression d'assister aux screenings Oscar pour la sélection du meilleur film étranger: du biopic interminable à belle image mais raplaplat malgré tous ses efforts pour être le plus pompeux possible. Alors Giovanna, il peut bien lui arriver toutes les merdes de la Terre (d'ailleurs ça lui arrive), je ne suis pas ému une seconde. Et je ne suis pourtant pas un droïde bordel.

2/6

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Doll, it's a heartbreaking affair

pas mieux.

Accueil délirant du film sur Chronicart

Personnellement, j'ai beaucoup aimé.

Un Bellocchio en grande forme qui donne ici un modèle de représentation historique sans aucun cliché, sans aucun académisme, qui donne à comprendre et à ressentir intimement ce qu'a pu être la folie engendrée par le fascisme italien à cette époque. Et quelle audace dans l'utilisation des images d'archives, où le Duce apparaît plus que jamais terrifiant de ridicule et de non-humanité.

Dans un rôle similaire à Angelina Jolie dans "Changeling", Mezzogiorno est magnifique, tout comme l'acteur qui joue Mussolini père et fils.

5/6

Film-monstre sur le premier amour du dictateur italien Benito Mussolini, Vincere assomme le spectateur par une narration boursoufflée à l'excès, qui prive le film de toute émotion. Restent la maestria de Marco Bellocchio, évidente, et la dimension politique d'un film qui revient hanter l'Italie de Berlusconi avec les fantômes d'un passé par si lointain.

Les hommes de pouvoir et les femmes... Alors que Silvio Berlusconi, l'actuel président du Conseil fait encore la Une de l'actualité transalpine avec son futur divorce, le Festival de Cannes projetait ce mardi, en compétition, l'édifiant récit d'une amante abandonnée par Benito Mussolini et par l'histoire officielle. Interrogé à la sortie du Palais des Festivals, un confrère italien reconnaissait d'ailleurs n'avoir jamais entendu le nom d'Isa Dalser auparavant.

Cinéaste politique, Marco Bellochio (Le Sourire de ma mère) a bien compris qu'il tenait là un sujet en or, lui permettant de raconter la naissance du fascisme en Italie en suivant le destin exemplaire d'une femme rejetée par le tourbillon de l'histoire. Hélas, il emprunte la forme la plus pompière et prive le film de tout son potentiel émotionnel. La première demi-heure, pourtant la plus réussie, est en cela exemplaire. Marco Bellochio multiplie les registres d'images, joue avec les flux temporels et finit par noyer le spectateur sous le déluge.

C'est pas si dégueu que peuvent le faire entendre les avis sus-cités, particulièrement le début qui est assez remarquable et fait penser à de l'opéra filmé. Ensuite quand elle est internée et qu'elle scande à qui mieux-mieux que Musso est son keum à qui elle a fait un chiourme pendant une heure, ça devient certes plus bourratif. Il n'empêche qu'on est loin de l'académisme austère redouté et que Bellochio soigne bien ses deux acteurs.
4/6

Et l'année qui décolle (et atterrit en même temps) là où je ne l'attendais pas, étant donné que je connais plus que mal Bellocchio.
J'ai trouvé ça magnifique. Cette manière de composer l'historicité avec l'héritage des tragédies (notamment celle de Racine et ses fureurs féminines) m'a totalement bouleversé. Y aurait énormément de choses à dire sur ce film profondément philosophique, j'y reviendrais si j'ai le temps et le goût.
Une puissance dans le montage, assez gigantesque.

5-5,5/6

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J'ai trouvé pompier comme pas possible dans la mise en scène et le montage. J'aime bien les éléments opératiques habituellement, mais là ça hurle tout le temps.

Ton avis me rassure TBA. Son film précédent était un peu moyen, j'avais peur de celui là vu les avis tiédasses ici, mais du coup je suis assez certain d'aller le voir.

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Pré Carré

Tu le connais un peu ? Tu me conseillerais quoi ? Il faut absolument que j'approfondisse le bonhomme.
J'espère qu'il te plaira.

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Non je connais pas bien, mais Le Sourire de ma Mère et Buongiorno Notte m'ont bien plu, et Le Metteur en scène de mariages était un peu chiant mais avec de belles choses.
Faudrait que j'en vois d'autres pour me faire une opinion plus claire du bonhomme, mais pour l'instant ses derniers films m'ont séduit.

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Pré Carré

Ces deux-là ont tous deux été très très bien accueillis par la critique il me semble. Le public je sais (et je crois pas).

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Le sourire de ma mère est meilleur que Buongiorno, plus fonctionnel (comme le Lucas Belvaux en fait).

Sinon Vincere j'adore le début, après ça se tasse.

Oui, y'a des choses faibles dans Buongiorno, mais y'a les Pink Floyd alors bon...

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Pré Carré

Y a les Pink Floyd ?