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MessagePosté: 27 Nov 2023, 00:21 
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Inscription: 17 Juin 2021, 13:07
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je me suis demandé dans quelle mesure l'histoire est connue dans la communauté juive. dans le film ils disent que l'histoire a fait le tour d'europe, et est allée jusqu'aux états-unis, mais est-ce que c'est une histoire qu'un enfant juif américain connait comme un morceau d'histoire collective, ou c'est un truc pour les passionnés d'histoire ?


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MessagePosté: 27 Nov 2023, 01:30 
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Ouais aucune idée. Le bouquin de Kertzer date de 1997.

Mais c'est une histoire dont il aurait pu entendre parler durant la préparation de La Couleur pourpre ou Empire du soleil qui ont des thématiques similaires (Celie prise de son foyer pour être mariée de force à un veuf, Jaime se reforgeant une identité dans le camp de prisonniers et ne renlconnaissant plus ses parents).

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MessagePosté: 04 Déc 2023, 17:14 
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Film que me parait boucler avec le meilleur film que j'ai vu de lui Au Nom du Père, assez vieux (1970 je crois) : même contexte d'enfermement dans une insitution religieuse, même couleur et grain de pellicule, et si je me souviens bien dans Au nom du Père c'était une statue baroque de la vierge qui s'animait. Même la fin avec la carosse rappelle la Jaguar finale.

Mais la polarité est inversée, en passant de la pension religieuse bourgeoise au Vatican au-dessus duquel il n'y a que Dieu ou son simulacre, la révolte (régressive) du fils bascule vers l'adhésion et une forme de dilution de son identité, sans doute productive, car elle est montrée comme ouvrant sur autrui. En la produisant le Vatican instaure aussi une forme d'athéisme : la nouvelle identité qu'il propose est plus faible que celle qu'il parvient à liquider, d'où l'occasion d'une forme de passage au droit et à la justice transactionnelle : l'inquisiteur est innocenté lors de son prcès, justement à cause de l'impuissance et des limites d'un pouvoir pourtant indéniablement terrifiant.

Bellochio expose, en la dédoublant, la même impuissance et la même mortalité chez le père biologique (voire la mère, encore que sa mort soit là une apothéose religieuse) et le pape, même si le premier est bien-sûr plus sympathique et intègre que le second; mais aussi foncièrement seul, voire sollipsiste : l'honnêté n'a pas besoin d'autrui, elle est purement logique, liée à la droiture de raisonnement, dans laquelle l'amour filial souhaiterait s'épuiser, en vain.
L'impuissance de l'institution qui domine équivaut presque au pardon.

Cinéaste singulier que Bellochio, qui filme à la fois des luttes individuelles contre l'aliénation, en même temps et à chaque fois, les effets d'opacité qui les font partiellement échouer. L'impossibiliyé de positionne politiquement la famille prend aussi le pas sur la représentation de la lutte et de la critique de l'ordre social.
Du coup tout se mélange : les personnages qui éprouvent l'échec (le père) et ceux qui ressentent la honte (peut-être le fils) sont différents. La recherche politique de la liberté échoue (le frère garibadliste, ou bien le caractère décevant du verdict du procès, même si par lui le nouveau pouvoir parvient aussi et surtout à éviter la terreur), et débouche en lieu et place sur une paix solitaire, en marge de l'histoire. Les institutions comme le Vatican sont là pour organiser ces transferts et déplacements, elles enseignent à la fois la violence qui vise directement l'individu et une forme de modestie existentielle et impersonnelle : une ouverture à l'autre qui serait leur secret, leur manière à elle de douter.

_________________
Sur un secrétaire, j'avise deux statuettes de chevaux : minuscules petites têtes sur des corps puissants et ballonés de percherons. Sont-ils africains ? Étrusques ?
- Ce sont des fromages. On me les envoie de Calabre.


Jean-Paul Sartre


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