Forum de FilmDeCulte

C'en est fini des cours. Dealer d'herbe officiel du lycée, Luke se sent hors cadre. Pas de potes, puceau, des parents endettés et expulsables, et l'université au bout des vacances. De sa rencontre avec un psy, le docteur Squires, Luke a dealé de l'herbe contre des séances. Le docteur, lui, s'ennuie dans sa vie, son mariage s'effiloche, ses clients se raréfient et le temps passe trop vite pour lui. Eviter l'effondrement, se sentir vivant, faire l'amour, gérer son blues, vendre son herbe, Luke Shapiro et le Dr Squires vont traverser l'été et la ville à la recherche d'aventures, de filles et d'un sens à leur vie.

Comme Mandy Lane, un film astucieux sur un teenager hors de la meute (puceau, dealer, à la famille fauchée) traité avec la malice de Weeds et la tendresse d'un Apatow, même si tout ça reste très mineur et enquille un peu les scènes de défonce avec Ben Kingsley qui cabotine à mort. Au moins celui-ci est daté, pour le 24 Septembre.
4/6

Bon je conseille à tout le monde de voir ce film du réalisateur du déjà fameux All the boys love Mandy Lane, surtout à Zad (putain comment je fais pour lui conseiller des films encore?), je me suis régalé. C'est l'anti Frownland, il s'agit d'un film léger comme l'air, doux et tendre, mais qui sait rester sérieux.

Les acteurs sont géniaux à mon sens...

Olivia Thirlby tue en ado qui croque un gars pour que l'été passe plus rapidement.


Josh Peck est fascinant de naïveté.


Famke Janssen est sublime dans ce personnage pratiquement coincé dans un seul mouvement étouffant. Personnage pas très présent, mais marquant.


Ben Kingsley est génial en psy... comment dire ?... Marginal ?



La bande originale est juste géniale, première fois que j'entends Tears du Wu Tang Clan au ciné, ma chanson de Hip hop favorite, j'ai failli me pisser dessus.
Bref, je développerai plus tard mais, au delà de ces détails croustillants, le film tient réellement la route et créé un univers singulier ainsi qu'un personnage qui navigue entre deux eaux très attachant.

Pour l'instant je mets 5/6, ça baissera peut être, j'en sais rien.

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Tu m'as grave donné envie.

J'espère bien.

Mais attention c'est pas un chef d'oeuvre, mais c'est vraiment très intéressant, c'est léger comme une bouffée d'air pur. En fait le 5/6 c'est surtout parce que je suis content qu'il ait réussi à outrepasser le film de genre. On sentait le talent dans Mandy Lane, mais le genre lui avait permis de se canaliser, de contrôler son énergie. Ici j'avais peur que ça parte trop en vrille... c'est le cas mais je trouve ça parfaitement maitrisé et juste.

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Très très sympa. C'est frais, c'est léger, c'est de la bonne.

Et la BO est effectivement géniale.

4-5/6

t'inquiète tba, celui-là je l'attends de pied ferme

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Et moi, je vais torrenter Mandy Lane.

Je sais mais l'expérience m'a appris que ça ne veut rien dire que tu l'attendes.

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une chose est sûre, c'est que cette affiche über-laide m'aurait grave rebuté (et l'estampille sundance!!!), sans la signature de Levine.

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J'allais te dire d'être rassuré et que le film ce place dans la vague cinéma indé actuelle tout en la détournant sans problèmes, mais tu as bien trouvé que Frownland était cliché... On en reparlera quand tu l'auras vu, je n'affirme rien d'ici là.

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J'ai pas du tout pensé à Sundance.

J'aime la modestie de ce film indé qui est formellement soigné sans chercher à tout prix une image "réaliste". Ses petites touches de décalage sont discrètes, ça ne se la pète pas, y a une jolie sincérité dans tout ça. Ca passe tranquille, comme un bon joint.

C'est ça. Ca fait du bien. Pas de réalisme qui sert à rien en tous cas, tu as raison.

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Voilà, c'est pourquoi le film évite de justesse l'impression de "déjà vu". Ce Levine est sur la bonne voie, il peut faire de grandes choses.

Je suis quand même un peu déçu car le film traine pas mal la patte pour ce qu'il a à raconter, même si j'aime bien le ton et le regard de cette plus ou moins coming of age story, et comme dans Mandy Lane, l'usage de cette lumière à soleil aveuglant et l'utilisation de la zik (même si là c'est de la zik que j'aime moins). La relation du héros avec le docteur est un peu boiteuse, c'est la partie du film qui aurait pu être plus originale (parce que celle avec la meuf reste assez conventionnelle dans son déroulement) mais ça reste dans l'anecdotique un peu rigolo de temps en temps, à la fois divertissant et désamorcé grâce/à cause du cabotinage de Kingsley. Ca ressemble plus à un premier film et Mandy a quelque chose de plus ordonné, et aventureux, en fait.

Après, voir ça peu après The Visitor permet de reposer un peu ma peau sur laquelle ont poussé plein de plaques rouges anti-indie-chéri sundanco-deauvillois: le film s'éloigne plutôt des canons calibrés du "genre".

3/6

Big up à ceux qui ont bossé sur les sous-titres et qui écrivent Kriss Kross "Chris Cross".

un peu de culture merde

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Doll, it's a heartbreaking affair

Il est temps que je me bouge le cul parce que plus ça va et plus les films et série que je mate ont des protagonistes et/ou des metteurs en scènes de ma génération, c'est frustrant.
Tout ça pour dire que, forcément, la vie d'un ado dans les années 90, ça me parle.
Surtout quand on y retrouve cette même justesse touchante que dans Mandy Lane dans la manière dont Levine, ici également scénariste, aborde son sujet.
Une nouvelle fois trouve-t-on alors cette image nacrée et cette mise en scène soignée, évitant déjà d'emblée au film de sombrer dans le cliché formel du cinéma indépendant américain. D'autant plus qu'ici, Levine fait preuve davantage de petites idées de rien du tout (les fantasmes, le plan du doigt, la magie du plan "Billie Jean") qui participent au charme de l'ensemble.
Pour tout enfant des '90s, les références y sont évidemment bien senties, on entend du Notorious B.I.G., on évoque Pharcyde, on cite Forrest Gump...
Je n'y vois évidemment rien de transcendantal et les thèmes ont déjà maintes fois été abordées dans d'autres indés mais il y a ici un petit plus visuel qui me plaît.
Après, même si j'y vois davantage de maîtrise et de maturité que dans son précédent, le cul entre deux genres, il reste des errances, notamment au niveau de l'agencement des séquences, donc du rythme, donc des longueurs dans à peu près toute la deuxième moitié du métrage.
Mention pour les acteurs également, notamment un Kingsley énorme.

4-4,5/6

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