Forum de FilmDeCulte

Dans un monde où la Télévision dicte sa loi, les habitants ont été privés de leur voix et ne peuvent plus communiquer. Obnubilée par les programmes créés par le dictateur MR TELE, la population se doit de regarder, consommer et manger ses émissions.
MR TELE a pour ambition une solution finale visant à hypnotiser toute la population pour s'assurer de sa dévotion totale.
LA VOIX, seule survivante de ce monde anéanti, possède encore la parole et représente l'unique espoir de faire changer les choses.

Dans la série des bonnes pioches des sorties plus confidentielles tu meurs de ce mercredi, voici ce qu'aurait donné Metropolis réalisé par un Peter Jackson fauché. Pouvoir de la fable en noir et blanc et de son visuel bricole et stylé peuplé de créatures entre Burton et les Quay, soin artisinal dans le choix des décors et des cadrages, poésie des sous-titres slalommant entre le muet et les éclats de voix, Telepolis, qui manque peut-être parfois d'une petite pointe de noirceur et de tension, révèle Sapir, un nouveau nom hispanique dans le registre foisonnant des nouveaux petits génies du cinéma de genre.
4-5/6

ça m'inspire bien ça

ça passe au latina et au reflet medicis, et les deux prennent les cartes illimitées.

Très déçu pour ma part. Le seul point positif que je retiens, c'est la maitrise formelle et une esthétique travaillée mais pas tape-à-l'oeil. Les outils contemporains sont très très bien exploités. Bon par contre la forme, aussi réussie soit-elle, plombe carrément le film ! Aucune attache s'effectue aux personnages et à l'intrigue, tous aussi caricaturaux les uns que les autres.
J'en suis même venu à n'apprécier que les ombres nazies, formes bien plus menacantes et donc attachantes que les personnages valorisés, la palme revenant à l'acteur principal, sorte de Lambert Wilson inexpressif.
Pour en revenir à la forme elle-même, Sapir a un matériau tellement génial qu'il en abuse bien trop à mon goût. Le jeu des titres est sympa quelques plans, mais ça devient vite répétitif. D'ailleurs, quasiment tout est surexploité (référence au Helm-robot utilisée deux fois, alors qu'une suffisait largement dans la narration, de même que celle à Méliès, voix du gamin exaspérante à la fin, redite à quelques secondes d'intervalle d'effets d'armes à feux et beaucoup d'effets à court terme nuisant à l'ensemble,...).
Et puis surtout, une musique vraiment ratée. Elle n'arrive pas vraiment à se fixer entre valorisation de ce que l'on voit (mouvements, expressions des personnages,...) et simple (mais généralement efficace) sous-tension musicale. Du coup, vu que la forme est trop présente et que la musique nous le rappelle par ces variations, je me suis senti complètement détaché du film, au point que je me fichais pas mal de ce qui pouvait arriver. La fable en est devenu que plus futile.
En tous cas, quelques moments du film m'ont donné envie de revoir Brazil et Le roi et l'oiseau, ce dernier possédant un accordéoniste aveugle bien plus mélancolique que le gamin de Telepolis.
2/6, essentiellement pour un travail esthétique objectivement impressionnant.

Oui enfin Telepolis pour moi c'est vraiment un film en papier mâché avec trois bouts de ficelle, donc il faut lui accorder l'indulgence de l'audace des débutants.
Moi je trouve que les défauts que tu cites ne sont pas très gênants mais oui ça reste assez lisse, tout en demeurant une bonne fable familiale avec un soupçon de sens.

Y'a un sacré boulot derrière quand même. Mis à part les titres trop "aftereffectisés", les incrustations ainsi que les ombres chinoises et, bien sûr, tout le travail de surimpression et de montage (les génériques sont très bons, un peu Vertovien quoi) sont pertinents et les choix, trop réalisés plan par plan malheureusement, sont audacieux et réussis. En fait, j'ai été surtout déçu par rapport au message et à la fable. A chaque fois que je fais confiance à Thoret, je me fais avoir. Sponsorisé par le Charlie quand même, je me disais que ça valait plus que le simple regard d'un journaliste de l'hebdo.

Vu hier et littéralement adoré. J'ai beaucoup aimé comment le film justifiait son parti-pris muet et comment de fait la communication se fait par l'incarnation même du texte dans l'image. C'est une idée que je trouve assez génial et qui est parfaitement exploité par Sapir. Après j'adore le fait que sous ses aspects un peu arty se cache une jolie fable simple et naïve avec ses inspirations bédéesques dans la description des personnages et sa dérive vers l'aventure. Contrairement à Oncletom j'ai adoré la musique qui tentais parfois du mickeymousing sans jamais tomber dans la caricature et qui contient un thème suffisamment fort.
Bref c'est tout à fait le genre de cinéma qui me touche parce qu'on sent une envie de cinéma incroyable, une inventivité assez étourdissante et surtout une poèsie visuelle vraiment enivrante. Moi je marche absolument à fond.

Après tout n'est pas parfait, il y a des symboles beaucoup trop lourd (le coup de la croix gammée fait vraiment erreur de gamin) et je regrette que certains éléments ne soient pas expliqués laissant cette mythologie comme inachevée (la cicatrice dans les mains) etc...

Mais vraiment un très très joli film comme j'aimerais en voir tellement plus souvent.

5/6

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CroqAnimement votre

Raté en projo puis en salles donc yopla rattrapage dvd pour cet espèce de Dark City filmé par un Guy Maddin argentin et formellement ça fourmille d'idées tout le temps partout, même si je ne peux m'empêcher de penser que c'est un très beau gadget-démo (une histoire à laquelle on s'intéresse 3 secondes? des personnages?). De l'inventivité dopée aux stéroïdes sinon.

4/6

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Doll, it's a heartbreaking affair