Forum de FilmDeCulte

pour cause de pas le temps, encore un vite vu, mais j'y reviendrai:

donc vu her soir au ciné-club cahiers (super-mal organisé d'ailleurs, c'était un bordel sans nom à l'entrée).

eh bien moi qui n'aime pas trop téchiné, j'ai été très agréablement surpris. La première partie n'est pas géniale, les acteurs jouent, je trouve, faux, les dialogues sont trop écrits (c'est lié) et puis il y a une grosse faute de goût qui m'a déconcentré (juste après le premier panneau "1984", tu as un plan de rue, avec le gros logo bleu LCL... oui c'est un tout petit détail, mais j'ai bloqué dessus, tout en luttant pour me dire "mais c'est un tout petit détail", mais j'ai bloqué dessus, tout en luttant pour me dire "mais c'est un tout petit détail", mais j'ai bloqué dessus, tout en luttant pour me dire "mais c'est un tout petit détail", etc. ) mais la deuxième est bouleversante et lyrique et, à mon grand étonnement, j'ai marché. Très belle fin.

Beau crescendo, en somme, mené à cent à l'heure (le rythme du film, très enlevé, tempétueux, est sans doute ce qui emporte le morceau).

4/6

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cocktail? mince! j'ai loupé ça! c'était où?

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Très déçu. Le grand parti pris du film est de s'ancrer dans l'époque des années 80 dans sa mise en scène pour le meilleur et pour le pire que ce soit du prégénérique rouge baveux, au rythme mené tempétueusement, au thème musical omniprésent et au récit voix off particulièrement foireux. Niveau interprétation c'est très inégal allant de l'excellent (Sami Bouajila parfait comme toujours, le solaire Johan Libéreau) au catastrophique (Béart à poil une scène sur deux et pas crédible pour un sou en écrivain, la scène de danse du début, Depardieu pathétique en chanteuse d'opéra).Pour un film sur le sida, c'est quand même problématique de voir quelque chose apparaissant déjà aussi vieillot.
2/6

Plutôt une belle surprise, Téchiné, à part les voleurs, m'attire pas plus que ça, et même ce dernier ne m'avait pas non plus marqué...

Ici, le film est assez touchant (sans être émouvant, façon tire larme), se voit comme un témoignage (avec photo et ton cinématographique d'époque, même Sarde donne l'impression d'utiliser les chutes d'un vieux Beineix...) d'une époque de doute et de torpeur, où la mort se faufilait au sein d'une communauté marginale (l'immeuble symbole) pour finir par toucher tout le monde, témoins d'un drame qui, personnellement, a pas mal marqué mon adolescence, soit la période d'après, les campagnes sidaction, les actions collectives, le sang contaminé et la capote à 1 francs...

Michel Blanc est vraiment très bien, dans un rôle casse gueule, Sami Bouajila est lui aussi très fort, et Johan Libéreau très naturel (dans un rôle très différent de Douches Froides, où il était déjà très bien).

4.5/6

Les innocents, Les voleurs, Les égarés, Les témoins...Il aime bien les titres comme ça André.

Bien aimé malgré quelques réserves sur le parti-pris esthétique, mais la frénésie rythmique à laquelle il faut s'habituer, l'approche pudique et l'excellence de l'interprétation (enfin surtout Bouajila et Blanc) emportent le tout.

4/6

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Doll, it's a heartbreaking affair

Tu t'es gouré ou c'est une blague ?

non il boit ...

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- Nazi violent 1961-2013?
"my... "double anale", c'est ce que je crois?" Chlochette
"J'ai toujours aimé la culture nain" Sponge

Bah quand même...

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Doll, it's a heartbreaking affair

Alors c'est drôle.

Je me suis surpris à globalement adorer.

Je n'y vois pas tant un film sur le sida mais bien plus un film sur la mémoire et sur "ce qui reste" face à la mort. Le parti pris esthétique appuie ça (les premières pages du roman de Béart sont grossières, les décors se fondent avec les habits, chaque personnage étant personnifié par une couleur... alors que la fin est beaucoup plus fine, plus dans le détail cf. l'évolution des robes de Béart), le tout enrobé par cette voix off "à la nouvelle vague" qui inscrit le film dans une certaine tradition. Y voir une reconstitution me parait étonnant, vu le nombre d'anachronisme (la tour saint jacques, les enseignes, les bus, les bagnoles...) totalement assumés.

Le film sonne toujours juste grâce aux comédiens que je trouve tous excellents sauf Depardieu, comme trop souvent. C'est bien écrit, y'a de très belles trouvailles dans les cadres, dans le montage, dans la rythmique du film... Et comme le dit Léo, c'est d'une très grande fluidité et d'un grand talent pour "un film choral"

Enfin bref. Conquis.

Alors bof bof ! Quelle déception.

Le film ne témoigne pas. De rien. Les acteurs sont mauvais (Bouajila pas crédible pour un sou, Blanc récitatif et jamais convaincant), pas aidés par des dialogues complètement artificiels. Heureusement qu'il y a Depardieu, et même Béart que je n'aime pas trop d'habitude: elles essaient tant bien que mal de faire exister le récit.
Si l'objectif de Téchiné était de témoigner de ces années-là, de ces morts brusques laissant un entourage désemparé, pour moi c'est complètement à côté de la plaque. Je me demande un peu quel est son but avec ce film, d'ailleurs.

J'ai pris un grand plaisir. Le film file à toute allure (quand je pense que quand c'est mou on parle de film à la française sur ce forum alors que des réalisateur très "français" comme Téchiné ou Desplechin ou Rivette passent leur temps à faire des démonstrations implacables au niveau du rythme...).

La photo m'a touchée (alors que je m'en tape habituellement de la photo) et tous les acteurs sont bons, y'a pas à tortiller.

Y'a un ton, une belle frontalité alors que tout pourrait basculer dans le symbolique et le cliché, qui font de ce film un beau film.

Depuis "Loin", Téchiné c'est du sans faute.

Amusant de lire vos commentaires, tout le monde pense une chose et son contraire de chaque comédien, chaque interprétation. Moi je m'y reconnais un peu partout : je trouve tous les comédiens flottants, tantôt très justes tantôt récitatifs comme le dit Agent X.

J'ai regardé sur un coup de tête après avoir vu les bonnes notes de Léo et Noony dans le sondage FdC. Et je ne me suis pas ennuyé.

Outre l'originalité du contexte (mélange 80's et 00's), j'ai tout de suite été séduit par le rythme, qui privilégie le récit halletant et le montage énergique, aux films mous et Magnoliesques à la française (Selon Charlie - 0/6). L'histoire semble parfois tout droit sortir d'un imaginaire contrarié, je me demande bien souvent où va le film, pourquoi l'avoir écrit comme ça, qui sont ces personnages, mais cette réussite du rythme fait que je ne perds pas mon temps à répondre à ces questions et Téchiné m'emporte sans lasser.

Mais je ne peux pas m'empêcher de penser que le casting iconoclaste est quand même à la limite du ridicule : Béart en écrivain... Depardieu en chanteuse d'opéra doublée... Bouajila en flic... c'est aller chercher le contre-emploi un peu loin, et jouer les équilibristes sur le fil de la crédibilité. Bref ça demande un gros effort, parce qu'ils ne sont jamais leurs personnages, je pense toujours Béart - Depardieu - Bouajila quand ils sont à l'écran.

Blanc a moins ce problème, pédé et cocu ça lui va comme un gant. Quant à Johan Libéreau, je dois bien admettre qu'il est très bien, malgré mes violentes pulsions pour le baffer toutes les deux secondes (il traverse le film en souriant, avec cette voix et ce visage d'innocent très Grégory Lemarchal).

Ensuite je trouve que le film peine à faire exister des sentiments amoureux, à faire croire aux liens qui unissent ou déchirent les personnages. On filme de la chair, des corps nus, sans être cru ou vulgaire, mais on passe à côté de la tendresse, de l'amour. On est pas encore chez Dumont et ses coïts désespérés, pas du tout dans le cliché pub', on navigue dans l'entre-deux. Je serais comédien, je pense qu'il m'en faudrait plus pour me dénuder à l'écran, plus de sens, plus d'envie. Béart n'a visiblement pas ce cas de conscience et traverse Les Témoins les faux seins à l'air et la bouche en fleur. Bon... ça n'est ni réaliste, ni glamour, ni voyeur, ni vulgaire, c'est juste là. Un peu fade, pessimiste, sinistré, sans que cela serve pour autant l'ambiance ou le sujet du film. Téchiné est à mon sens passé à côté de quelque chose qui aurait pu relever le tout. L'amitié ou la baise. Mmmm... n'y aurait-il rien d'autre ?? Vraiment ?

Je trouve aussi que les personnages n'existent pas en dehors de la dramaturgie du film, des deux ou trois axes qui les définissent (travail, préférence sexuelle, égocentrisme). C'est un peu maigre, un peu inconsistant. On reste fixé tout du long sur le scénario et ses quelques lignes directrices (Béart n'aime pas les enfants, écrit des livres pour les enfants... et ? Blanc est homo et ne baise pas, est médecin spécialiste du SIDA... et ? Bouajila est bisexuel, est un flic qui fait des descentes dans les hôtels de passe... et ? ooooooh la jolie symétrie !), comme si toutes leurs pensées, toutes leurs actions, tout leur temps était consacré aux arcs scénaristiques du film. Un film qui a bien du mal à se renouveller, qui s'arrête après une heure pour digérer sa première partie, comme pris de paresse, et qui se nourrit de lui-même jusqu'à une fin qui se délite sans génie.

2/6

Je me doute... Lemarchal c'était pour illustrer mon envie de le gifler.



Je ne peux pas dire que je ne l'aime pas, non. Je ne suis pas convaincu, un peu déçu, un peu froid. Mais c'est plein de qualités.

Plus qu'à attendre que Cosmo reparle de Marie Trintignant.