Forum de FilmDeCulte

L’industriel Bartholomew Bogue règne en maître sur la petite ville de Rose Creek. Pour mettre fin au despotisme de l’homme d’affaires, les habitants, désespérés, engagent sept hors-la-loi, chasseurs de primes, joueurs et tueurs à gages – Sam Chisolm, Josh Farraday, Goodnight Robicheaux, Jack Horne, Billy Rocks, Vasquez, et Red Harvest. Alors qu’ils se préparent pour ce qui s’annonce comme une confrontation sans pitié, ces sept mercenaires prennent conscience qu’ils se battent pour bien autre chose que l’argent…

Le calibrage et la standardisation des blockbusters s'appliquent dorénavant aussi à ce western sans saveur, dont le genre est tellement délavé par le cabotinage de la moitié des acteurs (Ethan Hawke est mauvais, Chris Pratt carrément agaçant, Sarsgaard inepte en méchant dont l'essentiel du charisme se résume à deux expressions de rictus) tandis que l'autre fait office de casting Benetton (il ne manque plus qu'un mercenaire transgenre et encore...), laissant seul aux manettes Denzel Washington dont Fuqua dit de lui qu'il a fait ce truc pour le "filmer à cheval", vaste programme. Du coup, ces 7 mercenaires se résume à une exposition interminable pour former l'équipe puis à un unique affrontement qui ferait peine à voir niveau rythme et enjeux après avoir vu nimporte quel épisode récent de bataille de Game of Thrones. Hautement dispensable.
2/6

Sans déconneeeeeeeeer

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Blockbuster solide qui doit surtout une fière chandelle à Nick Pizzolatto (True détective) qui signe ici le script. Il ne réinvente évidemment pas l'histoire mais on a droit à un script rythmé avec son lot de bon petits gunfights et une ambiance sympa. Les acteurs font le job, Fuqua est un bon faiseur et livre ici une mise en scène efficace. Efficace est d'ailleurs le mot pour qualifier ce blockbuster qui fait le job et vu l'année catastrophique dans ce domaine c'est déjà bon à prendre.

4/6


Et la version de Mangold de Yuma vous l'avez trouvé dispensable? Là on est un peu dans le même style de démarche même si je trouve le Mangold supérieur. Après, je trouve toujours que ces transpositions américaines des Sept samourais n'arrivent pas à la cheville du Kurosawa. Faut pas non plus idéaliser le Yul Brynner.

@Mr Hobbes : Chris Pratt est bon

Exception faite de l'efficace Training Day, la carrière d'Antoine Fuqua est, au mieux, moyenne. Dernièrement, il avait même complètement sombré avec une série de films proches du DTV (La Chute de la Maison Blanche, Equalizer, La Rage au ventre) et c'est pourquoi je n'attendais rien de plus de la part de cet inutile remake d'un remake.

Et c'est sans doute pourquoi je suis agréablement surpris par le film.

Il est vraiment regrettable que le scénario n'ait pas pris la peine d'explorer ses pistes thématiques esquissées dès le premier acte, que ce soit le capitalisme revendiqué comme religion du bad guy ou bien le parti-pris d'avoir cette fois-ci une équipe cosmopolite avec un mexicain, un asiatique, un Native American et un noir à leur tête. Jamais je n'aurais espéré une portée politique semblable à un The Hateful Eight et pourtant, durant la première partie du film, je me suis rappelé que Fuqua était jadis celui qui terminait Shooter, son sous-Bourne, sur un acte contestataire engagé.
Après, si le film n'a pas cette ambition, il fait au moins l'effort de développer un minimum ses principaux personnages. Rien de particulièrement folichon mais suffisamment pour incarner un peu sa dramaturgie, que je m'attache à ces protagonistes quoi. La composition de l'équipe est à la fois trop longue et trop rapide mais le récit prend le temps de les fouiller un tant soit peu par la suite. Le fait de multiplier les origines ethniques et les talents de chacun y est également pour beaucoup, ainsi que le look - déjà une des rares qualités de l'équipe dans Le Roi Arthur - et certaines performances. Tout le monde cachetonne bien, notamment un Chris Pratt qui s'enferme de plus en plus dans le même genre de personnage mais j'ai été séduit par la désinvolture de Byung Hun Lee et surtout la bonhommie de Vincent d'Onofrio, décidément le MVP de tous les trucs dans lesquels il apparaît dernièrement. Il est le seul à vraiment proposer quelque chose de différent (des autres personnages, de ses précédentes performances) et vole la vedette à tout le monde.

Il y a donc un aspect plutôt fun que j'aurai aimé tout de même voir mieux harnaché dans les scènes d'action qui présentent quelques idées et badasseries de ci de là mais qui se cantonnent surtout à des fusillades parallèles assez bordéliques. En gros, le film fait le choix d'être un western blockbuster calibré plutôt qu'autre chose, même si le fond, trop en fond, est là et qu'il est intéressant. Et donc en l'état, il s'avère correct. Trop long mais plutôt divertissant pour quelqu'un comme moi qui n'a plus aucun souvenir du Sturges.

Et c'est donc par défaut le deuxième meilleur film d'Antoine Fuqua.

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Ah bah voilà tu fais plaisir! Je suis pas fan du film plus que ça mais je pense que nos avis se rejoignent. Blockbuster solide tout en étant dénué de personnalité. Ok pour dire que Chris Pratt cachetonne mais il le fait bien.


Déjà que le Sturges est une reprise inutile du Kurosawa. Pas que le film soit mauvais mais quand tu le compares à l'original...

Il avait au moins l'idée de transposer l'action dans un autre pays et genre.

J'aurai kiffé qu'ils aient les couilles de faire pareil ici, un remake mais, par exemple, dans le Moyen-Âge européen ou la Rome Antique ou de nos jours en polar ou même en film de super-héros...

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Y a le Arthur de Guy Ritchie pour ça.

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