Jack Griffin a écrit:
J'ai moi même du mal à voir ces films comme des réussites malgré leur ambition manifeste...malheureusement ça ne fait pas tout et contrairement à ce que tu dis, ce qui les plombe (surtout pour le Nolan) est ce rattachement au pires clichés du cinéma hollywoodien actuel. Quand au Ang lee, il vieillit très mal, je ne sais pas si tu l'as revu. Un ratage assez atypique.
Je trouve que par leurs traitement narratif, laissant une grande place à l'évolution négative du héros, ces deux films sont particulièrement intéressant. Hulk et Batman sont deux personnages nourris par leurs soifs de vengeance, de haine. Nolan le présentait bien, Batman est probablement pire que ces ennemis, il est le meilleur élève de la confrérie adverse et se nourrit de la peur qu'il exerce pour appliquer une justice sélective. Hulk en revanche est victime tout du long, et sa colère est celle d'un enfant, le rapport est clairement établie tout au long du film sur cette analogie. Celà, en soi, crée une différence notable, ne serais-ce qu'avec les films de Burton où les motivations de Batman passent vite à la trappe.
De plus, les films esthétiquement sont conçu dans un moule qui jamais ne leur convient, ça aussi ça me plait. Voir Hulk de ang Lee, c'est voir le plus beau faux-blockbuster, où l'action semble ne rien avoir à faire là.
En revanche, Nolan lui affiche clairement son désir de spectacle, et y place un personnage qui cherche à tout prix à échapper à cette considération. la scène du "dawn good télévision" est judicieuse, le film ironisant sur la position de spectacle au sein du film, et de l'incohérence du personnage dans ce cas de figure. Tu as aussi la scène avec le gosse sur le même fonctionnement.
On a ainsi deux films atypiques, par deux metteurs en scène qui n'ont ps l'habitude des gros budgets. Ce ne seont pas mes films préférés de chaque réal, mais s'ils sont ratés, c'est pour mon bonheur personnel. Il y a beaucoup d'autres raisons, mais bon...