Qui-Gon Jinn a écrit:
Le Cow-boy a écrit:
Qui-Gon Jinn a écrit:
Une pensée pour Z également.
Pourquoi ?
Il est fan et avait échangé avec lui ces derniers mois, mais il le racontera mieux que moi.
Effectivement, gros gros fan de
L.627,
Ca commence aujourd'hui et
Capitaine Conan dès leur sortie, puis de
Laissez-Passer plus tard, et les autres ensuite, rattrapés au fil des années. Le rythme de ses films contemporains surtout, la musique de Sarde, son goût des dialogues, les actions superposées, le bordel vrombissant de certains plans. Très tôt, grâce à lui, je me suis dit que c'était possible de ne pas être chiant, tout en étant très français. Mine de rien, ça aide à faire le deuil de ne pas être né américain quand on a 20 ans
C'est en regardant son documentaire sur le cinéma français y a quelques mois, avec l'envie de découvrir des classiques des années 30-40-50, que je me suis dit pendant le visionnage : "
Merde ce type a bossé avec Melville, Sautet, c'est le trait d'union de notre génération avec toute cette période mythique, c'est con putain, j'ai envie de lui dire qu'il a été important pour moi avant qu'il ne disparaisse". Dans la foulée, je chope son mail, et je lui écris un p'tit mot tout simple. En gros, que Scorsese et lui sont nos tontons cinéphiles, qu'ils nous ont laissé bien plus que des films : toute leur passion. Il répond assez vite, pose des questions. S'ensuit des échanges réguliers les trois derniers mois, où il me confie sa tristesse de ne plus pouvoir tourner, sa maladie, la douleur, me parle d'un projet avorté qu'il voyait comme une suite de
L.627, jamais financée. Bref, c'était charmant, touchant, bienveillant.
En vrai, dans le cinéma français, c'était un peu le seul à me faire cet effet-là. J'adore Jacques Audiard par exemple, mais il ne projette pas la même générosité, ni la même curiosité. Il est moins bavard de ce côté-là, plus secret aussi. Ou Patrice Leconte dans sa période bénie d'avant 2000.
Bref, très heureux d'avoir saisi l'occasion. Sans la pandémie, je l'aurais sans doute rencontré... Mais bon, comme pour Oliver Stone croisé au festival Lumière de Lyon, je voulais pas leur refiler un truc sans le savoir, et m'accuser de les avoir tués...