Forum de FilmDeCulte

Courgette n’a rien d’un légume, c’est un vaillant petit garçon. Il croit qu’il est seul au monde quand il perd sa mère. Mais c’est sans compter sur les rencontres qu’il va faire dans sa nouvelle vie au foyer pour enfants. Simon, Ahmed, Jujube, Alice et Béatrice : ils ont tous leurs histoires et elles sont aussi dures qu’ils sont tendres. Et puis il y a cette fille, Camille. Quand on a 10 ans, avoir une bande de copains, tomber amoureux, il y en a des choses à découvrir et à apprendre. Et pourquoi pas même, être heureux.

Se revendiquant des dessins animés sombres de son enfance façon Remi sans famille, Barras et sa scénariste Céline Sciamma plongent dans un foyer social en n'édulcorant pas les traumatismes de l'enfance. Suicide, abandon, éducation absente prétexte à toucher des allocs, solitude des gamins, Ma vie de courgette n'est ni la mignonnerie gentillette ni le souffreteux stop motion doloriste qu'on pourrait craindre. Handicapé par sa durée famélique qui pousse à la concision, la douce tristesse qui s'en dégage est un vecteur de sensibilité et non de pathos, faisant confiance à l'intelligence des touts petits en prônant la résilience sur l'attendrissement bêta.
4/6

Comme espéré: une pure merveille. Instant classic. C'est tendre, drôle, juste, attachant, pertinent, émouvant... La direction artistique et l'animation en stop motion sont remarquables, le casting voix aussi. J'adore et admire la cohérence du projet (faire un film d'animation sur une histoire d'orphelinat... du point de vue des enfants). C'est un grand film sur l'enfance, l'instinct parental, l'adoption... Une magnifique réussite, un film à voir et revoir et montrer à ses enfants.
5,5/6

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Le film qui frappe juste sur un sujet hyper difficile: la mort et la solitude chez les enfants. L'animation, faut bien une demi-heure pour s'y faire, mais j'étais surpris à être ému aux larmes sur la fin.
5/6

Comme on pouvait s'y attendre le film a raflé le Cristal d'or du long-métrage à Annecy ce week-end. Enorme succès public là-bas, j'ai assisté à la première diffusion lors du festival et je crois n'avoir jamais assisté à une telle explosion d'applaudissements à l'apparition du générique, c'était impressionnant (et ça m'a gâché la magnifique reprise du Vent nous portera par Sophie Hunger #vieuxcon).

De mon côté j'ai du mal à être totalement enthousiaste. C'est indéniablement un beau film avec une vraie finesse d'écriture pour parler de sujets très sombres mais c'est en même temps tellement petit que ça ne dépasse jamais vraiment un côté attachant, sensible mais cruellement anecdotique. Petit par sa durée qui est d'à peine 1h sans générique, petit par son décor presque unique. Petit par le nombre de personnages. Petit par l'animation également, très jolie et qui représente évidemment un travail colossal mais malgré tout minimaliste (suffit de comparer avec Aardman pour voir la différence - non pas de qualité hein mais d'informations à l'écran, de mouvements etc...).

Au final j'ai un peu eu l'impression d'un épisode de série pour enfant rallongé en long métrage. Je ne dis pas ça péjorativement mais c'est un peu le sentiment que ça m'a fait. Il manque un souffle, quelque chose qui fasse décoller le film. Le problème est sans doute aussi cette mise en scène particulièrement molle et plan plan. Ceci étant dit, il y a un beau travail d'écriture avec une espèce de bienveillance qui plane et qui fait de tous les personnages adultes des êtres foncièrement bons (à part le personnage ultra caricatural de la méchante tante). Ça c'est assez beau.

Joli film, touchant et qui a une portée universelle immense (je prédis un beau succès en salles même si le côté très "enfant" risque de limiter un peu l'exposition) mais que je trouve quand même un chouïa limité.

4/6

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CroqAnimement votre

J'ai malheureusement dormi pendant une partie de la séance à Cannes. Mais ce que j'ai vu rejoint globalement l'avis d'Art Core.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

L'imposteur, le vrai, le mec qui trouve François Hollande relax

Je suis un dissident du Hollande-bashing.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Attention-whorisme.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Non parce que j'ai demandé à avoir un pseudo (au cas où mes propos seraient déformés).

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Coucou ! Je trouve que c’est un film d’animation émouvant avec une mise en scène impeccable et un riche graphisme ! Il va au-delà d’un simple film pour enfant tout en traitant de thèmes sérieux tels que l’abandon et l’éclatement des cellules familiales entre autres. Courgette est un personnage fort attachant qui apprend à grandir trop vite suite aux problèmes rencontrés dans sa vie.

Plutôt du côté d'Art Core que du "instant classic" d'Arnotte: un très beau petit film. C'était assez amusant d'entendre la réaction des enfants dans la salle, ça ne doit pas être un film facile à appréhender pour les plus petits, on les entendait poser des questions à leurs parents par exemple, et y'avait pas mal de rire sur la vanne du zizi qui explose... !

Céline t'en veut pas trop ?

Hé bien moi j'ai adoré à peu près tout dans ce film, notamment son absence totale de pathos au sujet de thèmes graves et essentiels qu'il aborde avec une justesse et une délicatesse assez rares. Ça m'a vraiment touché en plein coeur et je dois avouer être parfois ému aux larmes en y repensant après coup. On en oublie même les limites de son animation en stop motion (surtout après avoir vu Kubo une semaine avant) tant ces personnages prennent miraculeusement vie sous nos yeux. Très bon casting voix en effet. Je repense aussi à cette intro: un cerf volant, des canettes, de l'orage et de l'électricité dans l'air... on sent qu'un drame peut arriver mais clairement pas celui auquel on assistera.

Sinon dans ma salle les gens ont applaudi à la fin de la séance, et ma voisine de gauche demande à ses deux enfants (entre 6 et 10 ans je dirais) si le film leur a plu les yeux encore humides, "oui beaucoup". 5/6

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The Necks : Body

Rien à voir avec le film, encore qu'un peu dans ce qui peut le gâcher un chouilla.
Je suis assez déçu que Sophie Hunger (ou suggestion du réal... qui ne se rend pas compte alors) ne se soit pas foulée en remettant en générique de fin sa reprise du "vent nous portera"... qui faisait une très forte impression au générique de fin de "Terraferma" de Crialese, film avec lequel la chanson raisonne autrement plus. Une chanson originale aurait été pas mal (pas fan non plus des gosses qui danse sur Grauzone, private joke un peu branchouille, mais bon ça permet clairement une certaine communion aultes et enfants dans la salle, le film est malin à ce niveau).

Ah tiens merci, je me demandais ce que c'était justement !