Forum de FilmDeCulte

Prise en sandwich entre des parents qui la gavent d'amour et de boulettes, Rachel, 9 ans, compte les minutes qui la séparent de la liberté. Jusqu'au jour où son chemin croise celui de l’intrépide Valérie. (allociné)

Je retiens Isabelle Carré et Denis Podalydès, deux acteurs que j'aime d'amour, et c'est tout. Le reste est hyper crispant et poussif. Ce qui touche en fait les adultes, notamment la relation entre Carré et Podalydès, sonne juste, avec deux ou trois belles scènes. Par contre, tout ce qui touche à l'enfance, et donc bien trois-quarts du film, est irritant au possible. La vision de l'enfance des auteurs (la réal et l'auteur du roman adapté) est franchement poussive, comme s'il fallait absolument pouvoir dire "sucer des bites" à tout bout de champ pour être un enfant heureux et épanoui. Les gamines font ce qu'elles peuvent, Dieu sait que c'est difficile de diriger des enfants, mais ça sonne quand même vachement faux. Et quand vient cette fin avec *pouf* un personnage qui meurt pour être certain de faire pleurer dans les chaumières, c'est l'overdose.
Et l'image est assez laide, par dessus le marché. Scènes de soufflage de pissenlits avec effets "film de vacances filmé en 8mm" inside.
Ah oui et puis Agnès Jaoui, en plus d'être devenue laide, est en mode surjeu, elle rate une scène sur deux.

Bref, je ne conseille pas...

2/6 pour mes deux chouchous, donc.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Syndrome Camille redouble seconde ou croûte comique totalement encensé par la presse on ne sait pourquoi.
Syndrome Bernard Werber ou écrivain qui prend une caméra pour adapter un de ses propres livres et ça tourne à la catastrophe seconde.
Arnotte a tout dit, c'est poussif, crispant les 3 quarts du temps, après c'est moins détestable que beaucoup de comédies françaises formatées, parce qu'au moins Tardieu tente des trucs dans sa mise en scène et les ruptures de ton même si ça foire quasiment tout le temps. Il y a quand même quelques moments sympas mais c'est vite horripilant de nullité et la mort de la fin c'est interdit. Et puis finalement, le film ne raconte pas grand chose d'intéressant, on a plus l'impression d'une romancière (je n'ose utiliser le terme de cinéaste au vu de la chose) qui a plaisir à se rappeler des souvenirs de son enfance, après vu la grandeur du scénario le spectateur se dit qu'on l'a un peu mis à l'écart.
Par contre, il faut interdire aux producteurs d'exporter le film parce qu'on va pas améliorer l'image du cinéma français à l'étranger.

Je n'ai pas envie de ne pas avoir envie d'être méchant avec ce film, qui semble ne s'adresser qu'à l'enfance de la réalisatrice et au cadavre de sa meilleure amie (je suppose que c'est très largement autobiographique), et dont la seule ambition cinématographique est d'être un index des petits objets de ton enfance. On frôle la version ciné de ça



et il y a fort à parier que Carine Tardieu sera choisie lorsqu'il faudra porter à l'écran les folles aventures de la colle Cléopatre.
Mais comme ce film m'aura fait piger qu'il y a une place pour les projets narcissiques et anecdotiques, je plance depuis sa vision sur mon premier scénario. L'histoire AFFREUSEMENT AUTOBIOGRAPHIQUE d'un type que la vision du film "Du vent sur mes mollets" aura privé d'une fellation bien méritée.

Toi aussi, tu a essayé de te branler en regardant Agnès Jaoui?