Forum de FilmDeCulte

Surtout que le film est tout petit, je l'ai vu en festival, je ne pensais pas qu'il avait un distributeur.

Le canevas du film tout simple est transcendé par une douceur qui tend vers la mélancolie mais l'on sent que Trueba tente de conjurer cette passion triste. Le déjeuner d'agneau de lait lancé sur des rails bourgeois prend la tangente vers la lecture d'un livre de philosophie, qui s'étire. Et l'escapade dans la brousse un peu médiocre de la campagne alentour se mue en décrochage hors du temps et de l'espace pour une héroïne qu'on devine prête à basculer.

J'hésite un peu entre le regret de ne pas voir le film approfondir son propos et la satisfaction d'un film court et suave qui lance des pistes et laisse son spectateur conclure. Formellement, Trueba tente assez peu de choses et se fait un peu poseur quand il conclut par un mini making of en super 8. A moins que son geste ne se veuille politique, semblant dire à James Cameron et sa grosse écurie Avatar qu'un film vraiment écologiste doit cultiver l'humilité et restreindre son équipe de tournage.

La réponse est dans les pages précédentes, hommage/clin d’œil à Kiarostami