Forum de FilmDeCulte

Les premières minutes disent pourtant déjà tout : plans de montagnes jacksoniens assomants, platitude insoutenable de l'échange père/fille en mode "il suffit d'y croire"... C'est déjà de la merde, et ça va le rester grace (entre autre) à ce montage limite JMPoirécore qui crée d'office cette sorte de non-rythme qui sert d'autoroute sans le moindre complexe, sans la moindre honte à tous les poncifs possibles et imaginables : femme forte au père fou (mais qui a raison), tables rondes et salles de crises en mode The Rock ou Armageddon, course contre la montre, le monstre, les monstres humains, empathie téléphonée pour la créature, musique qui semble extraite d'une base de données... Impossible de tout citer, mais chaque situation, chaque scène va contenir exactement ce qu'on espère ne pas y voir, car déjà vu 100 fois ailleurs. Et en surligné.

Film sans vie, sans même un peu de générosité nawak, même accidentelle, sans rien dedans. Summum du netflixisme. Horrible

Mieux vaut regarder The Troll Hunter de André Øvredal (auquel celui-ci pique bien des idées de creature design), qui exploite à fond le format found footage, jongle avec les tonalités, cultive mystère, angoisse et émerveillement, respecte et dépoussière le folklore et surtout respecte le spectateur en plus de le gâter.

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Looks like meat's back on the menu, boys!

Lorsqu'une explosion dans une montagne en Norvège réveille un ancien troll, les autorités font appel à une paléontologue intrépide pour l'empêcher de semer le chaos.

A chaque jour son film de genre avec une héroïne endeuillée.

J'avais vu l'affiche mais pas lu le pitch donc je m'attendais à un film sis en pleine nature. Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir un authentique blockbuster norvégien (comme SAMI), leur variation à eux sur le GODZILLA d'Edwards. Amusant forcément de voir ces codes qu'on connaît remixés à la sauce norvégienne, surtout qu'on sent un désir de scope et d'en mettre plein la vue.

Si le film arrive à développer un lore sympa autour du troll, ça ne suffit pas à donner de l'intérêt à un film qui reste un ramassis de poncifs: le QG avec la lumière zénithale, la paléontologue à la Laura Dern qui a perdu sa mère, l'ermite fou qui en sait plus que tout le monde... Car finalement on pense moins à Edwards qu'à Emmerich: on retrouve cette même recherche difficile d'un ton sérieux/sympa, où on n'est jamais sûr si ce qu'on voit est à prendre au premier ou au quatre-millième degré.
Il y a vers la fin un speech de motivation entonné par un soldat, j'attendais la blague et il n'y en avait pas. Impossible de savoir si Uthaug n'a juste aucun recul, ou bien s'il est dans une démarche "La blage c'est qu'y a pas de blague"/"La blague c'est que ce genre de discours hollywoodien est nécessairement drôle venant d'un soldat norvégien dans un film norvégien". Mystère.

Là où on pense également à Emmerich, c'est dans le traitement du troll. Tel le Godzilla du réalisateur allemand, on ne sait jamais trop si c'est un méchant ou un gentil, si on doit souhaiter sa destruction ou vouloir au contraire le sauver. Dans le film de Gareth Edwards, Godzilla était un sauveur donc on rootait pour lui. Dans JURASSIC PARK, un peu pareil, c'était les raptors les méchants et le T-Rex juste un animal qui suit sa nature.
Bref ici ils ne savent pas comment se positionner. En résulte un final à la boussole totalement déréglée:

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Je me rends compte que du même réal j'avais vu The Wave à sa sortie sur Netflix, film catastrophe pas mal du tout avec une bonne montée en angoisse. Et qui pour le coup exploite bien le contexte scandinave. Troll c'est vraiment la mort cérébrale du cinéma, la célébration des algorythmes mondialisés.

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Vu Cold prey du même réalisateur qui était un slasher dans les montagnes enneigées. Hormis le cadre qui était original pour un slasher, c'était ultra naze.

Netflix les gars.

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Netflix les gars, Netflix.

Je suis rarement d'accord avec les punchlines du cowboy, mais la soupe Netflix m'intéresse de moins en moins. Il y a les quelques pépites qu'il faut bien chercher de temps en temps mais sinon, j'ai toujours l'impression de voir la même chose.

Pour ceusse qui ont des gosses, je vous conseille d'ailleurs "Maya and the three" de Jorge Guttierez, au moins, on en prend vraiment plein les yeux. Ou refaiys vous "Balle perdue".

Je suis un pourfendeur total de Netflix (leur politique anti-salles, leur wokisme bon teint, leur charcutage des génériques, l’idolatrie de leurs fans…), mais dire que tout se ressemble…? Quel point commun entre BLONDE, BALLE PERDUE, TROLL, THE KING, THE IRISHMAN…?

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Troll est clairement dans la sous-catégorie des scénars pondus via une IA et confiée à un yes man. Medieval ça doit être la même.

Rien que les titres, purée...

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Arrêtez de troller

Ce que je comprends pas non plus c'est les 3600 lectures pour le topic en si peu de temps.

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Les mecs s’attendent peut-être à un biopic de Castorp.

Mais quels mecs ? Les frères qu'il espionne sur les forums de science islamique ? Les preppers des Catskills ? Le cercle des amis d'Oswald Spengler de Sainte-Menehould ?

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Des bots de Netflix ?
C'est vrai que c'est surprenant.

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You are a ghost driving a meat covered skeleton made from stardust riding a rock floating through space.
FEAR NOTHING

BILANS CINEMA : 2023 I 2024

Je ne mettrai vraiment pas The Irish Man et Balle perdue dans le même sac que les autres. Il y a des pépites, certes, mais elles doivent se trouver dans un flot de trucs vraiment pas top au niveau cinéma.

Deux exemples avec un style parce que j'aime bien les films de guerre:

"Opération Ragnarock", film sobre dystopique mais vraiment pas trop et qui ne cherche pas à en mettre plein la vue, un vrai bon moment; "A l'Ouest, rien de nouveau" annoncé en grande pompe et qui passe totalement à côté de l'essence du bouquin pour ce contenter de "la guerre c'est mal!", en plus bourré de poncif.

Les vrais bon films de Netflix sont rarement des films netflix. Je me demande si en prenant de l'âge, ils ne deviennent pas un peu frileux.