Forum de FilmDeCulte

C'est bien Eros + massacre mais effectivement à des années lumières d'Ozu (en terme stylistique j'entends) et dont je ne savais pas qu'il avait été l'assistant.

Je l'avais feuilleté en vitesse pour mes recherches, j'avais trouvé ça pas mal, mais j'étais pas allé très en profondeur dans le bouquin... Faudra que j'y retourne. Sur Ozu, j'adore l'article de Bergala dans les CDC, écrit pas longtemps après sa redécouverte en France (j'ai plus les références, malheureusement, ça doit être dans les années 80, peut-être la sortie de Fin d'automne).

C'est cet article? ("L'homme qui se lève")

http://www.cineressources.net/ressource ... ES&pk=8861

Je sais plus le titre de l'article, malheureusement. Mais ça fait un bilan très limpide et très convaincant du style d'Ozu (en abordant son style comme une esthétique de la variation, pour résumer grossièrement).

Ok! Je vais essayer de trouver à pas trop cher le livre de Donald Richie


Celui-ci me faisait un peu peur en feuilletant...(?)


Les carnets d'Ozu, épuisés, entre 60 et 110 euros d'occasion

(bad trip Price minister )

Article génial d'Alain Masson dans ce Positif-là, où il compare la façon de concevoir le plan (l'espace, le cadre, les raccords) chez les trois cinéastes. Après, je les connais pas assez bien pour vérifier s'il a raison, mais ça vaut le coup.

Mais son gros tour de force, c'est son article "L"usage de la parole" (Positif 313), où il étudie le cinéma muet japonais de manière ultra-précise (sur le même types de questions : cadrage, types de raccord, type d'espace, type de narration qui en découle), pour en tirer quelques premiers principes sur la forme du cinéma japonais en général. C'est un article assez impressionnant, bien que très détaillé/précis (c'est clairement fait pour qui a les films sous la main).

J'ai pas lu grand chose de Masson (ah si tiens : son petit bouquin d'analyse de la comédie musicale, excellent), mais à chaque fois c'était super.


Sinon pour le Positif en question, le dossier est pas si long de souvenir, tu dépenseras moins en le photocopiant à la Bifi...

Je ne désespère pas de le trouver chez un bouquiniste à pas trop cher, la couv fait trop envie

en neuf ça valait 45 euros, donc finalement à 60 euros tu t'en tires relativement bien.

_________________

*

C'est toujours un peu les boules si c'est réedité juste après... Enfin bon c'est quand même bien tentant

ça commence quand Hollywood Classique?

J'aimais bien ses textes dans Positif. Ça a l'air d'une belle trilogie, je vais me la faire offrir tiens

Au début du parlant. La première partie (il y en a 26...) s'intitule "Les promesses de L'aurore", et fait le bilan de ce que lègue le cinéma muet US au modèle du film classique parlant (et les lignes qu'il trace sont plutôt bien vues, d'ailleurs). Mais pour le reste, même si le bouquin y revient à l'occasion sur des questions transversales, c'est vraiment un livre sur la période 1930-1960.

Comme pour le bouquin de Tavernier & Coursodon, je trouve ça dommage de ne pas consacrer le même type de travail au muet : il y a comme une énorme béance (d'autant que de ce troisième tome qui sort est surprenant : même si Le temps des voyants se consacre en grande partie au Nouvel Hollywood, il traite tellement de ses retombées - jusqu'à Michael Bay - que j'ai du mal à voir le terrain qu'il reste à défricher pour lui dans ce troisième livre : ça me semble trop tôt, le mouvement dont il parle n'est pas encore achevé).

J'ai jamais réussi à lire ces deux gros premiers bouquins autrement qu'en y piochant à l'occasion des besoins : l'écriture est beaucoup trop brouillonne, il est dure de suivre une idée, parfois ce n'est qu'une série d'impressions un peu lyriques. Mais rien que la taxinomie très surprenante (par cinéastes "canons") et la profusion d'images très bien choisies et très bien mises en rapport permet, d'un coup d’œil, de cerner une vision intéressante du cinéma classique hollywoodien. Du coup, malgré les gros défauts, ça reste un des rares livres valables sur la période, à ce que j'ai pu lire.

De lui je n'ai lu que quelques articles dans POSITIF que j'avais bien aimé justement.
C'est ce dont je me doutais pour le premier volume, je trouve ça surprenant, idem pour le dernier volet. Mais d'un côté avec le terme mutant il peut s'autoriser à ne faire qu'une esquisse... Celà veut quand même dire qu'il trouve les 15 dernières années aussi intéressantes que deux segments de 30 années (sur les photos ce ne sont même que des films des années 2010)

Peut-être simplement qu'il y a vu plus de films (pas que l'ouvrage classique témoigne d'une quelconque inculture, bien au contraire, mais il y a quand même une sacrée manne à rattraper). "Mutant", je pensais que ça parlait des mutations de l'image (ce qu'elles deviennent une fois la synthèse avec le cinéma moderne faite, une fois les effets spéciaux intégrés, etc). Sur l'instabilité formelle actuelle, en gros. Mais oui, question période englobée du coup c'est court. J'irai feuilleter dès que je peux.

Pour l'absence d'un ouvrage sur le muet, peut-être que ça se vend moins bien, peut-être aussi que ça les lourde. Mais c'est vrai que c'est zarb de toujours approcher le cinéma classique US comme s'il ne commençait qu'avec le code. Dans le cas Tavernier/Coursodon, je trouve ça vraiment naze (surtout qu'ils ont apparemment toujours en tête de ré-éditer en complémentant avec le cinéma actuel - or, ce que Tavernier pense des derniers films de Spielberg, je ne suis pas sûr que ça nous soit très utile).

S'ils pouvaient réecrire certaines entrées entièrement, comme la notule sur Carpenter...