Reservoir Dogs : A la découverte, j'avais été impressionné par ces personnages qui s'entrechoquent, qui se distinguent vraiment les uns des autres, mais qui ne sont ni noirs ni blancs. Un film dont je suradore la narration à l'écriture et au montage. De très belles idées de partout. La découverte de Tim Roth bien sûr, mais aussi l'appropriation de Keitel, qui restait pour moi un acteur un peu glacé. Peut-être ma première oeuvre de cinéaste préférée (non en fait il y a en quelques autres Little Odessa, Seul contre tous, Hard Eight, Badlands, Blood Simple..). 6/6
Pulp Fiction : Comme il a éclaté à Cannes et que tout le monde en parlait sans cesse, je n'ai jamais été pressé de le découvrir sur l'instant. Mais bon... un rancard a fait que j'ai accompagné une demoiselle au cinoche. Et là... ça m'a ouvert des perspectives insoupçonnées sur ce qu'est le cinéma, sur ce qu'il peut être... Une perfection de tous les instants. Déjà : découverte de Samuel Jackson !!! Et je sentais que le film ne descendrait plus : il avait déjà une certaine maturité, un calme dans la réalisation. De tous les éléments fascinants de ce film (BO, répliques, comédiens) j'ai sérieusement été secoué par la mise en scène. Simple, fluide et/ou posée, réfléchie. Classe. Pulp fait plus qu'aucun autre film (bien plus que Clerks encore), le trait d'union entre cinéma amateur (blabla des persos, tête à tête répétés autour d'une table et d'un verre) et grosse production divertissante (casting incroyable, histoires clichées mais revues avec un point de vue original). Le film qui dit que c'est possible, qui a scellé ma foi dans le marbre avec le Darabont l'année suivante. Et puis ce ton juste avec l'humour et la violence, comme Les Affranchis un peu plus tôt... 6/6
Jackie Brown : Terriblement déçu à la sortie, et puis très vite exaspéré par tous ceux qui parlaient de chef d'oeuvre et qui avaient rejeté les deux premières oeuvres de Tarantino... D'ailleurs j'ai toujours été exaspéré par les détracteurs du cinéaste en général, ou de ses films en particulier. Bref, j'ai revu le film calmement lors des années d'étude en cinéma, et j'ai beaucoup plus accroché, jusqu'à être totalement conquis. 6/6
Kill Bill vol.1 : Heureusement, je l'ai découvert vite et j'ai pu me l'approprier, parce que pendant les mois qui suivirent c'était la folie pure. Tout le monde devenait spécialiste des films et des genres auxquels Kill Bill fait référence... Un de ces phénomènes de mode implacables qui peuvent se retourner contre le film (Amélie Poulain, Titanic, LOTR). Je n'accroche pas à tout, mais j'aime énormément, et certains passages sont juste à pleurer de puissance (la partie animée, le plan d'ouverture, les 88's). 5/6
Kill Bill vol.2 : Vu dans de mauvaises conditions, et pas aimé. Mais comme je n'en ai plus aucun souvenir, je ne prétends rien sur la qualité du film. Je le reverrai très bientôt.
Death Proof : Je n'attends rien du film, et n'irai pas le voir au cinéma. A découvrir tranquillou dans de bonnes conditions, avec le Rodriguez et les BA.
J'avoue que depuis Jackie, j'attends Inglorious Bastard comme un fou. Je veux que Tarantino se coltine du lourd, du sérieux.
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