John Huston un de mes cinéastes préféré aussi bien pour sa personnalité que pour son œuvre faites d'expérience constante mais toujours au service de solide scénario, ce qu'on lui reproche parfois, il est vrai qu'il n'a pas un style visuel aussi reconnaissable que d'autre grand réalisateur américain, son œuvre n'en reste pas moins immense: d'une grande richesse et parfois d'une grande modernité, n'en déplaise a ceux qui depuis la nouvelle vague (la bande des cahiers n'aimait pas Huston puisqu'il manifestait des vues trop gauchiste a travers son cinéma et était défendu par positif
) voudrait réduire Huston a un insipide illustrateur de scénario intellectuel
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L'homme qui voulut être roipour Rudyard Kipling, pour Sean Connery, pour la philosophie hautement hustoniene du film a travers cette exaltation de l'aventure et de la vie en dépit de tout, et ce gout du récit, du conte philosophique (là aussi trés hustonien) et cette mise en scéne magnifiant une nature sauvage et fascinante.
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Gens de Dublin 3
Quand la ville dortUn des plus beau film noir qui soit, une galerie de portrait que Huston brosse avec beaucoup d'humanité et d'affection, des personnages plein de failles mais étrangement attachant et toujours l'exaltation de l'aventure.
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Le faucon Maltais Un film fondateur, Huston adapte un des grand roman noir de la hard boiled school, du grand écrivain Dashiell Hammett, Humphrey Bogart y donne une interprétation mémorable du privé, et Huston impose une mise en scéne nerveuse et subtile qui deviendras caractéristique d'un certains type de drame criminel que l'on appelleras le film noir.
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Promenade avec l'amour et la mortl'un des plus beaux titre du cinéma américain avec
Le temps d'aimer et le temps de mourir de Douglas Sirk. Ce film est une ballade, une ballade médiévale et existentialiste là aussi typique de Huston ou malgré l’atmosphère noir et violente de l'ensemble ce qui transparait avant tout c'est un authentique appétit de vivre envers et contre tout. Notons que c'était l'un des films préféré de l'historien médiéviste Jacques le Goff.
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Moby DickUn projet casse gueule tant le roman de Mellville est énorme et riche et pour ainsi dire quasi-inadaptable. Huston relève brillamment le défi, bien sur au prix d'une grande simplification du roman, mais il en préserve l'essence. L'aventure dont il est question ici est bien sur maritime et spectaculaire elle est surtout métaphysique et a travers la baleine c'est a Dieu lui même que s'attaque Achab et c'est enjeux blasphématoire Huston le retranscrit a merveille. Le traitement de l'image est assez expérimental ces couleurs étrangement terne étant obtenu par un mélange d'un tirage couleur et d'un tirage noir et blanc du film.
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La lettre du KremlinUn des meilleurs films d'espionnage que j'ai pu voir, incompréhensible comme il se doit et d'une noirceur absolu, qui n’exclue cependant pas l'humour (qui transparait notamment a travers le personnages de Georges Sanders espion homosexuel qui fait du tricot pour son compagnon pendant ses rapport, c'est accessoirement l'un des personnage les plus sympathique et attachant du film) là aussi ce qui transparait c'est l'humanisme de l'ensemble malgré le profond pessimisme de Huston face a ces hommes et femmes manipulateurs vivant dans un mensonge permanent et pratiquant un métiers que Huston méprise (il lance une condamnation sans équivoque du travail d'espion au début du film).
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Le malinRemarquable adaptation d'un roman de Flannery O'Connor grande romancière et nouvelliste américaine. C'est une satire féroce et d'une noirceur absolu du milieu des prédicateurs américain, dépeint comme des escrocs ou des paumés au bord de la folie a l'image du héros qui se veut le prophète de l'église sans christ.
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Freud, passion secrète Biographie de Freud bien sur idéalisé, mais néanmoins intéressante pour le sens de l'étrangeté dont fait preuve la mise en scéne de Huston et l'interprétation remarquable de Montgomery Clift.
Et il faut que je revois Key Largo, Reflet dans un oeil d'or, Au dessous du volcan, le trésor de la sierra madre et La nuit de l'iguanne, qui m'ont tous laissé un bon souvenir mais un peu lointain.