L'Avant-scène du cinéma (1961)
Pas mal du tout quand on veut décortiquer des films, puisque chaque numéro s'attache à un film, avec son découpage intégral. La revue avait un peu sombré dans l'oubli et est revenue récemment avec des choix parfois gonflés (comme un N° sur Le guerrier silencieux de Refn).
Brazil
Assez jouissif d'y bosser vu la liberté de ton (en gros c'était bénévole mais on pouvait écrire presque sur ce qu'on voulait et dans la longueur) mais avec forcément sa limite : pas de rigueur dans la ligne éditoriale, et donc des énormités qui ont sans doute - avec le manque de pub- fini par tuer le canard. Mais rien que pour l'itw de Clavier et deux trois autres, ça reste une bonne collaboration.
Les Cahiers du cinéma (1951 paraît toujours)
Devenu un Chronic'art pour vieux.
Chronic'art
Devenu un Cahiers pour jeunes. (et le canard qui paie le moins au monde à ma connaissance. Mais là encore, chouette souvenir d'avoir pu y faire une longue itw de Takashi Miike)
Ciné Live (1997
Pas que du mauvais. Mais presque. Du moins avant que ça ne devienne Studio Ciné Live (quoique même un peu avant) et sombre dans la soupe tiède de la promo.
Ciné Zine Zone
Fanzine dans l'art du genre: touffu, bordélique, mais bourré d'infos.
La Revue du cinéma
J'aimais bien leur dernière période sous ce titre (début des 90's), entre enthousiasme venu des critiques formés au ciné-club, et mine de rien une curiosité aussi insatiaible que débraillée. Presque le lien entre Starfix et Positif, via certains papiers de Philippe Ross ou Jacques Zimmer. Du canard de vieux briscard qui avait encore l'oeil qui pétille
L'Écran fantastique (1968)
Anthologique quand il n'y avait qu'eux sur ce terrain, vite dépassé par Mad Movies, et sombré dans l'aigreur de Scholockoff et sa croisade poussiéreuse de gardien du temple.
Le Film français (1944
Utile (au même titre qu'Ecran Total) pour les infos business. Mais de plus en plus mal rédigé - coquilles et inexactitudes de plus en plus nombreuses,
Impact
Souvenir d'adolescence de ce compagnon de Mad Movies. Sentant parfois des pieds niveau écriture ou par une apologie potacho-réac des actioners de la Cannon. Et haut la main champion de la maquette la plus laide. Jamais eu envie de lire la nouvelle version. p'tet parce que trop vieux pour ça.
Les Inrockuptibles
J'étais pas forcément à ma place quand j'écrivais pour eux. Ils ne sont plus forcément à leur place aujourd'hui, à force d'être dans le symptôme des Cahiers ( à savoir toujours avec un temps de retard sur les tendances émergentes. Voire deux. ou dix aujourd'hui).
Mad Movies
Madeleine transgressive d'adolescence (j'adorais coller les photos gores de leurs couv' période divisée en quatre photos, sur mes livres de classe pour faire chier les profs). Perdu de vue dans les années 90, quand est arrivée une génération s'érigeant en grands théoriciens du cinéma (Djoumi en tête) au point d'oublier un plaisir de spectateur. Et surtout de s'étendre sur des cas (Star wars, Matrix...) dont je n'avais déjà rien à foutre. Pas vraiment relu depuis, mais impression d'un fonds de commerce qui s'étiole. Bonnes interviews de techniciens du cinéma cependant, et encore quelques pertinences.
Midi Minuit Fantastique
Référence, mais jamais lu
Positif (1952 - paraît toujours)
l'autre papy du Muppet Show de la critique avec Les Cahiers. Les éditos de Ciment me font rire, leurs gros dossiers sont encore parfois solides, mais une tendance à la naphtaline. Ainsi qu'un vrai foutage de gueule au niveau du prix de vente (surtout quand ses rédacteurs sont bénévoles).
Première (1976 -)
Adoré l'époque Katelan-Kruger. Adoré l'édition américaine. Massacré ces dernières années par le je m'en foutisme de Lagardère (et vas-y que je te colle des incompétents à la rédaction en chef, comme Patrick Mahé, ou François Cardinali, venus des canards télé du groupe mais trop chers en indemnités de licenciements donc placardisés. Et vas-y que je tente d'en faire un Paris Match ciné (période Loustalot), un Elle ciné (période Ben Sadoun) et aujourd'hui une annexe de la rubrique ciné de Technikart. Ou que ça devienne le canard du compromis et du marchandage avec les distributeurs et annonceurs - je souhaite bien du courage à la rédaction pour se dépetrer du conflit d'interet qui va arriver vu qu'ils vont s'occuper du contenu du prochain gratuit des salles Gaumont Pathé ) qui a rendu ce canard totalement incohérent. Rédaction autiste -voire malhonnête- avec ses pigistes par ailleurs.
Score
Sans les sautes d'humeur de son patron, qui voulait à la fois être indépendant mais prêt à vendre son canard à TF1 ou UGC, ça aurait pu devenir le seul canard français au niveau de la bonne presse ciné anglaise. Dommage.
SFX
Jamais été passionné par la tambouille des effets spéciaux. Donc jamais lu
Starfix
Plein de défauts à la longue, mais mon éducation cinématographique quand même en m'ayant appris la curiosité envers la diversité du cinéma, qu'il fallait autant voir les classiques que les séries B.
Studio magazine
A l'époque de sa sortie, le côté frankreich uber alles, m'horripilait. Avec le recul,- et par comparaison avec les derniers numéros, horribles, avant fusion avec Ciné Live, forcé de reconnaître la qualité (et la longueur) de certains entretiens. Mais aussi des papiers mal fabriqués (ah, le coup de la "génération Kasso-Besson-Gans-Beineix"...).
Trafic
Tenté plusieurs fois. Cru que j'allais m'arracher les yeux devant cette vision unversitairo-rance du cinéma. Qu'on me lache la grappe avec Daney. Ce canard pue la mort, jusqu'au papier kraft de leurs couv's ressemblant à ceux où les bouchers emballent leur barbaque
Vertigo
Jamais lu mais jamais eu envie.
SoFilm
Bouffée d'air frais pour l'instant. Mais déjà inégale ( voire rigolarde -cf. le papier sur les rats de cinémathèque, avec des photos disant clairement "regardez ces asociaux" ou recycleuse - le papier sur les nains, ressortant le bouquin de Bier sur le sujet écrit il y a près de dix ans). Risque de sérieuse claudication si l'implication de Capricci devient plus présente (itw liées à des films distribués par eux, extraits de bouquins publiés par eux, cahier critique -heureusement maigre- renouant avec la logorhée de la période Cahiers de Burdeau)...
Le Mensuel du cinéma
Alias La revue du cinéma, reparue sous ce titre ses deux dernières années d'existence
Studio Ciné Live
Thierry Chèze. Fabrice Leclerc. Do I Need to say more ?
Télérama
Le principe des Pour/Contre (et surtout du Contre systématiquement écrit à charge contre le Pour) est le symbole parfait de l'hypocrisie catho. Cela dit, depuis quelques années, des plumes plutôt bien ébouriffées ( Douhaire, Couston) et parfois des dossier ciné corrects.
Adrénaline
Ouh, là, vague souvenir. Trop vague
Vendredi 13
Ersatz de Mad Movies. En plus concon. (voir aussi Toxic, et quelques autres éphèmères revues du même acabit)
Repérages
Inégal, mais dans les numéros forts, très bonne alternative aux Cahiers. Notamment parce que meilleures têtes chercheuses.
Le Cinéphage
Pseudo-successeur à Starfix. Mal fichu parce que se prenant parfois au sérieux, ou visiblement pris en otage par la guerre d'égos de son équipe.
Zeuxis
Idée pas inintéressante de croiser cinéma expérimental par le prisme d'autres arts. Pointu et manquant malgré tout d'ouverture. Très Centre Pompidou dans l'esprit (d'ailleurs fondé par une de leur programmatrice de films d'art).
DVD Vision
Un peu trop corporate à mon goût (canard fondé par les anciens patrons de Seven 7), un peu trop fétichiste de certains auteurs -et de la panoplie technologique des DVD, mais assez brillante. Du moins tant qu'ils étaient dans cette niche. Le passage à CinéVision a été funeste -p'tet par choix très hasardeux de Denis Parent en rédac'chef, ex de Studio,passé comme certains de ses camarades à la réalisation, mais avec un bide énorme, et donc revenu à la presse ciné avec une visible aigreur.
Video 7
Comme tous les ados, souvenirs du cahier X...
ZOO Cinéastes
Déjà évoquée dans d'autre posts, les errements, comme le côté margoulin, de son rédac chef ont coulé ces deux revues. Peut-être aussi sa certaine inculture des cinémas en marge nourrie par ses rédacteurs... Mais Cinéastes à la fin, ça commençait à avoir de la gueule et du potentiel.
Manquent à l'appel:
Cinémateaser
Emanation d'une ancienne de Score. Je ne me sens pas toujours concerné par leurs papiers, mais trouve qu'ils ont pour eux, de vrais enthousiasmes, quelque chose de non feint qui est super plaisant dans le contexte actuel d'une presse ciné généraliste à la botte des services marketing.
See. Pour le moment (deux numéros) la cata intégrale. Entre contradictions (dans le même numéro, un édito sur une page pour dire que fouyouyou Frankenweenie c'est tout nul et que Burton c'est fini et dans le cahier critique, une pleine page qui assure de l'inverse, des pages modes à vomir - dans le N°2, photo de D.Chanéac en Barbarella qui ressemblent aux clichés non retenus pour de campagnes H&M, des coquilles impardonnables - encore des gens qui écrivent "John Malkovitch" aujourd'hui ????, des papiers qui ne reposent sur rien - la une sur Omar Sy, sans interview de lui, et papier qui ressemble à un croisement entre le ton neuneu d'NRJ et la fiche Wikipedia, une certaine indigence (la critique de Looper qui se résume à "malgré Bruce Willis quel ennui) confondant pages ciné de Jeune & Jolie et revue de cinéma, des quizz aussi improbables qu'une page d'horoscope dans Paris turf...
Dernière édition par grunt le 28 Nov 2012, 12:02, édité 4 fois.
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