Forum de FilmDeCulte

Il vous en faut pas beaucoup, c'est cool.

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Netflix les gars, Netflix.

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Podcast de Michael Moore avec Sorkin, discussion carrière de 1h30 (après 15 minutes hors-sujet).

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I think we're gonna need a helmet.

assez d'accord avec art core.

ça a cette vibe de film à oscars, et ça a eu ses nominations prestigieuses mais ridicules, mais en vai ça m'a surtout fait penser aux téléfilms de jay roach pour hbo, genre recount ou game change. c'est à dire des histoires intéressantes mais pas incroyables non plus, mais les américains prenant pour acquis que the world is watching chaque anecdote de leur courte histoire, on a vocation à en faire un film. et les soubresaults du projets tels que documentés par ff restent éloquents, effectivement un film qui aurait pu être hyper prestige mais qui, de fait, finit en téléfilm de luxe parce que ça n'a pas les épaules.

parce que tout est très professionnel mais l'alchimie ne prend jamais. c'est fondamentalement bien écrit mais sans grand éclat. c'est bien joué mais avec des acteurs trop vieux et des personnages qu'on ne saisit pas vraiment. c'est mis en scène avec une équipe compétente mais par un mec qui n'est manifestement pas un metteur en scène dans l'âme.

mais j'ai un problème fondamental avec le film qui est d'ordre intellectuel, c'est qu'à vouloir caresser dans le sens du poil son public naturel et lui-même, il se force lui-même à être un peu bête. bien sûr que l'histoire est choquante, mais ce serait intéressant d'explorer la mécanique d'auto protection d'un état, la manière dont le droit et "l'état de droit" peut être instrumentalisé, et quelles peuvent être les zones grises de la légitimité d'un abus de droit comme celui ci. alors c'est survolé, mais pour un monsieur qui a ecrit des centaines d'heures de west wing qui explorent ces problématiques sous tous les angles, c'est quand même décevant de se limiter à 2 heures de c'est scandaleux !!!! - ce avec quoi je ne suis pas en désaccord mais bon. de la même manière, si le comportement du juge fait assurément un spectaculaire personnage de cinéma, il y a une manière un peu paresseuse de se concentrer sur cette responsabilité individuelle plutôt que de plus explorer comment un truc pareil est possible, avec toutes les contradictions du système américain : d'un côté les juges sont nommés à vie par des pouvoirs politiques, ce qui autorise ce genre de dingueries, mais d'un autre côté il y a les cours d'appels qui cassent efficacement ces décisions - à condition d'avoir l'argent et les moyens d'y arriver, etc. là encore, tout ça est vaguement en filigrane, mais je suis un peu resté sur ma faim.
marrant que ça ait été un projet de spielberg pendant si longtemps parce que j'ai effectivement pensé à the post, du comfort food pour progressistes. pourquoi pas, mais ça n'est pas formidablement stimulant et ça n'est pas grand chose d'autre qu'une anecdote quoi.