Forum de FilmDeCulte

j'en parlais dans le topic théâtre, chicago a sanctuarisé sa mise en scène théâtrale lors de sa reprise en 1996, énorme carton, le projet d'un film nait rapidement et en 2002, on y est, et c'est donc un énorme carton aussi, qui permet au spectacle de voyager partout et devenir un classique - complet à paris avec des places chères 30 ans après.

l'adaptation en film est en effet impressionnante. elle est fondamentalement fidèle au récit de la pièce, il n'y a qu'un seul véritable ajout narratif (le journal intime au procès). plusieurs morceaux sont coupés, ce qui est bien parce que ça dégueule déjà de musique et que les chansons sont assez inégales dans le spectacle et le choix a été bien fait. l'idée que les numéros musicaux soient une projection mentale de roxy est un smash, ça fonctionne du tonnerre, ça a du sens, ça permet de s'extraire du piège habituel de ce genre de choses (coucou evan hansen). et l'histoire racontée dans des vrais décors, de manière classique fonctionne aussi parfaitement.
vraiment une réussite totale de ce point de vue là.

et c'est aussi intéressant comme l'adaptation complimente les 2 formes : la mise en scène et la da de la pièce sont tellement particulières que c'est une experience différente - y a vraiment pas moyen de se dire "j'ai vu le film, c'est bon". si on aime l'un, on aimera l'autre et les deux seront indispensables.

il y a quand même une différence de fond intéressante, assez subtile parce que le texte est extremement fidèle : la portée satirique est largement amoindrie dans le film. la pièce dégomme la presse, la justice, la société du divertissement. le film parle plus du rêve indiivduel de gloire d'une jeune femme, et de la manière dont la société en profite d'une manière ou d'une autre.
et c'est d'autant plus fort que le film est avec catherine zeta-jones et renee zelwegger, stars de l'époque, célebrées et récompensées, jeunes et qui pèsent 25 grammes chacune. depuis, elles ont disparu la plupart du temps, les deux se sont chirurgiées avec plus ou moins de radicalité, un absurde oscar est venu sauver renee mais c'était quand même assez difficile de ne pas faire un parallèle entre les actrices et leur rôle, entre tout le système hollywoodien qui les célebrait (je vais même pas commenter harvey weinstein à la production...) et celui dépeint dans le film.
cet aspect meta est forcément doux-amer.

il y a sûrement d'autres choses à dire, comme le fait que le découpage des scènes musicales et le montage trop rapide d'une manière générale tue toute poesie ou émotion, mais tout le monde l' a vu donc on s'en fout.

Dans mon top 10 musicals, ce qui est d'autant plus étonnant qu'absolument tous les autres Marshall, quasi tous des musicals, sont éclatés.

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Je tente ou pas?

Eh j'ai déjà trop de responsabilités dans ma vie.

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J’avais adoré en salle et la deuxième vision en dvd confirmait.

Techniquement époustouflante (mention spéciale pour le montage, que je trouve phénoménal), cette adaptation de ce classique de Broadway est une éclatante réussite. Réussite qui doit aussi beaucoup à ses formidables comédiens-chanteurs-danseurs, très à l'aise pour mettre en valeur les chansons swingantes et les chorégraphies enivrantes. Un film pétillant qui met le cœur en joie et fait gigoter les pieds.

Rien vu d’autre de Marshall à part son Mary Poppins, qui était pas mal du tout (mais loin de la classe de celui-ci)

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

claro que si, c'est un classique et tu peux te faire le doublé avec le musical, le dialogue entre les deux est vraiment intéressant !

Oui, cela résiste moyennement à un revisionnage, mais très sympa la première fois.

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There is no such thing in life as normal

Absolument, j’ai découvert la version sur scène par après, et on se rend bien compte à quel point le passage à l’écran est impeccablement mené.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"