Forum de FilmDeCulte

Synopsis : Après un an de lutte contre une pandémie aux symptômes relativement bénins, une nation frustrée finit par baisser sa garde. C'est alors que le virus mute spontanément, donnant naissance à un fléau qui altère l'esprit. Les rues se déchaînent dans la violence et la dépravation, les personnes infectées étant poussées à commettre les actes les plus cruels et les plus horribles auxquels elles peuvent penser.

Oui, moi aussi je regarde films asiatiques...

Film post-covid donc et adaptation inavouée (ou involontaire) du comics Crossed (une des BD les plus inconfortables que j'ai pu lire mais qui réussit le tour de force de rester fascinante).
Passé la première attaque choc et quelques scène de-ci de-là, le film s'essouffle et souffre de répétitions. La faute à un scénario manquant d'enjeux prenants et l'absence de la radicalité du comics qui lui donne son ton si particulier (un peu trop de hors cadre ou de montage haché pour dissimuler l'horreur).
Ce n'est pas du gore comique et ça rebutera certainement beaucoup de monde mais "The sadness is the most violent and depraved zombie ever made" m'a laissé un peu sur ma faim.

Et pour les puristes, ce sont des infectés, pas des zombies.

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You are a ghost driving a meat covered skeleton made from stardust riding a rock floating through space.
FEAR NOTHING

Tu m'intrigue avec ta comparaison avec le comics crossed ( que je considère comme ce qu'il y a de mieux et de plus malsain dans le genre).

Je le mets sur ma liste.

Oui j'adore Crossed (la partie dessinée par Raulo Caceres, c'est quelque chose) mais je doute que ce film s'approche de la la violence et du malaise de la BD.

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CroqAnimement votre

C'est le même pitch mais c'est bien évidemment très édulcoré.
De toute façon, je ne suis pas certain qu'une adaptation frontale de Crossed soit vraiment souhaitable. Qui a envie de voir un dauphin se faire violer par son évent ?
C'est un coup à tous sortir du ciné en PTSD.

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Pas lu le truc dont vous parlez, mais là niveau violence graphique, ça va quand-même loin. Il faut avouer qu'il y a un côté assez inventif dans certains moments très gore. Bien aimé en particulier la scène du métro où une rame se transforme en véritable piscine de sang. Je passe l'inventaire de tripes à l'air mais le film est très réussi sur le plan de sa violence graphique. C'est un peu le plus hardcore du cinéma d'horreur hongkongais, revu pour passer l'interdiction aux moins de 18 ans et être distribué grand public. Alors oui vu que le matériau de base est assez extrême, c'est une version light mais ça reste très costaud.

Perso, j'ai beaucoup aimé la première heure qui est très efficace dans son aller-retour entre les deux membres du couple. Au début, il y a une gentille moquerie sur le complotisme made in covid. C'est d'ailleurs un peu le problème du film, qui commence à assener plein de petits clin d'oeil/réflexions sociales et politiques, mais ne les creuse jamais pour revenir à sa déferlante de gore. Vu que le côté viscéral du film est réussi, ce n'est pas un problème mais ça demeure un tantinet frustrant car le film semble refuser le sous-texte à la Romero, ce qui le limite un peu.

La seconde partie, qui se résume à un huis-clos dans un hôpital, est plus brouillonne mais pas dénuée d'intérêt. Bien aimé la rencontre avec le virologue et la fin qui va en suivre. Il y a une petite ambiance réussie dans ces passages. Et puis une scène où un infecté met sa queue dans l'oeil d'une femme qui a été crevé par un parapluie, c'est toujours bon à prendre. Comme les barbelés sur les couilles.

Donc au final, on sort un peu frustré de cette absence de fond à la Romero mais il faut avouer que le spectacle est bien présent et c'est vraiment un film à voir sur grand écran.

3-4/6

Lu une interview de Jabbaz, c'est bien une très forte influence. Le film gore italien sans concession des 70-80 aussi, mais en plus friqué là.

Il y a un fond véritable dans ce film (la frustration, l'individualisme...), mais que je trouve très mal exploité - au point qu'on se demande effectivement si c'est fait exprès. Le film reste assez solidement fichu, surtout par rapport aux films américains présentés dans les bandes-annonces en début de séance. Bien tendu également par moments (ça sursautait bien dans la salle), mais ça manque un peu d'ampleur et de personnages plus forts. J'aime bien le concept des infectés, quand même.

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Assez d'accord avec toi. Je corrige, il y a effectivement du fond mais les thématiques sont effleurées et pas vraiment creusées. Après, comme tu écris, le spectacle est solidement fichu et suffisamment habile pour faire oublier cela.

Perso, j'aime bien le personnage du virologue et du pervers du métro. Sinon l'actrice principale, qu'est-ce qu'elle est mimi.

Sinon, on est d'accord que la scène avec le président taïwanais, c'est un hommage à Scanners de Cronenberg?

Tiens d'ailleurs un détail dont je ne suis pas sûr.

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Au début je me disais que c'était bien pourri. Sensation d'un petit film limite amateur, plein de poncifs, tout prévisible, naze. A quoi bon ces plans qui servent à rien sur l'intérieur du frigo ? Sur le mec qui cuisine son tofu ? Ennui.
Lorsque l'horreur commence cependant, il y a une telle débauche de gore et bêtises que ça en devient marrant. C'est ludique, avec cette liberté du film à micro-budget. Et la petite valeur pour distinguer le projet de l'océan d'autres films de zombies, c'est que maintenant les zombies parlent et font des remarques déplacées.

Mais dès que ça se pose à nouveau pour raconter "une histoire", ça devient nul. La séquence dans le métro qui dure des heures pour rien (d'ailleurs tout le monde est scotché à son téléphone mais personne n'a reçu une notification de l'infection zombie ?), le monologue du scientifique qui explique tout... On sent Jabbaz vachement moins à l'aise là-dedans que dans le pur gore pipi-caca (le discours du président avec la grenade, marrant). Et c'est bête car le film dure 1h39 donc je ne sais pas pourquoi il a mis autant de remplissage plutôt que nous pondre un bon 1h20 sec et choc.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Le Foreztier ? C'est pas faux.