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Suite de The Roundup, lui-même suite de The Outlaws.

Mouais.

On sentait la prise de confiance dans le second volet, ce côté « on tient un truc » qui pouvait être à double-tranchant par la suite : quasi remake du premier, déjà une excellente reprise des thèmes et motifs des polars/films d’action des années 80— prédation criminelle hors de contrôle, émergence de nouveaux tueurs qui déstabilisent même leur milieu (on pense aux ordures campées par James Remar et Ed O’Ross chez Walter Hill), flics qui adaptent leurs méthodes, goût pour les coins un peu moches— et qui se suffisait à lui-même. The Roundup figeait une formule et peaufinait des détails pas forcément parmi les plus pertinents. Ca restait très solide mais sans plus-value notable.

C’était donc du 50/50 pour le troisième, et malheureusement c’est l’autre 50. Non pas tant qu’on se lasse du détective Ma, toujours un bon personnage qui épouse un trope succulent avec le même entrain, disons, que Dwayne Johnson avec Hobbes— même s’il a changé de service et d’équipe alors qu’il y avait des choses à explorer de ce côté-là. Non, ce qui flanche c’est la narration, cette fois écartelée de manière fort inconfortable entre plusieurs antagonistes qui se surajoutent les uns aux autres, qui plus est pas tous aussi également réussis, et qui ont leurs propres démêlés entre eux. Des démêlés chronophages, pas passionnants : l’adversaire principal, celui qui a le plus de potentiel, aurait limite sa place dans un autre type de film, plus sérieux, portant sur la question de la corruption institutionnelle. En l’occurrence, il se retrouve broyé par une dynamique dans laquelle on sait que ça va se finir par un retour de la formule. Donc on le voit s’agiter, mais on attend. Et ça se délite. Et on se lasse. Les bastons, en revanche, restent impec, jouissives.

Au-delà de ça, et après les méchants Chinois et les Vietnamiens malhonnêtes, c’est sans surprise que l’on a droit aux méchants Japonais et leur trafic de drogue. J’imagine qu’à ce stade d’aucuns parleront de coréanité toxique.

Pour résumer : The Outlaws excellent, The Roundup pas mal du tout, celui-là c’est pour les ienclis curieux. Un quatrième volet est prévu pour cette année et vu la scène post-générique, on aura droit au buddy-movie powerhouse cop/lumpenprolétaire récurrent. Pourquoi pas.

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Looks like meat's back on the menu, boys!