Forum de FilmDeCulte

Tu fais plaisir QGJ, c'est vraiment le film qu'on a envie de conseiller.

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CroqAnimement votre

Ah non pas du tout. Le mec est incroyablement doué, mais le problème est qu'il manque de motivation et qu'il ne bosse pas sa musique, car justement il ne se repose que sur son talent, ce qui est une faute morale selon les frères Coen, et cela ne peut que le conduire à une situation d'échec.
C'est ce qu'ils ont expliqué dans une itw.

Ca part en HS, mais en quoi le film montre qu'il serait meilleur que les autres? Le gars a du talent, mais assez pour faire la différence? Est-ce qu'il était l'égal d'un Dylan qui n'a jamais percé? Pas souvenir que ce soit suggéré.

Qu'il soit meilleur que les autres ça j'en sais rien, mais qu'il ait du talent et que pour lui ce soit facile de jouer, d'écrire, oui c'est montré.
Mais il ne bosse pas son art. Et il fait des mauvais choix parce qu'il choisit le moindre effort. Or pour les frères Coen c'est le travail et la persévérance qui comptent le plus, le talent c'est 10% de la réussite selon eux.
Et c'est comme ça que j'ai ressenti le film.

Pour les Coen le talent n'est pas suffisant pour réussir, quel qu'en soit son importance.

On avait eu le débat sur le topic à l'époque et certains considéraient qu'il n'avait aucun talent alors que pour moi il est évident que si.

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CroqAnimement votre

Ah oui d'ailleurs dans le flash-back dans le train, quand le père du héros parle des exploits musicien célèbre, qui a remarqué ce sous-titre français génial de quotidienneté réaliste: "Un putain de malade." ?

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Et donc j'ai trouvé ça superbe : un portrait tout en nuances sur l'obsession artistique, mais avant tout, un magnifique film sur le deuil : celle de l’acceptation de la mort d'un rêve, de l'échec, et finalement, de la vacuité de certaines entreprises.
C'est très humble, souvent très beau (ces scènes de nuit !), jamais abscons malgré la particularité de son sujet, et toujours d'une grande justesse dans la description du cheminement du héros.

Une très belle découverte. Merci Art !

5/6

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Un court message pour confirmer le bien dit par les collègues plus haut. Je m'attendais à quelque chose de plus mainstream, plus agréable, plus scénarisé (je sais pas comment le dire) mais finalement je me suis laissé porter par le côté détaché du film, bien aidé par la musique qui prend le dessus lors de pas mal de scènes (alors que la musique classique indienne, j'y connais rien).

Je retiens en particulier la scène spoiler citée par Art Core, d'une violence émotionnelle inouïe, et qui donne tout son sens au titre: pour faire un Disciple il faut un Maître, et un "mauvais" choix (imposé parfois des circonstances de la vie) au jeune âge se répercute sur une vie entière... Au cours de laquelle on peut aussi trouver des issues que l'on définit soi-même.

Bref, un film pas facile au premier abord, un peu revêche, mais qui va murir de manière bénéfique je pense.

Film indien récompensé à Venise, qui se trouve sur Netflix bien sûr dans l'anonymat total. Autant prévenir les curieux, si le film est plutôt réussi, portrait d'un jeune homme à la frustration artistique grandissante, il faut supporter la musique indienne (du nord), omniprésente. Pour être honnête, j'ai eu du mal à l'oreille à distinguer la différence entre le héros qui chante donc faux et les autres chanteurs). Mais la réussite du film tient dans son refus de céder à la sur-dramatisation, préférant la colère en sourdine d'un homme qui ne parviendra pas à être le grand artiste qu'il rêve de devenir (et qu'il s'emploie à devenir). Le scénario est peut-être un peu trop cruel avec lui mais expose aussi le rapport parfois faussé au mentor/modèle.

4/6