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MessagePosté: 01 Déc 2005, 00:49 
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Antichrist
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Nouveau film de Fernando Meirelles adapté d'un roman (très bon) de John Le Carré. Un film très léché: interprétation impecc, belle image (la photo sera nominée aux Oscars), thématique forte. Bon, ça manque drôlement d'originalité et un peu de souffle.

4/6


Dernière édition par Karloff le 29 Déc 2005, 16:00, édité 1 fois.

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MessagePosté: 01 Déc 2005, 09:12 
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bande-annonce assez effrayante en tout cas... Ca paraît super-éloigné de la Cité de Dieu, non?

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MessagePosté: 01 Déc 2005, 10:39 
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Antichrist
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pas tant que ça en fait, je pense que Meirelles est un vrai gauchiste engagé et que cela se ressent encore ici. La photo est très belle. Par contre le reste est plus lisse


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MessagePosté: 01 Déc 2005, 12:02 
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J'aime beaucoup Rachel Weisz, j'aime beaucoup Ralph Fiennes, j'ai adoré La Cité de Dieu, la BA me plaît beaucoup (photo, sujet, acteurs).
Vivement la sortie.


Dernière édition par -K.Y.- le 08 Déc 2005, 23:45, édité 1 fois.

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MessagePosté: 01 Déc 2005, 13:33 
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Pour moi un vendu à John Le Carré (j'adore toutes les adaptations que j'ai vu, j'adore le mystère du mec...), énorme film, reconstitution consciencieuse d'une Afrique délabrée et malade (c'est autre chose que l'interprète que j'aime par ailleurs), un film politique bien menée (même si l'intrigue principale n'est pas le point poussée de l'intrigue), et au delà une déclaration d'amour pour une certaine idée du Monde porté par deux acteurs monumentaux (le meilleur rôle de Rachel, de loin, et un immense Ralph qui DOIT avoir un oscar cette année parce que ça suffit).

5.5/6, top 10.

Mais mon avis est biaisé, donc n'attendez rien de grandiose pour vous. Ce genre de films c'est pour moi du petit lait doux, pour d'autres c'est du classique banal. Ca me dérange pas, mais je préfère prévenir.


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MessagePosté: 01 Déc 2005, 14:37 
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Je pense que le film aura trois nominations aux Oscars:

- Photo
- Musique
- scénario adapté


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MessagePosté: 01 Déc 2005, 15:39 
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Localisation: Caché avec Charlie
Karloff a écrit:
Je pense que le film aura trois nominations aux Oscars:

- Photo
- Musique
- scénario adapté


Faut voir que le film a étonnamment bien marché aux USA, que Ralph joue dans quelques films bien senti. Je prie pour qu'il soit nommé. J'ai pas trop suivi les oscars, y a un site pour voir tout ça?


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MessagePosté: 01 Déc 2005, 16:22 
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http://www.oscarwatch.com


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MessagePosté: 09 Déc 2005, 00:24 
Après La Cité de Dieu qui est devenu le film-culte que l'on sait (même si on peut avoir des réserves sur ses afféteries de style), Fernando Meirelles devait passer l'épreuve de la confirmation. Et il la réussit haut la main.

Adaptation d'un best-seller de l'indispensable John Le Carré, The Constant Gardener est un thriller haletant et politiquement engagé qui offre un regard pertinent sur l'exploitation du continent africain par les grosses industries pharmaceutiques. Il rejoint en cela le constat effroyable déjà stigmatisé par Le Cauchemar de Darwin. La grande force de la mise en scène de Fernando Meirelles, constamment habitée et toujours prise sur le vif, c'est son équilibre inattendu entre le documentaire et la fiction, qui se complètent magistralement au lieu de sombrer dans la confusion que pouvait engendrer un tel mélange de genres : film de complot à la première personne dans la grande veine parano, histoire d'amour tragique où les sentiments s'éclairent bien après la fin de la romance, dénonciation saisissante des dérives de la corruption généralisée, c'est tout cela à la fois. Ajoutez à cela un casting parfait, une photo sublime, une musique envoûtante ... Que demander de plus?

6/6


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MessagePosté: 27 Déc 2005, 22:33 
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Antichrist
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Inscription: 04 Juil 2005, 21:36
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comme quoi, Chronic'art n'a qu'un beau top...


Un diplomate britannique au Kenya enquête sur la mort de sa femme, agitatrice sexy qui ébranla le monde secret de la recherche pharmaceutique et ses plans économiques inhumains. Cette adaptation en grandes pompes d’un best seller de John Le Carré rassemble deux grosses tendances Hollywoodiennes. D’abord, l’effet post-11-Septembre ou le réveil enfariné de l’occident face au monde et son lot de comptes-rendus d’expertise. Ensuite, le truchement des espaces, qui met l’Amérique hors champ au profit de lieux sinistrés (Moyen Orient, surtout l’Afrique), terrains de jeu ruisselant de fantasmes et de nouveaux gages esthétiques, qu’on laisse volontiers à ses propres représentants le soin de défricher. Enfin, représentants c’est vite dit, plutôt des confrères spécialistes en misère humaine et suffisamment fascinés par l’Internationale hollywoodienne. Soit le prototype dernier cri : Fernando Meirelles (La Cité de Dieu), brésilien encore plus mondialisé que Walter Salles, homme des favelas et des festivals, récupéré et récupérateur du système. Tony Scott lui doit notamment la charte graphique de son Domino.

Seulement voila, le film tient trop de la formule bâtarde, engoncé par son besoin de racolage actif et la finesse incroyable de son scénario. Au souci d’équilibre entre respect de l’adaptation et démonstration de force, Meirelles trébuche dans l’exposé poussif, vite démasqué, comme s’il faisait semblant de jouer au cinéaste qu’il ne sera jamais. Trop gros, trop lourd, franchement indigeste, The Constant gardener broie la politique dans le thriller, le psychologique dans le sensoriel. La frustration est d’autant plus grande que derrière l’abatage maladroit du réalisateur, surnage le talent toujours vert de John LeCarré. Maîtrise parfaite de l’action, structure dossier dont chaque tiroir est une pièce maîtresse, études de caractères qui glisse délicatement vers le fantastique (le héros voit son lien à sa femme se tendre ou se brouiller au fur et à mesure de l’enquête, comme si son fantôme prenait vie), les bases d’un grand film politique étaient posés, et se suffisent parfois à elles-mêmes.

On pense à l’accélération finale du récit, haletant malgré le ripolinage de la photo et son fard world (Yann Arthus-Bertrand aurait pu la signer), et cette manie du cinéaste à marquer des poses d’indignations par discours ou à-coups visuels charriés au tractopelle. Pas de doute, ce matériau plus anglo-saxon que ne laisse croire son décorum n’a pas été compris, à la fois gâché et sous-exploité. On pourra toujours rêver à véritable réappropriation, tel le Tailor of Panama du même auteur que Boorman avait porté avec l’assurance d’un grand maître un peu fou. Ou même se contenter de son exact contraire, une illustration plus franche, plus scolaire dont un Roger Donaldson ou un Alan Pakula se seraient acquittés sans problème.

Guillaume Loison.


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MessagePosté: 28 Déc 2005, 12:06 
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Inscription: 04 Juil 2005, 17:56
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Localisation: Caché avec Charlie
Citation:
comme quoi, Chronic'art n'a qu'un beau top...


C'est à dire?

Citation:
D’abord, l’effet post-11-Septembre ou le réveil enfariné de l’occident face au monde et son lot de comptes-rendus d’expertise. Ensuite, le truchement des espaces, qui met l’Amérique hors champ au profit de lieux sinistrés (Moyen Orient, surtout l’Afrique), terrains de jeu ruisselant de fantasmes et de nouveaux gages esthétiques, qu’on laisse volontiers à ses propres représentants le soin de défricher.


C'est peut-être justement parce qu'il est temps de poser la caméra hors champ qu'il est bon de voir ce film. Le "truchement des espaces" n'épargne pas l'Europe, plus amplement concerné dans l'Afrique que les USA, qui n'étaient pas colonialistes.

Citation:
Enfin, représentants c’est vite dit, plutôt des confrères spécialistes en misère humaine et suffisamment fascinés par l’Internationale hollywoodienne. Soit le prototype dernier cri : Fernando Meirelles (La Cité de Dieu), brésilien encore plus mondialisé que Walter Salles, homme des favelas et des festivals, récupéré et récupérateur du système. Tony Scott lui doit notamment la charte graphique de son Domino.


Putain, c'est minable comme texte, c'est atroce de voir des critiques qui n'ont vu que trois films dans leurs vies, ça me fait franchement mal...Ces gens là ont peut-être un sens de la phrase (et encore), mais ils ne vont pas au cinéma, ne passent pas le seuil d'une seule bibliothèque. Encore un couillon qui pense qu'en une heure sur le net on connait tout...

Citation:
Trop gros, trop lourd, franchement indigeste, The Constant gardener broie la politique dans le thriller, le psychologique dans le sensoriel. La frustration est d’autant plus grande que derrière l’abatage maladroit du réalisateur, surnage le talent toujours vert de John LeCarré. Maîtrise parfaite de l’action, structure dossier dont chaque tiroir est une pièce maîtresse, études de caractères qui glisse délicatement vers le fantastique (le héros voit son lien à sa femme se tendre ou se brouiller au fur et à mesure de l’enquête, comme si son fantôme prenait vie), les bases d’un grand film politique étaient posés, et se suffisent parfois à elles-mêmes.


Sauf qu'il ne s'agit pas d'un film politique, loin de là, c'est un regard humain sur une situation, de la part d'un homme qui ouvre les yeux, comme nous, sur un univers. Si l'abruti qui a écrit ça connaissait Le Carré, il saurait que l'auteur ne parle dans ses livres que de ça, comme Grahama Greene en son temps, démontrant dans Un américain bien tranquille, l'état du Sud Est Asiatique et de l'emprise malsaine des USA...
Et au delà, le rapport humain d'éveil à la conscience. Ces auteurs là, en celà, se différenciaient de leur époque.

Citation:
On pense à l’accélération finale du récit, haletant malgré le ripolinage de la photo et son fard world (Yann Arthus-Bertrand aurait pu la signer), et cette manie du cinéaste à marquer des poses d’indignations par discours ou à-coups visuels charriés au tractopelle. Pas de doute, ce matériau plus anglo-saxon que ne laisse croire son décorum n’a pas été compris, à la fois gâché et sous-exploité. On pourra toujours rêver à véritable réappropriation, tel le Tailor of Panama du même auteur que Boorman avait porté avec l’assurance d’un grand maître un peu fou.


Sauf que les bouquins sont totalement différents, putain de con de lui. Le tailleur est un hommage à notre agent à la Havane, qui était l'oeuvre satirique de Greene, qui par ailleurs faisait du très sérieux à côté. Bref...Forcément, le ton est différent, mais le propos est le même.

Citation:
Ou même se contenter de son exact contraire, une illustration plus franche, plus scolaire dont un Roger Donaldson ou un Alan Pakula se seraient acquittés sans problème.


...Alan Pakula, merci à son âme, était un très grand réalisateur, et notre ami est un castré qui n'a jamais vu Klute ou les hommes du Président pour pouvoir écrire ça.


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MessagePosté: 28 Déc 2005, 14:14 
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Antichrist
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Sans être un grand fan du film - je mets 4/6 -, je trouve le texte gravement con. Déjà ce n'est pas un film hollywoodien mais anglais.


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MessagePosté: 28 Déc 2005, 14:37 
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Localisation: Caché avec Charlie
Karloff a écrit:
Sans être un grand fan du film - je mets 4/6 -, je trouve le texte gravement con. Déjà ce n'est pas un film hollywoodien mais anglais.


On est d'accord.


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MessagePosté: 28 Déc 2005, 21:24 
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Matou miteux
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Zad a écrit:
bande-annonce assez effrayante en tout cas... Ca paraît super-éloigné de la Cité de Dieu, non?


Ah je les trouve très proches, dans le traitement formel en tout cas.

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MessagePosté: 28 Déc 2005, 21:26 
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Matou miteux
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Localisation: From a little shell, at the bottom of the sea
Karloff a écrit:
Je pense que le film aura trois nominations aux Oscars:

- Photo
- Musique
- scénario adapté


Réal aussi je pense voire actrice second rôle *bientôt la news complète*

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