Forum de FilmDeCulte

Synopsis allociné (qui est toujours trop long pour ce qu'il raconte) : 1989. Dans les cités déshéritées du 93, une bande de copains trouve un moyen d’expression grâce au mouvement hip-hop tout juste arrivé en France. Après la danse et le graff, JoeyStarr et Kool Shen se mettent à écrire des textes de rap imprégnés par la colère qui couve dans les banlieues. Leurs rythmes enfiévrés et leurs textes révoltés ne tardent pas à galvaniser les foules et … à se heurter aux autorités. Mais peu importe, le Suprême NTM est né et avec lui le rap français fait des débuts fracassants !

J'avais lu la bio NTM : Dans la fièvre du Suprême (que je conseille même pour ceux qui n'aiment pas le groupe. Ca se lit comme un roman) et j'étais donc curieux de découvrir ce film en espérant qu'il soit à base de popopopop.
Le film se concentre donc sur les tous débuts du groupe pour s'arrêter juste avant leur 1er zénith en 92. Ce parti pris nous prive donc d'emblée des morceaux que je trouve les plus emblématiques mais soit puisqu'il choisit de l'inscrire sur fond des problèmes de banlieue.
Si ce dernier sujet apparaît dans quelques scènes, il est trop souvent abordé par la facilité à l'aide de stock-shots (reconstitués pour certains) et au final ça débouche sur pas grand chose ; c'est balancé sans mise en perspective avec aujourd'hui alors que la situation n'a pas du beaucoup changer.
Et c'est bien ce qui m'ennuie en fait. J'ai découvert NTM sur le tard (20 ans après tout le monde en fait) et quand j'ai écouté "Qu'est ce qu'on attend", la première chose que je me suis dit c'est bordel, ça lançait déjà l'alerte en 95 mais "Les années passent, pourtant tout est toujours à sa place".
Pareil avec la (les) tempête(s) médiatique(s) qui ont accompagné la vie du groupe, on passe très vite dessus sans parler de la culture hip-hop de l'époque.
Mais bon, tout ça, c'est sûrement le film que j'avais envie de voir et pas celui que la réal voulait faire.

Au chapitre de mon plus grand regret : La diva Joey Starr est le personnage le plus creusé (le seul ?) au détriment du besogneux Kool Shen. Toute la difficile relation avec son père et les problèmes qui en découlent cannibalisent le film, le groupe et le fond.

Alors reste quand même des acteurs vraiment excellents, des scènes parfois très inspirées (le concert annulé qui s'improvise sur un terrain à côté, le concert à Poitiers en face de punks ) et on y croit à ce duo qui met le feu à chaque fois qu'il monte sur scène. L'alchimie entre les 2 personnages est joliment rendue également.

Et parce qu'il faut bien fini en chanson, spécial cacedédi à Karlito : https://www.youtube.com/watch?v=thaLl-fyNQ0

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You are a ghost driving a meat covered skeleton made from stardust riding a rock floating through space.
FEAR NOTHING

Trouvé ça suprêmement nul, le biopic de Céline Dion par Lemercier arrive à être plus iconoclaste c'est dire... lol

(sur la relation entre Joey Starr et son père tout est dans "Laisse pas traîner ton fils"...)

J'ai trouvé le film très agréable à suivre, très court (malgré les 1h52). Puis j'ai adoré être plongé dans mon adolescence (c'est que j'étais un jeune de Sarcelles, moi, et parmi les premiers fans du groupe, alors encore inconnu dont on se refilait les cassettes). Pourtant, le film passe totalement à côté de son sujet, survolant absolument tout (même l'écriture de la première chanson, putain). D'ailleurs, je dis "son sujet", mais on en trouve trois principaux dans le film, comme dans n'importe quel épisode de série télé : le rapport au père, l'entente dans le groupe, le succès du groupe. Or, le pire, c'est que non seulement ces trois sujets sont survolés, mais que ce qui devrait être le quatrième (la banlieue, la société, etc.) est tellement faible qu'il en devient inexistant...
Pourtant j'ai du mal à être méchant, j'ai même chanté pendant certaines scènes.
3/6

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Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
(168 pages, 14.00€)
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