Forum de FilmDeCulte

J'y suis allé assez confiant et j'ai été plutôt déçu. Je trouve que le projet du film est évident, presque trop, et qu'il est réussi dans son ambition, mais que l'on ne transcende jamais ce petit programme finalement assez scolaire. Format carré, mise en scène quand même largement pompée sur Dardenne (notamment) dans cette manière de coller à son personnage principal avec tout un jeu sur les focales et le flou de l'arrière plan. Une manière d'être avec elle dans sa quête, dans une forme qui retranscrit bien l'urgence de la situation. Pendant tout le film je me suis dit que le succès critique du film et le consensus qui l'entoure devait venir du fait Surpris de lire assez peu de comparaison avec le film de Mungiu, vraiment très similaire et qui m'avait semblé plus fort dans son urgence, dans son horreur.

Ca reste un bon film, bien réalisé, très bien interprété (l'actrice principale est une belle révélation) et avec un regard très juste, sans voyeurisme, sans hypocrisie. Mais personellement ça ne m'a pas beaucoup ému ou remué et j'en garderai surtout l'instantanée d'une époque où l'on fumait dans les amphis.

4/6

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CroqAnimement votre

Je n'aurais rien de plus/mieux à dire que ce qui a été relevé dans la critique qui en a été faite sur Critikat, à laquelle je souscris des deux mains : https://www.critikat.com/actualite-cine/critique/levenement/

J'aime beaucoup cette affiche. Mais c'est probablement tout ce que je verrai du film.


Edit : trop gros, je cache

Comme pour Les Olympiades, Art core, on a failli faire doublon à quelques minutes près
Sinon je partage à 100% ton avis. Cela reste un bon film mais il souffre beaucoup trop de la comparaison avec Rosetta et on a trop souvent l'impression de regarder un sous-Dardenne. Le film reste fort mais trop scolaire effectivement. Il manque l'étincelle pour qu'on soit transporté et que le film soit défintivement marquant. Diwan a du talent mais n'est pas au niveau des Dardennes ou de Mungiu. Ca reste fort mais j'en attendais un tout petit plus d'un Lion d'or à Venise.

4/6

C'est le sosie d'une actrice de Jacquie et Michel, ça m'a sorti du film.

Sur le texte de critikat Pas d'accord, Diwan a un style bien personnel, le problème est qu'il est dans la mouvance des Dardennes et Mungiu (un peu moins mais je pense au fait de traiter l'avortement comme un survival) et qu'il souffre trop de la comparaison écrasante avec ses prédecesseurs.

Oui donc elle n'a pas un style personnel, ça n'est qu'une resucée d'un style déjà vu par ailleurs, en mieux. En plus des Dardenne et Mungiu, il y a aussi une évidente comparaison à faire avec Le Fils de Saul.

Ben non, c'est là que je fais la différence entre resucée et influence. Pas parce qu'il y a caméra à l'épaule et plan rapprochés sur son personnage que c'est pareil. On est clairement dans la tendance Nemes et Dardenne mais avec ses différences et c'est effectivement moins réussi.

Oui j'ai pensé à Nemes aussi mais évidemment pas à l'avantage du film de Diwan.

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CroqAnimement votre

Vous m’avez un peu dissuadé de le voir là (je suis déjà un peu méfiant vis-à-vis de l’engouement pour un film à sujet).

Comme l'écrit Art, ça reste quand-même un bon film et ça a le mérite de faire moins de 1H49.

La mise en scène focalisée sur son héroïne et la rigidité du 1.37 sont des plus efficaces mais le film ne dépasse pas son caractère factuel même s'il a le mérite de présenter un témoignage cru de la réalité (d'autrefois).

Je pensais développer mon tweet en postant ici mais je l'ai vu mercredi dernier et il ne m'en reste déjà plus rien.

L'actrice est bien. J'adore la voix de Mouglalis. MDR le Benoît Poelvoorde jeune.

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Une fois de plus, Art Core a tout dit, je souscris à 100% à son avis.

Moi aussi un peu déçu par le futur gagnant des César.
Je m'attendais à plus costaud. C'est un peu rapide de le comparer avec 4-3-2 de Mungiu, on est pas du tout dans la même puissance, que ce soit dans la mise en scène, le récit, le contexte politique.

Je n'ai pas grand chose à reprocher à la mise en scène rosettienne, à l'épaule et sur l'épaule, qui veille telle une bonne âme bienveillante sur l'héroïne, qui souligne de toute évidence "sa solitude". C'est un processus qui n'a rien de révolutionnaire, qui cite sans singer des cinéastes admirés. Pas de souci avec ça.
Je suis un peu plus déçu par le récit en lui-même très programmatique et in fine très prévisible, y compris dans les petites étapes:

Et bien que je trouve le film très bien tenu, j'ai eu du mal à m'impliquer émotionnellement. J'ai été affecté (la scène du , c'est bien tendu..), je n'ai pas été particulièrement ému, pas à fond dedans, quoi. Du coup, la moindre chose extra-diégétique me sortait du film, notamment tout le casting:
- le défilé des guests: oh! Luana Bajrami cette fois c'est pas elle enceinte, oh! coucou Alice de Lencquesaing, oh! coucou Frabrizio Rongione, oh! Pio Marmaï en miscast, oh! mais où ai-je déjà vu ce mec?? ah oui dans un court réalisé par un pote, hey! le mec d'Une Jeune Fille qui va bien! hey!! mais c'est le blond qui est dans A l'abordage! etc... Bref j'étais quand Qui-Gon Jinn et les célébrités relatives, The Movie..
- la barrywhitisation d'Anna Mouglalis, pfiouuu..
- et puis Kacey Mottet-Klein (mec brillant que j'adore, pourquoi on le voit plus dans des premiers rôles??), il fait trop vieux pour le rôle. Mais bon, je chipote.
Annamaria Vartolomei est bien - pas exceptionnelle non plus.

Bref.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Pour le coup, c'est surprenant le Lion d'or à l'unanimité non ?