Forum de FilmDeCulte

J'aime beaucoup cette affiche qui témoigne d'une certaine iconisation aidée par la contre-plongée. Avec le bandeau sur l'oeil, le blouson en cuir rouge et le regard très droit et déterminé de Marina Hands il y a déjà un personnage fort.

Bon l'affiche m'a bien trompé puisque ce personnage s'il est bien présent dans le film, il n'est en rien ce que j'imaginais. On retrouve cette détermination du personnage mais qui dans le film se transforme rapidement en un caprice d'enfant gâté insupportable. Gracieuse (oui le personnage s'appelle Gracieuse, drôle de contradiction) est un bloc qui fonce en avant sans se poser de questions, qui fait tout ce qui lui est interdit. Mais à l'écran elle ne parvient à sortir de son carcan antipathique et misanthrope. Le personnage est à peine esquissé, on ne sait rien sur lui. Juste qu'il veut monter un cheval et qu'il fera tout pour y arriver. J'aime assez cette description à le serpe, cette absence de psychologie mais vraiment là, même avec tous les efforts du monde, c'est vraiment difficile de l'aimer ou même tout simplement de le comprendre ce personnage.

D'autant que tout ce qui gravite autour d'elle n'a strictement aucun intérêt. Le personnage de Bruno Ganz qui par moments devient personnage principal n'est pas inintéressant mais reste rapidement cantonné dans le rôle du vieil entraîneur bourru au grand coeur. Et puis la mise-en-scène est aux abonnés absents. Il y a quelques tentatives dans la relation des personnages aux chevaux mais c'est très léger. Rien ne fait sortir le film du tout venant, ne lui donne une quelconque personnalité (visuelle j'entends). Alors que j'avais lu ici ou là que c'était une espèce de western contemporain (le film est d'ailleurs semble-t-il dédié à Budd Boetticher) j'ai eu bien du mal à y retrouver ses attributs (à part les chevaux bien sûr).

Et puis rarement une Bande-Originale ne m'avait autant gâché un film. Là c'est juste une musique de MERDE. Un espèce de rock ringardissime d'une nullité effrayante. Quelle ne fut pas ma surprise de voir que le coupable était John Cale, rockeu fameux des années 60 qui avait joué dans The Velvet Underground. Comme quoi vouloir engager des vieux briscards du rock ça peut te niquer ton film. C'est dommage car les plus belles scènes (les scènes d'entraînement, une très belle scène dans un bois) sont totalement gachées par cette horrible soupe.

Il y a aussi ce dernier plan totalement con où soudain on fait un trait d'humour et on finit sur un iris qui se referme très comédie alors que ça n'a rien à foutre là.

Bref, j'en retire rien ou presque.

1/6 juste parce que ça me fait quand même mal de mettre 0.

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CroqAnimement votre

En même temps dans 90% des cas la mention "western contemporain" signifie en fait que c'est un film chiant, creux et poseur ...



Dernièrement John Cale a aussi signé la partition bien mielleuse de "Un été brûlant" ... Le film était déjà franchement ridicule mais il a réussi à le plomber encore plus en le faisant basculer pour de bon dans le film à l'eau de rose tendance collection Harlequin.

J'avais bien aimé Saint-Cyr, donc j'irai.

Je ne serai pas aussi sévère que notre ami Art Core, mais voilà un film dont je ne comprends pas les bonnes critiques. Il y a des qualités - l'aspect western, le côté parfois un peu Cronenbergien du scénario - mais c'est juste esquissé, plombé par des trucs improbables - Balasko, c'est non. Marina Hands est très bien, ceci dit.

2-3/6

la zik est surprenante, assez hors contexte, ce qui donne un peu de charme au film.

en fait, c'est plus des scènes sur l'aspect "corporel" du film, massage de pied dans la caisse façon Crash, plaie des chevaux.

La musique est catastrophique. Je ne sais pas si c'est lié à sa (non) qualité première où à l'usage qu'en fait Mazuy. Si elle avait réalisé Barry Lindon, je suis persuadé qu'elle aurait mis du Rammstein en bande son.

Pour parler du film en lui-même, il y a un quart d'heure très réussi en Allemagne qui culmine lors de la démonstration de Marina Hands sur son cheval. Même sans s'intéresser à l'équitation (ce qui est mon cas) le passage fonctionne de manière assez inespérée. Il y a une véritable grâce qui passe alors à l'écran.

Pour le reste, c'est la souffrance. Je suis curieux de connaitre le roman dont a été tiré le film. Les dialogues et comportements des personnages sonnaient aussi faux? Les situations étaient si ridicules que ça? On pourrait faire un inventaire à la Prévert de tous les ratés du film. Par contre, je suis étonné des critiques françaises positives. Marina Hands et Bruno Ganz sauvent quand-même la baraque, mais Balasko la brûle ensuite. A la vue de ce Sport de filles, je serais enclin pour signer une pétition pour qu'elle arrête sa carrière d'actrice maintenant.

A éviter sauf si on aime les Milfs à la Hands.