Hier on a enfin pu profiter de
Push avec Sylvie Guillem et Russell Maliphant qui était passé en France en début d'année 2007.
Une spectacle de quatre pièces. 3 solos, un duo. Sylvie Guillem a pris un coup de vieux (bientôt 44 ans) mais a toujours une technique aussi parfaite, les plus belles lignes, les plus beaux pieds, les meilleures jambes...
Premier solo intitulé bêtement
Solo avec une Sylvie en blanc sur de la guitare espagnole. Très simple dans l'écriture et dans l'exécution avec quand même quelques passages mettant en évidence la souplesse parfaite de la danseuse. La pièce qui s'avèrera peut-être la moins intéressante des 4 avec le recul, mais qui reste quand même d'une grande qualité. Guillem semblait un peu triste, un peu fermée dans ce solo, étrange...
Deuxième solo,
Shift, le solo signature de Maliphant où, là aussi vêtu de blanc, il joue avec les ombres portées de son corps. Un solo qui se transforme en trio d'ombre et où l'écriture est conçue à la perfection pour mettre en évidence ce jeu d'ombre, pour jouer avec la lumière projetée sur 5 panneaux en fond de scène. Ca démarre doucement avec seulement des jeux de bras, juste le temps de nous laisser prendre conscience du postulat. Et puis ça démarre, le corps imposant de Maliphant reprend les mouvements, les répète, les enchaine, les ombres les reproduisent. Une pièce superbement conçue.
Troisième solo, mon préféré
Two. Je connaissais déjà la vidéodanse que j'aime beaucoup, mais je ne l'avais jamais vu sur scène, et c'est encore mieux. Sylvie Guillem vêtue de noir dans la pénombre ne laissant voir que ses bras, son dos, des pieds le tout sculpter par des lumières d'intensité différentes. Les muscles de dessinent, son dos se transforme d'abord en paysage, on vois jouer les homoplates, le dessin des côtes et des muscles. Et puis les bras prennent le relais virevoltent de façon ultra précisent coupant l'espace, s'amusant avec les faisceaux lumineux. Certainement un des meilleurs solo que j'ai vu sur scène.
Et puis enfin le duo, celui qui donne son titre au spectacle
Push. Un superbe travail sur le poids du corps, et surtout le contre poids. Une succession de portés, qui tout en étant ultra athlétiques et techniques sont exécutés tout en douceur et avec légèreté. L'écriture de Maliphant dépasse la simple accumulation, pour donner un tout vraiment cohérent.
Bon ça m'étonnerait que ça repasse en France maintenant, mais si jamais, n'hésitez pas, vraiment.