Forum de FilmDeCulte

Dans le quartier grouillant de Shinjuku à Tokyo, un père débarque pour enquêter sur la mort de son fils unique assassiné par une bande, en cherchant à dénicher le mystérieux Shinjuku Mad, désigné responsable...

Une très belle ouverture peuplée de cadavres jonché comme si le quartier au cœur du film avait été le coeur d'une rixe géante... et ensuite il est difficile de raccrocher tous les wagons de ce Wakamatsu là, monolithique en diable, qui vaut essentiellement pour ses décors traversés et l'ambiance urbaine encore une fois assez unique captée par le réal . Pour le reste c'est la même soupe nihilisto-anar et pas grand chose d'autre au programme, nettement plus avare en cul, qui fait même franchement sourire ici tant ses incrustations contractuelle font vraiment forcées (allez, on va dire que papy ne savait pas qu'il était hébergé par une prostituée...)...

La loghorrée politique où le héros en appelle à ses vieilles référence de l'ère Meiji bien raides face à des bande de hippie pathétiques et totalement en déroute idéologique est encore une fois assez fatiguante, sauf que là il est difficile de s'accrocher à autre chose... car avec ce film on est en fin de compte de plein pied une nouvelle forme d'exploitation de la part du réal, à défaut du pinku : celle des djeunz à cheveux longs en plein fumages de pétard et entonnant des chants hare krishna interminables. Wakamatsu renvoie tout le monde dos à dos dans un mouvement de radicalité quand même assez vain ici. On finit carrément comme on a commencé, dans le motif théâtral un peu mta avec les mouvements politique, avec une séquence de bas-fond très scénique et limite à costume, où le budget limité se fait ressentir : on tend de plus en plus vers l'absurde jusqu'à la révélation finale... vraiment un opus mineur, à part dans sa dimension documentaire, et comme toujours grâce aux piqures de rappel de certaines images vraiment saisissantes.