Forum de FilmDeCulte

Le forum cinéma le plus méchant du net...
Nous sommes le 26 Déc 2024, 15:47

Heures au format UTC + 1 heure




Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 19 messages ]  Aller à la page 1, 2  Suivante
Auteur Message
MessagePosté: 06 Avr 2015, 13:13 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 24 Nov 2007, 21:02
Messages: 28539
Localisation: In the Oniric Quest of the Unknown Kadath
Image

À 50 ans, Alexandre a derrière lui une brillante carrière d’architecte. En proie à des doutes sur le sens de son travail et sur son mariage, il part en Italie accompagné de sa femme, avec le projet d’écrire un texte qu’il médite depuis longtemps sur l’architecte baroque Francesco Borromini. En arrivant à Stresa, sur les rives du Lac Majeur, ils font la rencontre de jeunes frère et soeur, qui donneront un tout autre tour à cette échappée italienne.

Je ne connaissais pas du tout le cinéma d'Eugène Green. J'en avais entendu parler évidemment et pour moi il faisait partie de ces quelques auteurs établis très à la marge, qui sortent régulièrement des films qui échappent totalement aux grands festivals, dont la critique semble se soucier assez peu, qui font évidemment très peu d'entrées. Je n'avais strictement aucune idée de quoi retournait son cinéma. Après avoir lu sur le mur FB de Prout Man (pas par lui) que c'était le plus beau film français de ce début d'année j'ai été plutôt intrigué alors j'ai tenté.

Il faut comprendre qu'Eugène Green tente depuis le début de sa carrière de cinéaste de faire revivre la "parole baroque" venu du théâtre baroque. Je ne sais pas précisément ce que ça veut dire (je tiens ça de Wikipédia) mais à l'écran ça donne un résultat extrêmement singulier du point de vue du jeu de l'acteur. Les personnages parlent sans aucune intonation, ou du moins ils tentent d'effacer la moindre intonation. Les corps sont le plus souvent fixes, les regards perdus dans le vide, les personnages se regardent peu (beaucoup de regard caméra par contre, les champs contrechamps sont frontaux), semblent jouer dans des espaces différents sans qu'il n'y ait la moindre correspondance dans leurs paroles. Mais surtout, le plus surprenant est cette manière de prononcer toutes, je dis bien TOUTES, les liaisons. Des liaisons que l'on ne prononce pas en règle général en français. Ça commence dès le début par un "ton discours-z-officiel était très bien". Je ne les ai plus en tête mais ça continue comme ça dans l'absurde le plus total à prononcer des liaisons n'importe où, n'importe comment.

Alors c'est une vraie esthétique, c'est un véritable choix artistique mais j'ai un peu l'impression que ça passe ou ça casse. Et chez moi ça a violemment cassé. J'ai trouvé ça d'un ridicule à peu près absolu. C'est un raccourci très facile mais c'est vraiment un mélange entre les Inconnus pour la lourdeur écoeurante des dialogues et les Nuls pour cette histoire de liaisons. Vraiment le cliché du film intello/chiant pas possible. Je comprends absolument pas l'intérêt de tout ça. Je sens comme une espèce de tentative de dépouillement, d'aller toucher du doigt quelque chose de quintessentiel dans la parole et dans le geste mais ça ne marche jamais, c'est juste absolument ridicule. Ça s'arrange un peu par la suite car les personnages parlent beaucoup italien mais on est quand même dans l'ordre du facepalm permanent.

Un voyage est entrepris à un moment et il y a tout un truc assez passionnant sur l'architecture que l'on nous raconte en voix-off. Sauf que pour le coup on se retrouve devant un reportage France 5 sur Borromini (architecte italien du XVIIème, rivale du Bernin). C'est intéressant on apprend des choses mais ça a du mal à faire corps avec ces personnages morts, ces cadavres d'acteurs qui n'expriment rien. Surtout que le message final est d'une naïveté confondante (la sience et l'art ne sont rien sans l'amour et la lumière). Ça se termine sur deux jeunes personnages sur une barque sur un lac (le plan est très beau, le film est souvent très beau il faut le reconnaître) qui disent aurevoir au deux personnages principaux en bougeant les mains comme des gogols. Ce à quoi répondent les deux personnages principaux également comme deux gogols. C'est affreux, c'est tellement le cliché du film intello/chiant. Pourtant je suis quelqu'un d'assez ouvert, je suis vraiment pas réfractaire aux expériences ciné mais là tout pue tellement la mort de l'intérieur (il y a une scène à la Villa Médicis avec des jeunes qui est à se flinguer, si j'avais eu une chaise et une corde je me serai pendu au milieu de la salle comme un acte politique en hurlant "ce film n'est pas Charlie"). C'est tellement éloigné de la vision que j'ai de ce que doit être le cinéma, de que doit représenter le geste de cinéaste que le rejet ne peut qu'être absolu. Incompréhension totale.

0/6

_________________
CroqAnimement votre


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 06 Avr 2015, 13:31 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 23 Mai 2008, 10:03
Messages: 6262
Localisation: Poitiers
Art Core a écrit:
Pourtant je suis quelqu'un d'assez ouvert, je suis vraiment pas réfractaire aux expériences ciné mais là tout pue tellement la mort de l'intérieur (il y a une scène à la Villa Médicis avec des jeunes qui est à se flinguer, si j'avais eu une chaise et une corde je me serai pendu au milieu de la salle comme un acte politique en hurlant "ce film n'est pas Charlie").
0/6


:lol:

_________________
You are a ghost driving a meat covered skeleton made from stardust riding a rock floating through space.
FEAR NOTHING


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 06 Avr 2015, 15:20 
Hors ligne
Teacher

Inscription: 13 Mai 2010, 11:50
Messages: 11667
Art Core a écrit:
Il faut comprendre qu'Eugène Green tente depuis le début de sa carrière de cinéaste de faire revivre la "parole baroque" venu du théâtre baroque. Je ne sais pas précisément ce que ça veut dire (je tiens ça de Wikipédia) mais à l'écran ça donne un résultat extrêmement singulier du point de vue du jeu de l'acteur. Les personnages parlent sans aucune intonation, ou du moins ils tentent d'effacer la moindre intonation. Les corps sont le plus souvent fixes, les regards perdus dans le vide, les personnages se regardent peu (beaucoup de regard caméra par contre, les champs contrechamps sont frontaux), semblent jouer dans des espaces différents sans qu'il n'y ait la moindre correspondance dans leurs paroles. Mais surtout, le plus surprenant est cette manière de prononcer toutes, je dis bien TOUTES, les liaisons. Des liaisons que l'on ne prononce pas en règle général en français. Ça commence dès le début par un "ton discours-z-officiel était très bien". Je ne les ai plus en tête mais ça continue comme ça dans l'absurde le plus total à prononcer des liaisons n'importe où, n'importe comment.

J'ai qu'un souvenir lointain du Pont des arts, où ce jeu ressemblait un peu à celui qu'on voit dans les films de Bresson. C'était bizarre mais on s'y habituait - mais peut-être parce que pour le coup les acteurs qui blanchissaient leur intonation comme ça (Natacha Régnier, Denis Podalydès) avaient à la base un certain caractère qui survivait dans le jeu, et que le décalage avait un côté comique il me semble volontaire. Par contre, pas de souvenir des liaisons dont tu parles, ça a l'air effectivement irritant.


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 06 Avr 2015, 15:29 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 24 Nov 2007, 21:02
Messages: 28539
Localisation: In the Oniric Quest of the Unknown Kadath
Pourtant à propos du Pont des Arts, Jean Collet dans la revue Etudes considérait que le choix de prononcer toutes les liaisons donne « un effet désastreux à l'écran. » :mrgreen: (source Wiki)

_________________
CroqAnimement votre


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 06 Avr 2015, 15:31 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 24 Nov 2007, 21:02
Messages: 28539
Localisation: In the Oniric Quest of the Unknown Kadath
Cet article de Wikipédia détaille précisement en quoi consiste cette "déclamation baroque".

Eugène Green a écrit:
« La voyelle latente [ə] se prononçait partout, sauf là où l'élision prosodique l'avait déjà rendue inexistante. Une consonne latente suivie d'une autre consonne était considérée comme imprononçable, même en déclamation, mais toute consonne suivie d'une voyelle devait se prononcer (autrement dit, toute liaison était obligatoire), et une consonne en contact avec le vide (c'est-à-dire avant tout arrêt de la voix, et obligatoirement à la rime) devait s'articuler également. »

_________________
CroqAnimement votre


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 06 Avr 2015, 15:35 
Hors ligne
Schtroumpf sodomite
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 22 Mar 2006, 22:43
Messages: 24601
Localisation: Arkham Asylum
J'en avais vu un, je sais plus trop lequel, j'avais trouvé ça abominable aussi. Souvenir d'un mec qui essayait de reproduire le style de Bresson mais qui en était l'exact antithèse...

_________________
N'écoutez pas Film Freak


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 06 Avr 2015, 15:36 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 24 Nov 2007, 21:02
Messages: 28539
Localisation: In the Oniric Quest of the Unknown Kadath
Oui chez Bresson ça ne me gène pas plus que ça. Mais là c'est tellement poussé à l'extrême, tellement faux, tellement figé. Horrible.

_________________
CroqAnimement votre


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 06 Avr 2015, 18:04 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 07 Oct 2005, 10:23
Messages: 8088
Mince. J'hésitai entre ça et le Yoji Yamada cette semaine et je sens que les deux risquent de ne pas me plaire :| *se forcer à aller au ciné*


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 06 Avr 2015, 18:21 
Hors ligne
Antichrist
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 04 Juil 2005, 21:36
Messages: 24060
Je te conseille l'homme des foules


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 06 Avr 2015, 20:24 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 07 Oct 2005, 10:23
Messages: 8088
Il me tentait bien oui, mais il ne passe pas chez moi


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 07 Avr 2015, 10:31 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 20 Fév 2008, 19:19
Messages: 9950
Localisation: Ile-de-France
J'ai vu La Sapienza ce week-end en présence du cinéaste (à Pau). Les premières minutes ont été à l'image de ce que dit Art Core mais ensuite je suis rentré dedans et le jeu des acteurs atteint son objectif, à savoir donner un lien plus direct vers les personnages; le concept d'acteur s'efface.

Le souci c'est qu'effectivement ces personnages-là sont peu aimables. Drôle de gueule que celle du mari, étrangeté du passage soudain entre râleuse et bienfaiteuse pour la femme - c'est pour dire que la ville révèle le plus mauvais de nous et la campagne le meilleur.... mouais. Reste le jeune garçon qui a du potentiel. Mais on a du mal à s'intéresse à la tragédie qui a affecté chacun des deux couples à l'écran.

Le plus intéressant vient de l'aspect documentaire, comment les monuments sont filmés, et les explications qui en découlent. Mais le lien que Green tisse entre l'histoire personnelle des personnages et l'architecture est trop ténu pour vraiment convaincre.

L'atmosphère du film est apaisante, et si je comprends l'exaspération d'Art Core, je trouve quand même que ce genre d'essais est assez rare pour valoir le coup d'oeil. Ce film n'est pas un ramassis de clichés de film d'auteur non plus, il y a un vrai propos qui justifie ce qui est mis en place même si tout n'est pas d'une épure et d'une maîtrise à la hauteur d'un Bresson, évidemment.

Après la séance, le cinéaste s'est expliqué sur son film et franchement ça l'a un peu desservi. Il s'est mis au cinéma sur le tard après des études d'histoire de l'art et probablement un autre métier et ça se voit: il a tendance à tout vouloir expliciter sans laisser la force des images parler, et il est tout content de décrire les relations entre les personnages et comment il les rend à l'écran, par exemple il dit que dans telle scène tel perso est en retrait par rapport à l'autre et ils se regardent pas pour montrer en quelques secondes que le couple est dans une mauvaise passe ----> des techniques cinématographiques de base, donc?

Sur les liaisons: une femme a posé la question et Green a dit avec le sourire qu'il en avait marre de répondre à cette question. En gros c'est apparu dès son premier film lorsqu'il a demandé à ses acteurs de jouer en abandonnant les habitudes actor's studio et de respecter ce qu'il juge comme des intonations plus réalistes. Marquer la liaison était une manière pour les acteurs de se rappeler de cette nécessité; Green s'est dit que tant qu'à faire, autant pousser le procédé au maximum pour accomplir pleinement le geste artistique et c'est resté, absolument toutes les liaisons, même celles qu'il n'est pas nécessairement correct de faire, sont restées. Mais il se désespère de voir que certains critiques y voient le symbole esthétique centrale de son cinéma.

Le mec est en tout cas ultra cultivé et intéressant à l'oral, c'est plus un prof qu'un cinéaste. Il a dit plein de trucs sur la nécessité du sacrifice dans tout mythe, sur la modernité qui ne peut plus rien prolonger pour inventer et qui du coup casse pour le faire, et sur la prééminence de la Raison sur le coeur depuis Aristote. Clairement c'est un platonicien un peu mystico-pouet pouet mais il a le mérite d'être fidèle à lui-même dans le film où je trouve, on sent une certaine pureté mystique qui n'est pas visible souvent au cinéma.


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 07 Avr 2015, 11:49 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 24 Nov 2007, 21:02
Messages: 28539
Localisation: In the Oniric Quest of the Unknown Kadath
Si je suis parfaitement honnête, je suis d'accord avec toi sur cette espèce de pureté mystique qui affleure par moment, comme un dépouillement total pour atteindre quelque chose d'aussi simple que profondément fondamental (la lumière d'une bougie sur une table de nuit). Mais c'est tout ce qu'il y a autour qui me bloque.
Au fait tu te souviens de comment s'appelle la ville où ils rencontrent les deux ados ? Ça a l'air super beau (notamment cette île avec ce palais au milieu du lac).

_________________
CroqAnimement votre


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 07 Avr 2015, 12:12 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 20 Fév 2008, 19:19
Messages: 9950
Localisation: Ile-de-France
Stresa. Oui c'est un véritable petit paradis qu'il filme-là...


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 07 Avr 2015, 12:55 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 26 Aoû 2014, 10:45
Messages: 818
Localisation: Une ville de merde
Art Core a écrit:
pureté mystique qui affleure par moment, comme un dépouillement total pour atteindre quelque chose d'aussi simple que profondément fondamental (la lumière d'une bougie sur une table de nuit).)


J'ai pas vu le film ni aucun d'Eugène Green mais c'est ce que j'avais ressenti devant le - seul - film des Straub que j'avais vu (Sicilia) et devant les derniers Godard. Bon, après ça reste pas ma tasse de thé comme cinéma.


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 07 Avr 2015, 14:00 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 24 Nov 2007, 21:02
Messages: 28539
Localisation: In the Oniric Quest of the Unknown Kadath
Baptiste a écrit:
Stresa. Oui c'est un véritable petit paradis qu'il filme-là...


Voilà merci. Ce film m'aura peut-être servi à organiser mes prochaines vacances :mrgreen: .

_________________
CroqAnimement votre


Haut
 Profil  
 
Afficher les messages postés depuis:  Trier par  
Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 19 messages ]  Aller à la page 1, 2  Suivante

Heures au format UTC + 1 heure


Articles en relation
 Sujets   Auteur   Réponses   Vus   Dernier message 
Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Green Room (Jeremy Saulnier, 2015)

[ Aller à la pageAller à la page: 1, 2 ]

Abyssin

19

3212

28 Aoû 2017, 21:22

deudtens Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Le monstre des temps perdus (Eugène Lourié - 1953)

Castorp

4

1289

04 Mar 2016, 16:04

Castorp Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Green Hat (Liu Fendou, 2004)

Arnotte

0

1307

05 Sep 2006, 11:03

Arnotte Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Echo (Dave Green, 2014)

Film Freak

0

1508

08 Aoû 2014, 00:54

Film Freak Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Frozen (Adam Green, 2010)

Abyssin

5

1624

07 Nov 2011, 17:54

Film Freak Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. The Assistant (Kitty Green - 2019)

Qui-Gon Jinn

1

732

23 Sep 2021, 22:12

Film Freak Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. The Green Inferno (Eli Roth, 2013)

[ Aller à la pageAller à la page: 1, 2, 3 ]

Film Freak

30

4102

07 Nov 2015, 18:18

Abyssin Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Joe (David Gordon Green - 2014)

DPSR

6

2009

09 Oct 2014, 15:14

Nada Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Green Book (Peter Farrelly, 2018)

[ Aller à la pageAller à la page: 1, 2, 3 ]

Film Freak

33

4078

11 Mar 2019, 18:13

bmntmp Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Soylent Green (Richard Fleischer, 1973)

Vieux-Gontrand

4

1190

27 Fév 2022, 23:40

Mr Degryse Voir le dernier message

 


Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 3 invités


Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas éditer vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages

Rechercher:
Aller à:  
Powered by phpBB® Forum Software © phpBB Group
Traduction par: phpBB-fr.com
phpBB SEO
Hébergement mutualisé : Avenue Du Web