Forum de FilmDeCulte

J'avais vu A HARD DAY, le film coréen ici remaké, et je me rappelle plus ce que j'en avais pensé, hormis que c'était prenant. J'avais ensuite lu le scénario de cette version française, que j'avais trouvé absolument haletant, même si gâché par une tonalité très "film de flics" qui le rendait quelconque.

Le résultat final tient la promesse inhérente au pitch: c'est prenant et... sans répit. Les emmerdes volent en escadrille et c'est impossible de se faire chier. Gastambide assure correctement dans le rôle principal, même si les scénaristes lui donnent trop de répliques à dire tout seul à voix haute afin d'expliciter le scénario.

Le hic c'est, comme je disais dans ma fiche de lecture, ce ton martial et sec typique des polars hexagonaux. Fatigant. Le tout sous l'obligatoire lumière bleue/sombre/machine à fumée que Blondeau, ancien chef op', ne peut s'empêcher de coller partout: lighting by numbers. Et niveau direction d'acteur, comme d'hab, sécheresse et automatisme.

Le film est à la fois rattrapé et plombé par son héritage asiatique, qui se traduit ici par un humour parfois scabreux qui passe ou qui casse, et par ses incursions dans le pur genre, avec ce méchant vraiment très méchant, quasiment démoniaque, campé par Simon Abkarian. Quand son manteau claque au vent au sommet d'une grue c'est cool. Mais parfois ça dérape dans un grand guignol très "B" qui passe difficilement.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

J'ai pas vu Hard Day, mais tout le long je me suis dit que ça ressemblait à un remake qui reprend totalement l'original mais en le vidant de son humour et second degré, sa bizarrerie typiquement coréenne qui fait tout le charme du film. Et du coup ça donne un truc insipide au premier degré insupportable, un ton en contradiction totale avec l'énormité de ce qui se passe.

Ya plein de moments où le film promet de partir en vrille à base de situations sans issue, mais au final il déçoit :


Sinon j'ai trouvé Gastambide très bon malgré l'écriture.

Exact ! Honteux moment. Je veux bien qu'il soit de la maison, mais putain qui peut défourailler quatre gendarmes sans raison pour ensuite repartir sous leurs EXCUSES ? Chaud.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste