Forum de FilmDeCulte

Bon bah voilà 2M ce sera bien.

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A ma grande surprise je me suis laissé prendre par le film qui fonctionne très bien sur sa dynamique comédie romantique sportive. J'étais même à fond durant les compétitions de dactylo, très bien réalisées soit dit en passant. Et puis le projet dans son ensemble est très efficace que ce soit la direction artistique exemplaire et le côté conte naïf. C'est pour ça que quand je lis des articles sur la prétendue misogynie réac du film ça me surprend parcequ'il y a clairement un aspect second degré qui se prend pas vraiment au sérieux. C'est frais, c'est rythmé, c'est franchement joli, la musique est sympa et la grosse surprise c'est Déborah François qui commence assez mal très tête à claque mais qui finit par être irrésistible et très touchante. Dommage que le personnage de Duris soit si mal écrit, on a bien du mal à comprendre ses motivations et je persiste à dire que c'est une erreur de casting, il est pas à l'aise, il est assez laid dans ce rôle qui ne lui va pas du tout. Il est pas mauvais mais c'est juste qu'on imagine sans mal un autre acteur faire le taf avec plus de classe et de prestance (un Dujardin par exemple).
Et puis la mise-en-scène, si elle est la plupart du temps plutôt bien faite et fourmille de petites idées bienvenues, elle défaille par moment notamment lors de l'incompréhensible finale nationale où ou cette très très étrange dernière réplique
Etrange choix, limite en contradiction avec le projet très bibliothèque rose du film.

Mais bon c'est sympa, le film porte bien son titre c'est parfaitement populaire dans le bon sens du terme avec la volonté de faire un joli film sans jamais faire de populisme et sans tomber dans les pires travers de la comédie française. Le générique du début est une petite merveille. Le futur succès sera mérité.
D'ailleurs pendant tout le film je me suis dit que le potentiel du film n'est même pas uniquement en France mais à l'international où ça peut être un énorme carton, ça a tout les atouts pour plaire aux marchés étrangers (époque glamour, romcom, aspect sportif original, direction artistique au top...)

4/6

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CroqAnimement votre

Je prédis aussi un gros carton "film familial de Noël", les séances semblent bien pleines.
Perso, encore anesthésié par la bande-annonce mal fichue, j'ai mis un gros quart d'heure à rentrer dedans, et puis j'ai doucement accepté le principe du film, sorte de fable où on s'attend parfois à un virage comédie musicale tellement le parti-pris des achétypes est assumé, et le rose bonbon, et le kitsch... Tout cela en rebutera beaucoup, mais si on accepte l'absence totale de clins-d'oeils futés, d'anachronismes rigolos et autres astuces de petit malin qui nuisent à tant de films, si on accepte que le seul discours du film c'est évidemment le sexe et la guerre des sexes et l'accès des femmes à la jouissance sexuelle dans les années 50/60 mais que cela restera le plus souvent en filigrane, on passe plutôt un bon moment. Même si Duris semble effectivement une erreur de casting (m'enfin à mon avis Duris est presque toujours une erreur de casting). A noter la scène d'amour, écueil traditionnel du genre mais ici, graphiquement, le plus beau plan du film grâce à une idée toute con et simplement mise en oeuvre. Voilà, c'est un film simple, mais pas simpliste.
4/6

Vu.

On a pas le droit de faire un film à la fois long et prévisible. Court et prévisible, c'est cool. Long et plein de surprises, c'est cool aussi. Mais là on est vraiment trop sur des rails pour étirer l'histoire sur 1h55. Surtout que, désolé, mais moi j'ai jamais ressenti vraiment pourquoi Louis Echard voulait inscrire Rose au concours de dactylo. C'est parce qu'il était un ancien champion sportif raté, c'est ça ? C'est un peu bidon comme explication je trouve. Tout le début fait précipité, on ressent pas le manque chez le personnage, la motivation profonde qui le fait se lancer dans cette aventure.

Ensuite, je trouve que ça aurait pu être une belle histoire d'amitié plutôt qu'une love story. Déjà parce que ça aurait été plus inattendu, mais surtout car on sent tellement peu de tension sexuelle entre les deux... Roinsard compense le truc avec la scène d'amour en bleu et rouge hyper stylée et assumée, mais ce couple ne fonctionne pas assez à l'écran je trouve.

Bref, pour un film que je croyais être un bijou d'écriture, c'est assez surprenant (je ne parle pas de la sous-intrigue expédiée sur la boule de caractères du futur).

Sinon comme dit Core la direction artistique est au top, tout roule, c'est super soigné et assez assumé dans la simplicité, et surtout ça fait du bien de voir un film à gros budget français choisir un sujet original et jamais vu à l'écran (tu compares le pitch de ce film avec celui des SEIGNEURS ou STARS 80, et tu pleures de joie).

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

C'est pas le pitch dont tout le monde se foutait il y a encore deux mois ?

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Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
(168 pages, 14.00€)
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Bah chépas, mais en tout cas moi j'ai toujours trouvé ça original. Surtout que c'est pas du faux original qui surfe sur une mode récente, c'est un vrai truc venu de nulle part.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Oui au départ ça paraissait totalement improbable. Mais c'est justement d'en faire un conte un peu surrané qui est une bonne idée.

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CroqAnimement votre

Complètement d'accord avec la critique de Qui-Gon.
Je rajouterai que c'est le 3ème acte, complètement artificiel après le concours à Paris, qui plombe définitivement le film. Alors que tout va bien on te fait un retournement scénaristique débile du style "moi je ne t'aime pas", c'est débile, ça sort de nulle part... Et à partir de là on attend la fin.

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Netflix les gars, Netflix.

Oui il est vraiment mal écrit ce personnage, il a une espèce de trauma mal branlé sorti de nulle part (la référence à la guerre c'est supra naze).

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CroqAnimement votre

Disons que ça fait vraiment "mince on a oublié une justification pour lui, vite rajoutons un truc dans le scénar, on tourne demain bordel !"

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Netflix les gars, Netflix.

Surtout que, sauf erreur, l'idée d'un championnat mondial n'est pas évoquée au préalable dans le film. Du coup tu peux vite penser que le concours national sera le climax... et bien sentir l'étiiireeemeeeent du film sur la fin.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Si si je crois bien que c'est évoqué. Mais arrivé à Paris tu sens aussi que ça fait bien 1h30 de film, et que tu pourrais sortir de la salle relativement satisfait

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Netflix les gars, Netflix.

J'ai bien aimé l'humilité du film qui n'a pas d'autre ambition que d'être une bonne comédie à la française sans clichés outranciers et vannes de beaufs à tout va. Là ça s'appuie sur un bon pitch, un duo d'acteur qui fonctionne et une réalisation pas mal foutue -j'ai kiffé comme tout le monde la scène de baise sur fonds bleu/rouge. Dommage effectivement que le dernier acte du film soit dispensable, on aurait pu aisément insérer les péripéties qui y sont montrées dans l'acte précédent. Je n'aime pas non plus le "je t'aime pas" de Duris qui sort de nul part, on nous l'explique (à peine) un peu plus tard par son trauma de la guerre qui fait qu'il a du mal à s'engager car il a peur de ne pas être à la hauteur de l'avenir de son élue, mais le fait que ça arrive tard, que ça soit à peine ébauché et que la raison en elle-même soit un peu bidon, fait forcément tiquer... En tout cas il faut saluer le choix de, comme dit je sais plus qui, placer le film sur le registre désuet pour mieux faire passer le happy-end, l'ambiance un peu cul-cul... ce qui permet tout de même de faire passer plusieurs messages en douce, comme ces combats féministes qui ne se ressemblent pas d'une génération à une autre (comme dans Mad Men, on constate que dans les années 50, être secrétaire est une carrière de prestige pour une femme, alors qu'aujourd'hui...). Je serais étonné effectivement que le film ne marche pas.

3,5/6

Bon alors, vous voyez que ce n'est pas SI NASE que ne le dit DPSR!!

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Mais visiblement c'est pas SI BIEN que le dit Arnotte!