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Des notables de province cherchent à prendre le controle d'un relais postal dirigé par Chise, une aveugle au caractère bien trempé. Un samourai vagabond, Surnommé Kiba le loup enragé, est témoin d'un meurtre crapuleux lié à ce complot. Il décide de venir en aide à la jeune femme aveugle..


Après une entrée fracassante dans le monde du chambara marquée par les deux films sombres et cyniques Trois samurai hors la loi et sword of beast, Gosha, passé à la Toei, exerce sa maîtrise formelle du genre dans une optique plus grand publique et s'essaye à la saga. En lançant sa série de Samurai wolf, il arrive à poser les bases des futurs succès de Baby cart et réalise un film de samurai sans prétention mais plutôt brillant.

Remarquable d'entrée de jeu par son influence visuelle et scénaristique de western, Gosha arrive assez bien à compenser la perte de son discours sombre par des tentatives formelles intéressantes, et assez rares pour le le format (petit film grand public sans prétention, lancement de saga). Le tout donne une ambiance de western spaghetti très inventive, et véritablement réjouissante (De très beaux jeux de lumières, de reflets, des entrées et sorties de champ soignées).
Les combats restent superbes (à l'exception de deux ou trois ralentis pas qui font un peu retomber l'ensemble, le reste est très bon, travelling latéral en plongée oblique par-ci, travelling latéral par là, quelques coupe bien dosées), tout en étant plus longs, plus mouvants, plus criards que dans d'autres Gosha.
Le scénario n'est pas des plus lourd dans la mesure où Gosha a quelque peu changé d'axe par rapport à ce qu'il faisait à la Sochiku (3 samourai hors la loi) et refera ensuite pour d'autres studios (Goyokin, Hitokiri).
Les thèmes du western permettent néanmoins de s'accrocher à l'histoire :
Un homme arrive dans un village, les villageois sont harcelés par un clan, ils doivent protéger un convoi d'or du shogun (beaucoup d'éléments en seront repris dans Goyokin, en fait) et seul le triangle amoureux final fait un peu retomber l'ensemble (pas assez ou trop traité en fait, mais là, ça arrive un peu à l'arrache, je trouve). Toutes les péripéties passent très bien à part ça, et en plus d'une réalisation inventive, c'est une histoire très intéressante qui nous est livrée.
Sans oublier l'interprétation impeccable, notamment pour les trois acteurs principaux.

Tous ces éléments font que malgré certaines choses traitées à la légères et quelques facilités, et aussi un regard moins poignant que dans ses films de référence Samurai Wolf tape vraiment dans le haut de gamme de la saga chambara. Dommage qu'elle se soit arrêtée au deuxième épisode. (D'un autre côté, ça a permis que Gosha se consacre à Goyokin et à Hitokiri, ses deux chefs d'œuvre...)
4,5/6


(A noter: Pour ceux qui veulent le lien vers un streaming en résolution assez moyenne, je peux)

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"Tirer la chasse, c'est comme le ping-pong. Plus on y pense, moins on ressemble à sa mère".

Espace branleurs

Même pas besoin d'ouvrir le topic, génial !
D'accord avec Bubie sur toute la ligne, c'est bien mais mineur quand on le place à côté de ses chefs d'œuvres. D'accord aussi sur l'influence du western italien, j'avais rarement vu un chambara autant influencé, là tu mets des flingues à la place des sabres et c'est pareil. C'est un Gosha différent, plus modeste, avec beaucoup moins d'ampleur esthétique, mais néanmoins très plaisant... Puis y a des passages de grande beauté.

4/6 (En comparaison avec Hitokiri)

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Je m'en souviens peu sinon que j'avais bien aimé.
J'en profite pour mettre le titre français : KIBA, LE LOUP ENRAGÉ. Comme ça les gens normaux qui cherchent les titres en VO ou en VF, et pas en VA, pourront peut-être retrouver ce topic (sachant qu'il doit intéresser potentiellement 5 autres personnes sur ce forum...).
Dans mon souvenir la suite est également pas mal du tout.
Enfin bref, j'avais trouvé le perso super attachant et le tout bien branlé... très spaghetti (période "dollars" de Leone notamment).