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Tyler, biologiste ignorant des réalités de terrain, est mandaté par le gouvernement canadien pour aller étudier en Arctique, pendant six mois, les raisons de la disparition des caribous. Les autorités incriminent les loups. Tyler est donc armé et chargé de tuer un loup pour examiner le contenu de son estomac.

Etonnant film ! D'autant plus qu'il s'agit d'une production Disney et qu'on est très loin des films familiaux auxquels nous a habitué la firme. Mix réussi de survival, de documentaire, de quête identitaire, le long métrage surprend avec ses thématiques toujours d'actualité : la perte des grands espaces grignotés par l'Homme moderne et l'effet de ce dernier sur les populations locales.
Le film a dû avoir une influence certaine sur Sean PEnn et son Into The Wild mais aussi sur d'autres comme Costner dans Danse avec les loups ( la scène de danse nue avec les loups étant ici une chasse nue avec une meute).
Le film, certes lent, ne m'a jamais ennuyé mais illustre parfaitement l'isolement d'un homme durant 6 mois d'abord dans un paysage hostile que progressivement il apprivoisera ou plutôt s'acclimatera. Plusieurs scènes sont très fortes : la traversée de glace, l'envahissement par les souris mais surtout cette chasse de Caribous ou le protagoniste principal se mue psychologiquement en loup et chasse avec eux.
L'homme d'abord perdu dans cette nature sauvage se retrouve en étant confronté à elle. Cependant, jamais on ne tombe dans la naïveté. Il n'a pas le méchant homme blanc contre les gentils Inuits. Le film est très pessimiste sur l'avenir de la nature mais aussi des populations autochtones face à l'avancée "moderniste". Ces régions du bout du monde sont d'abord peuplées de marginaux, d'aventuriers et de locaux fuyant la civilisation mais qui dès qu'ils sont rattrapés par elle n'ont de cesse que de s'y convertir quitte à perdre son identité au profit du confort moderne. Mais peut on les blâmer de vouloir avoir les moyens d'avoir accès à la santé, à améliorer les conditions de vie de leur famille en tuant les animaux sauvages ou en guidant des riches venant s'ensauvager.
Le film réussit à montrer parfaitement la dureté mais aussi la beauté de cette nature ou tout est question d'équilibre.
Le très beau titre français " un homme parmi les loups" qui inverse la maxime connue résume le long métrage.
Habitué des seconds rôles, Charles Martin Smith trouve le rôle de sa vie. Il est la plupart du temps seul à l'écran ou avec les loups mais il est parfois bien entouré par le toujours nickel Brian Dennehy ou par Zachary Ittimangnaq.

Un film qui m'a beaucoup plu. Peut être un peu trop littéraire dans l'usage répété de la voix off.

J'ai découvert l'existence de ce film et de sa petite réputation très récemment. Je l'ajoute à la watchlist.

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Prêt à ajouter n’importe quoi tant que ça peut faire tomber Le Miroir de Tarkovsky en bas de pile.

Failli le regarder hier, figure-toi ! Mais comme ma femme veut le voir également, il faut qu'on ait envie tous les deux. #consentement

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McQuarrie aime aussi :

Connaissais pas je me le note aussi (il est pas sur Disney + ).

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CroqAnimement votre

Excellente découverte de ce film qui mériterait tellement d'être ressorti du trou noir dans lequel il est (que 5k votes sur Letterboxd). Un étonnant film Disney qui ne ressemble en rien (ou presque) à un film Disney qui suit un scientifique étudier des loups isolé dans le grand nord. Le plus saisissant c'est la manière qu'à le film d'assumer totalement son côté anti-aventures, anti spectaculaire. Le but n'est pas ici de créer des péripéties artificielles ou des scènes de tension où la question de la survie en milieu hostile serait centrale mais totalement autre chose. Dans l'observation d'une nature qui se dévoile peu à peu. Alors il y aura bien au début et à la fin un aspect plus fictionnel avec le personnage haut en couleurs de Brian Dennehy qui apporte de manière presque méta l'appât du gain et le spectacle dans un film que ces sujets n'intéressent pas. Mais à part ça, on est face à quasiment un documentaire animalier reflexif et humaniste d'une beauté visuelle à tomber. La scène des caribous est une splendeur totale avec cette animalité retrouvé chez le personnage qui se trimballe nu au milieu du troupeau (je rappele que c'est un film Disney). Vraie moment de sidération.

Beaucoup d'affection aussi pour ce choix de casting génial en la personne de Charles Martin Smith, espèce de petit mec à la Rick Moranis, parfait en scientifique paumé, immédiatement attachant. En effet le rôle de sa vie et un acteur qui n'a pas vraiment pas eu la carrière qu'il méritait (rôle secondaire sympa des Les incorruptibles mais à part ça pas grand-chose).

Vraiment un très chouette film. Je regrette un peu un côté parfois artificiel (on ne croit pas trop à tout, genre le régime à base de souris, le mec qui ne souffre pas vraiment alors qu'il semble totalement à l'ouest sur le côté survie) mais c'est pas grand-chose. J'aime beaucoup la fin aussi quand il repart avec Ootek l'indien comme la décision d'aller retrouver les hommes. Tout est fait sans aucune lourdeur mais avec beaucoup de délicatesse.

4-5/6

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CroqAnimement votre