Forum de FilmDeCulte

Pierre, journaliste, et Paul, écrivain, doivent écrire un scénario à partir d'un fait divers : une jeune fille, Rosemonde, fut accusée d'avoir tiré à la carabine sur son oncle qui l'hébergeait. Ils vont aborder le sujet de deux façons différentes. Pierre, en cherchant à connaître la vérité, enquêtant sur le terrain et rencontrant la jeune fille. Paul, en imaginant les personnages et leur histoire, à commencer par Rosemonde elle-même...


Que reste-t-il des Nouvelles vagues dans le cinéma du Groupe 5 (à la vue de ce film-ci et d'un autre que j'ai vu un jour, de Goretta) ? Dans celui-ci, quelques rares éléments identifiables (la voix-off), un même désœuvrement (une jeunesse éprise de liberté qui se cogne rapidement au mal-être et à l'ennui), un univers familier (intellectuels et palabres qui partent un peu dans tous les sens, intelligence verbale qui s'épuise à vide)... Mais ce qui est plus surprenant (à la lumière de deux films seulement, certes), c'est de voir que cette Nouvelle Vague là trace un trait d'union avec le cinéma naturaliste.

Et je suis toujours un peu emmerdé devant les films naturalistes réussis, parce que dans leur caractère d'évidence, ils offrent peu de prises au jugement. Il n'y a plus qu'à dérouler la pelote de leur parabole, de leur symbolisme... Il y a donc évidemment des choses en jeu ici, le face à face entre deux classes sociales, la façon dont l'une déstabilise les attentes de l'autre, le jeu de fiction et de réalité, le personnage idéalisé par l'écriture qui file entre les doigts... Ça donne lieu à quelques belles scènes (celle par exemple, vers la fin, où Bulle Ogier demande à l'écrivain de lui raconter son personnage).

Mais pour le reste, la première qualité du film (le plaisir que j'y ai pris, en tout cas) est d'être lisible : dialogues, visages, psychologies, tout est rendu disponible à notre attention. C'est un plaisir très basique, mais ça calme, c'est pas mal. Il faut passer par 36 filtres qui rendent le film irritant : la prétention un peu désuète de portrait de jeunesse (quand c'est plutôt le film qui, involontairement, trahit son âge), la complaisance pour une héroïne proclamée subversive et des dialogues qui se le pensent tout autant, la coiffure de Jean-Luc Bideau... Reste que le film nous laisse le temps d'explorer toutes les facettes de cette situation, du fonctionnement de son trio de personnages.

Pas désagréable donc, assez ambitieux à sa manière, mais je pense pas que j'y reviendrais non plus. Impression de mal en parler, après, je laisse les experts venir s'amuser dessus.


Concernant le DVD (éditions Montparnasse) : Du 1.66 en 4/3 letterbox, ce qui est un peu chiant, et une image un peu molle et grisâtre (quoique pour se dernier point, c'est peut-être du à une volonté de chef-op). Ça reste correct, y a mille fois pire.

Ok j'arrive.

Je te mets au défi !

Pour la petite histoire, quand j'avais 16-17 ans, j'ai pris l'annuaire et j'ai appelé Alain Tanner, qui m'a invité à son domicile genevois, sur la seule base d'une discussion téléphonique qui a duré 2minutes et ou je lui ai dit que je voulais être réalisateur.

On a parlé pendant 3 heures et c'était passionnant, on a même parlé d'Independance Day , je me souviens. Je sais vraiment pas pourquoi j'ai fait ça avec le recul mais très bon souvenir.

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T'avais vu des films de lui ? (j'ai rien vu d'autre, pour ma part...)

Quedalle, j'avais d'ailleurs un peu honte de débarquer chez lui sans avoir rien vu mais il préparait un film et j'avais comme objectif d'y prendre part, d'une façon ou d'une autre mais on s'est pas recontacter par la suite.

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N'oublions donc pas l'info la plus scandaleuse de toute cette petite histoire : tu es SUISSE.

Trop tard je suis parti du topic !

Moi je pense que tu refoules la vérité et que tu as substitué le "cinéma" à un autre type d'expérience.

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Pour bien se représenter la scène, je vous présente Alain Tanner :

Ce serait une tannée.

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Film qui m'a abominablement fait chier et découragé de regarder d'autres Tanner.

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N'écoutez pas Film Freak

Si ça t'intéresse Tom, une conférence de Frédéric Bas sur le film : http://dai.ly/x163w7k

Ah oui merci, c'est super sympa !