bmntmp a écrit:
Il n'en parle d'ailleurs pas (si tu parles de cette première heure), mais si tu fais l'effort de m'expliquer, malgré le fait que tu sois jeune papa et que tu n'aies pas le temps, je suis tout ouïe et pas fermé aux arguments. Ce qu'il faut comprendre, et que tu sais, c'est ce dont parle Castorp ailleurs, on vit uniquement de nos capacités technologiques, sans produire, même si c'est pas tout à fait vrai, on a une agriculture importante. Comment tu corrèles ça au revenu universel ? c'est un revenu de privilégié en fait ? Vu que personne n'y a droit ailleurs dans le monde, presque.
Pour répondre schématiquement à ta question :
Sa vision du revenu universel (qui est d'ailleurs celle de Bernard Friot en premier lieu) se structure d'abord sur l'abolissement de la propriété lucrative des moyens de production. C'est à dire que tout fonctionne par caisses économiques (et ces caisses se déclinent à tous les niveaux possibles de divisions territoriales) qui donnent non pas des prêts mais des subventions, ce qui fait que tous les bénéfices de chaque entreprise, chacune réglementée sur ce qu'elle doit produire, étant d'une propriété d'
usage de tous ceux qui la font tourner, reviennent dans ces caisses économiques, qui ensuite redistribuent à la population générale.
L'idée est de décorréler le revenu, c'est à dire les moyens de subsistance de chacun, de son activité. Le revenu est lié à la personne et non pas à l'activité (et dure de 18 ans jusqu'à la mort).
Ensuite il y a un niveau de salaire qui s'échelonne de 1 à 3 ou un peu plus, le maximum étant atteint pour ceux qui devront effectuer le travail indispensable à la société dont ils ont les compétences.
Et les tâches qui ne demandent pas de compétences spécifiques sont mises à la "corvée", c'est à dire que chacun doit y faire sa part.
Après sur la consommation, évidemment le but est de renverser entièrement les logiques du capitalisme, mais ça veut dire qu'il n'y en aura pas. Simplement la division du travail devra de base s'inscrire dans le respect des limites écologiques.