Forum de FilmDeCulte

Sur le chemin du retour d’une mission de routine, Pierrot, Psi et leur robot Métro assistent à un étrange phénomène de l’espace : de gigantesques vaisseaux s’assemblent afin de réaliser des exercices de tirs. La puissance déployée est gigantesque ! Mais lorsque nos héros décident d’en rendre compte à la Confédération d’Oméga, leur vaisseau est pris dans une turbulence. Ils échouent alors sur une planète hostile.

Ressortie en version restaurée de cet étrange dérivé la série "Il était une fois... l'espace". Autant je me souvenais de "... la vie", autant "... l'espace" est pas culte pour moi. Et autant dire que j'ai halluciné devant le prégénérique puis le générique qui n'est qu'une succession de plans en vrac sans aucun liant ni narration, vraiment je comprenais pas où j'étais tombé. Le départ des crédits avec une chanson HORRIBLE chantée en français avec l'accent américain m'a foutu les frissons et fait présager une belle séance nanar. (on était deux parents et deux enfants dans la salle)

Et il y a de ça en effet dans ce film fait manifestement sans le sou, avec des moyens télévisuels, mais qui s'essaie au space opera. Clairement influencé par le tout récent STAR WARS, Barillé canalise l'esthétique et certains thèmes du Lucas. On retrouve également non sans affection une certaine esthétique rétro ringarde, avec des persos à la Cobra, des looks COSMOS 1999... Charmant et déroutant.

Niveau scénaristique, le film est étonnant, à la fois trop simple et trop compliqué, avec des péripéties basiques mais une profusion de factions, deux groupes de méchants différents... C'est à la fois tout basique comme film et en même temps des fois j'étais largué.

En fait on sent Barillé dans une sorte de générosité innocente un peu autiste, comme s'il faisait son film sous le radar, se cognant aux limites du budget mais libre dans ses influences, moitié plagiaire, moitié passionné qui rend hommage.

L'objet en tout cas est unique, parfois cruellement ringardos, notamment à cause de sa B.O. jazzy signée du surcoté Michel Legrand et son univers franchouillard (le seul space opera où les héros s'appellent PIERROT, ROBERT et COMMANDANT LEGROS) et un peu embarrassant dans son deus ex machina final moitié lucasien, moitié jodorowskien.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

T'as chopé ?



Comme ça en screud...

Who the fuck says "screud"?

C'est scrèd. De discret.

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J’adorais, gamin. Y avait même « il était une fois l’homme », avant ça. Avec ce générique de folie.

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Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
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Bah déjà y'a ta reum.



Vazy va enculer des mouches dans le Jura.

En vrai je suis d'accord, je dis plus volontiers "scrèd" ou "scréd", mais "screud" existe aussi, de fait. Plutôt dans la bouche de gens de la génération au-dessus de nous j'ai l'impression, mais bon, tant pis si tu refuses toutes les variantes qu'offre la langue parlée.

En fait je crois même que je l'emploie initialement plutôt au second degré pour "moquer" une prononciation désuète, mais du coup j'ai pris le pli...

Vers la même période dans le space opera à la française animé, les Maîtres du Temps de René Laloux (facilement trouvable sur le Net) est aussi intéressant (et sans doute idéologiquement opposé au Barillé, vu le ton de la série). Bon scénario auquel a participé Manchette (le tourne dans une veine freudienne, à la fois libertaire et prisonnière d el'Oedipe), participation de Moebius (toute une époque envolée assez rapidement ces 20 dernière années ), musique intéressante de Jean-Pierre Bourtayre (le hook à la basse du générique - c'est lui aussi qui a fait le générique de Tribunal , le reste de la musique est plus Vangelis) mais animation un peu trop rigide.

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Mais peut-être la nécessité accrue de faire confiance incite-t-elle à la mériter davantage

Erving Goffman

Son twist final m'avait fait forte impression naguère

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Mais peut-être la nécessité accrue de faire confiance incite-t-elle à la mériter davantage

Erving Goffman