Forum de FilmDeCulte

Tom il suranalyse trop, tout le temps, trop! En section TV, Avatar, c'est pareil. C'est cool, je trouve ça toujours intéressant, continue, mais parfois on dirait que tu remplace le simple plaisir du spectateur par une recherche de sens. Eteint ton cerveau Tom!

Non, c'est pas de la suranalyse, c'est que j'arrive pas à bien m'expliquer. J'essaie justement de mettre des mots sur ce qui m'a frustré sur la fin de nombreux Pixar, de manière très pure, comme spectateur, sans réflexion quelconque associée. Je me dis pas "ah, mince, cette fin ne cadre pas avec ce qui était théoriquement nécessaire dans telle dynamique de récit de...". Je suis juste devant le film, et je me dis : "il y a dix minutes, c'était génial, et là je ressens plus rien".

Dans Là-haut vous trouvez vraiment pas qu'un truc se casse avec cette scène d'action, telle qu'elle est menée ? Tous les enjeux se réduisent soudain à "courons à travers le dirigeable", "je lance un os et tous les chiens le suivent", etc. C'est complètement déconnecté de tout ce qui a fait la force émotionnelle du film jusque là : impression que la course pourrait se dérouler de manière différente, selon un schéma différent, et que ça ne changerait absolument rien à l'affaire...

J'ai en tête par exemple une des premières images teaser :



Là dans cette ébauche de plan, de scène, j'ai quelque chose, une sorte de face à face absurde et bizarrement épique, qui peut être le terreau d'une grande scène d'action qui ne se coupe pas pour autant du projet initial du film, de l'idée première. Quand est-ce que, dans ce final, on retrouve quelque chose de cette puissance-là ? Peut-être quand le vieux voit sa maison disparaître dans les nuages, à la fin, mais sinon ? J'ai plutôt l'impression d'une accumulation de gags et de péripéties qui maintiennent l'intensité et l'adrénaline, mais qui sont plus occupés à garder le parcours cohérent (= alors comment on fait, et en combien d'étapes, pour que tous se retrouvent réunis hors de la maison sur le toit du dirigeable), assez loin de toute préoccupation pour ce qui devrait alors secouer le film (le deuil, la relation avec le gamin, ou même l'absurde - toutes ces choses qu'il est tout à fait possible de mettre en scène à travers des scènes d'action).

Oui oui on comprend et tu t'explique très bien Bref, c'est pas grave, vendredi soir, dodo...

Non monsieur, pas dans les pays civilisés monsieur, ici il fait jour monsieur !

Oh god

Disney bouscule pas les foules niveau 3D, c'est moins qu'un outsider. Le concurrent direct (et méprisé jusqu'il y a peu) est Dreamworks, qui aligne les films parodiques assez inconséquents, et entre les deux il y a Blue Sky (les Âge de glace, entre autres).

Si ça intéresse quelqu'un pour le fun, les 13 premiers longs (animation seule), même s'il y a un gros vide durant la guerre avec le passage par les films filmés-animés et les compilations de courts :

- Blanche-Neige et les sept Nains / Toy Story
- Pinnochio / 1001 pattes
- Fantasia / Toy Story 2
- Dumbo / Monstres et Cie.
- Bambi / Le Monde de Némo

- Cendrillon / Les Indestructibles
- Alice au pays des merveilles / Cars
- Peter Pan / Ratatouille
- La Belle et le clochard / Wall-E
- La Belle au bois dormant / Là-haut
- Les 101 Dalmatiens / Toy Story 3
- Merlin l'enchanteur / Cars 2
- Le livre de la jungle / Rebelle

Ca s'épuise à peu près à la même vitesse (sans chercher les correspondances de film à film évidemment). Marrant de voir qu'il y a la même découpe au milieu, qui marque la fin de l'état de grâce : la pause guerre pour Disney, l'arrivée de Bird et les premières déceptions (Cars) pour Pixar.

Tu trouves que Les Indestructibles c'est la fin de l'état de grâce ?

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"Je suis prêt à accepter une tonne de qualité chez Spielberg" Lohmann

Non, j'ai pas bien précisé : je parlais de l'arrivée de Bird, en l’occurrence, le studio qui s'ouvre à l'extérieur, qui commence à essayer d'évoluer, et qui se pose ses premières questions. La fin de l'état de grâce (les premiers doutes), c'est Cars.

(après je suis pas fan des Indesctructibles, mais je sais que c'est pas partagé, donc j'en ai pas tenu compte ici).

Et si on trouve que Wall-E et Là-Haut correspondent justement à l'apogée de l'état de grâce de Pixar ?

Et bien on en discute !

Ils sont chacun comparables au précédent film de leur réal (respectivement Le monde de Némo et Monstres Inc), et dans les deux cas je trouve la première fournée meilleure. Mais ce sont de très bons films, cependant entourés de sorties plus problématiques (les deux Cars, Ratatouille...) - on a d'ailleurs aussi chez Disney des trucs solides dans la deuxième slave, même si là-dessus on va se déchirer parce que les Disney c'est impossible d'en discuter, chacun a son ressenti de gamin qui fait barrage (perso je voterais pour Cendrillon et Peter Pan).

Mais tout ça, c'est du ressentit. Perso, je trouve la 2ème fournée meilleure que la première, comme un aboutissement du talent de leur auteurs. Tout comme Ratatouille, que je trouve être le plus fin des Pixar

Euh oui et non : théoriquement ça peut s'expliquer et s'argumenter. Sinon y a plus de forum !

Si, bien entendu. Mais Là-haut est super bancal et tombe souvent dans le remplissage.

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
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