Cosmo a écrit:
Je vais quand même persister un peu.
Tentons là-aussi le top évolutif, avec notamment les deux que j'ai regardés aujourd'hui (Le Bouc, et L'amour est plus froid que la mort), même si je sens que ça me passionne déjà moins que Hou Hsiao-Hsien, et que je n'ai pas vraiment hâte d'en voir d'autres. Ce sont surtout ceux hérités des excès de Douglas Sirk qui m'inquiètent le plus.
Tous les autres s'appellent Ali (1974)
6/6
Je veux seulement que vous m’aimiezAdoré, spirale infernale (qui rappelle celle de J-C Romand) tournée avec une grande sobriété, en dépit d’un travelling compensé qui m’a surpris, mais aussi aussi avec une grande précision dans la composition des cadres et des jeux de miroir.
Peur de la peurÉgalement tourné pour la télévision, un quasi huis clos, description minutieuse de la dépression d’une mère de famille neurasthénique et des angoisses qui l’accompagnent. Quelques facilités (les hallucinations précédées systématiquement d’une musique), mais ça reste très intéressant.
Maman Küsters s’en va au cielPour le moment je reste bien plus intéressé et touché par ses "petits" films, voire téléfilms, tels que celui-ci, que par ses oeuvres plus ambitieuses (Maria Braun, Querelle). Je continue de découvrir l'oeuvre de ce metteur en scène, que j'avais trop rapidement abandonnée après quelques loupées, et je suis surpris par son aspect épuré, direct. C'est en apparence minuscule, mais également très précis. Je reste toujours gêné par l'évolution parfois un peu brutal de ses personnages.
Le Bouc (1969)
Les trente premières minutes sont longues et on peine à comprendre qui est qui, qui fait quoi. Dès l'arrivée de l'étranger, joué par Fassbinder lui-même, le film se réveille, même si un rien naïf.
Le Marchand des quatre saisons (1972)
Joli film, assez pertinent dans les rapports de Hanz avec sa famille (le personnage de la sœur, Ana, est superbe), mais dont le basculement à mi-parcours me semble trop brutal, comme s'il manquait une scène. Pourquoi cette dépression soudaine ?
L'amour est plus froid que la mort (1969)
Pas vraiment accroché, mais il y a définitivement un style, un côté punk issu notamment de la Nouvelle Vague (explicitement citée).
Prenez garde à la sainte putain (1971)
Pas vu en entier, mais j'aimais bien le visuel, la mise en scène...
Le Mariage de Maria Braun (1979)
Pas vu en entier
Querelle (1982)
Que j'ai détesté. Le film, avec son mode opératique, est assez particulier, et il me semble bien éloigné des précédents de Fassbinder.