Forum de FilmDeCulte

Post-rock, ambient et très psychédélique par Maurice Deebank, le premier guitariste de Felt, à l'époque où l'on ne s'avait pas que cela s'appelait du post-rock (1984), très eno-frippien. Tortoise et Labardford voire Slint et Shellac l'ont beaucoup copié semble-t-il.

En ce moment j'écoute beaucoup les premiers albums de Felt, qui sont excellents, assez conceptuels, avec de très bons instrumentaux (moins convaincu par le tournant pop über-mélancolique et un chouïlla narcissique de la suite de leur carrière, après le départ de Maurice Deebank justement, qui apportait une sorte de mélancolie cold-wave, orientant paradoxalement le groupe dans une direction plus pudique et tempérée que ce qu'il a fait ensuite). Même si la préciosité du texte est un peu génante (mais bon c'étaient encore des gars dans la petite vingtaine), je ne suis pas loin de penser qu'ils ont écrit la meilleure chanson du Velvet que le Velvet n'a pas su écrire avec "the World is as soft as Lace".

https://youtu.be/k9NM-yK1C2I

Je viens de découvrir.

Ludovico Einaudi est un compositeur et pianiste italien dont les pièces de piano sont réputées pour leurs mélodies...

Je ne savais pas que Manfred Mann, auteur de litanies yéyé (la version originelle de "Vous les Copains" de Sheila) s'était essayé dans la suite de sa carrière à un croisement entre rock psychédélique, blues à la Eric Burdon & War et jazz (plutôt free) et surtout je ne savais pas que c'était très bon (mieux que Weather Report mais c'est pas difficile) et plutôt en avance sur son temps. Des moments ne déparaient pas dans les discographies des beaucoup plus reconnus Can ou d'Amon Duül (le très beau "Sometimes" ou la ligne de basse géniale de "One Way Glass" par exemple).
Jolie déconstruction de "Mister, You're A Better Man Than I" des Yardbirds (qui rappelle que Manfred Mann était sud-africain).

Totalement happé par le nouveau Lambchop, comme à chaque fois

Edit: le chanteur, pianiste et compositeur principal de Manfred Mann (Chapter three), Mike Hugg, est en fait aussi le compositeur de la version originelle des Yardbirds, il s'est auto-déconstruit lui-même. On trouve leur second album sur YouTube, très bon, dans les meilleurs moments du niveau des Mothers of Invention .

Par après Manfred Mann a refondé un groupe de hard-rock aux textes "écolo de gauche" (assez en décalage avec ceux qui prévalent habituellement dans le genre), "Manfred Mann Earth Band", au son très différent, au début plutôt power-soul, funk et évoluant de plus en plus au fur et à mesure que le temps passait vers le rock progressif avec des élements disco plus lisses.

Mon kiff du moment:



J'accroche à tout, la voix, la progression, les effets etc. ça plaira à Karloff, Lohman et n'importe quel fan de Mazzy Star

Je suis incapable de dire ce que vaut la chanson, mais c'est la première fois que je ne reconnais pas ma soeur à l'écran.

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There is no such thing in life as normal

Bon sinon aujourd'hui y'avait le premier morceau de Slowdive depuis une bonne 20aine d'année !

A l'époque de la vague shoegazer, Slowdive était quand-même un peu anecdotique (et apparaissait comme un buzz commercial ciblant les ados) au milieu la radicalité en écho de WhiteLight/White Heat de My Bloody Valentine, Ride, l'inspiration littéraire des Pale Saints (Ian Masters a fait après un très bon groupe dans une veine à la fois plus lo-fi et électro, Spoonfed Hybrid, avec quelque chose d'à la fois formaliste, décadent et mélancolique qui rappelle Current 93 ou le versant "doux" de Psychic TV) ou le songwriting pop soigné (et qui a bien resisté à l'épreuve des ans) de Moose (en fait le mot recoupait plusieurs inspirations très différentes). La hype autour de ce groupe est récente, 5-6 ans à peine. Assez incompréhensiblement, c'est le seul group dont on semble se souvenir à présent, alors que c'était le moins singulier artistiquement, même si Neil Halstead et Rachel Goswell sont sympathiques et mignons et on fait deux trois belles chansons en solo (et Rachell Goswell a eu de gros soucis).

J'aime bien le côté ambiant à la Brian Eno période musique d'aéroport de Pygmalion, mais il semble qu'ils ne l'ont justement pas eux-mêmes assumé.

T'exagères un peu, il me semble que la référence ultime demeure MBV et Loveless en particulier. Perso je les ai toujours perçus comme deux piliers incontournables du genre, l'un ayant une forte influence sur la face brute, noisy, proche du post-punk, et l'autre tirant davatange sur un shoegaze aérien, lent, éthéré, et qui se rapproche largement des groupes classifiés comme "dream pop" (Cocteau Twins par exemple) à la même époque.

Et puis il y'a aussi toute une partie dans le sillage de Ride (Boo Radleys, Adorable...) plus orienté pop rock voir britpop tout en gardant les nappes de son saturés caractéristiques.

Comme tous les genres il se confond avec d'autres et les influences sont multiples. Le revival actuel touche un paquet de groupes avec succès et beaucoup se sont reformés: MBV, Jesus and Mary Chain, Ride, Lush... L'engouement d'aujourd'hui n'existe pas que pour Slowdive bien au contraire, et je comprends pas trop pourquoi on aurait oublié le reste.

Quelques souvenirs de l'époque... certains très agréables, d'autres assez cauchemardesques (Coucou Liz & Robin).



Assez étrange en effet d'assister à leurs reformations successives quelques 25 ans plus tard à une époque où le son noisy est plus au cœur de la scène musicale.