Forum de FilmDeCulte

tout ça est mythique. le concept, tellement simple, fort, puissant, imparable.
sa place au japon - son commentaire brutal sur la violence sociale derrière la politesse générale - faire ce film sur les adultes qui se méfient de la jeunesse et organisent leur disparition à la veille du grand effondrement démographique... ça dit des choses pas aimables sur le présent et le futur du pays, et ça y va franchement.
le rôle qu'il a joué dans la popularisation de la culture asiatique.
les dérivés qu'il continue d'inspirer aujourd'hui.
sa fiche wiki où le nom de tarantino est plus cité que celui du réalisateur, bel instantané de pop culture là aussi.

donc ouais, c'est assez évident que c'est impossible au final que le film, en tant que tel, soit à la hauteur de tout ça. c'est un objet de pop culture, quoi. et du coup en le regardant aujourd'hui, c'est dur à appréhender.

mais au final il en reste que la première heure est mega efficace. sèche. brutale. exploite le concept sans états d'âme et sans barguigner. sans génie non plus, il faut le reconnaitre, y a pas de scènes qui smashent vraiment, d'idées qui portent le concept au delà de ce qu'on penserait... c'est l'illustration assez simple et évidente de l'histoire. c'est aussi intéressant la manière dont le film est tout à fait japonais sans cosplayer rien du tout, tout en restant très compatible avec la sensibilité occidentale, et fonctionne tel quel 25 ans après.

puis honnêtement, ça se casse un peu la gueule dans la deuxième heure. le défi était évident, passer des executions de masse à un groupe plus restreint de survivants avec des enjeux plus précis... et là ça se perd quand même pas mal. il y a les storylines un peu ridicules (le petit groupe de pirates), les éléments soaps pas très convaincants, d'autres qui pourraient être dans n'importe quel film de survie zombie ou quoi, et puis - pardon - mais ils sont parfois durs à reconnaitre et ça n'arrange rien. le film échoue alors largement à donner une vraie profondeur à la chose, à nourrir le discours, et si l'illustration brute du concept portait la première, il plombe un peu beaucoup la deuxième.

mais qui s'en fout, en vrai ?
c'est un énorme morceau de pop culture qui s'apprécie comme tel.

Tiens, je l'ai revu récemment, et je suis assez d'accord avec toi. J'adore le film pour ce qu'il ose autant que pour ce qu'il est, mais la toute fin ouverte a du mal à m'emporter là où je l'avais préférée quand j'avais vu le film ado.

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"Cours!" c'est génial pourtaaaaant.

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Je me rappelle en effet que la deuxième heure m'avait prodigieusement déçu, ça se dégonfle carrément. Il faudrait que je le revoie tiens.

C'était tellement ZE film à avoir vu dans mon groupe de fans de mangas en fin de collège

Film qui m'a jamais fait l'effet boeuf qu'il a fait aux autres. Souvenir de l'avoir vu au Mazarin à Aix à l'époque, c'était sympa mais après ça m'a jamais marqué.

(comme AVALON d'ailleurs, autre engouement asiatophile de l'époque)

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Parce qu'Avalon est séduisant mais chiant.

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J'adore les 2.