Forum de FilmDeCulte

Ado j'avais adoré le bouquin. Dense, vraiment effrayant par moments, et du coup j'avais trouvé le Coppola bien en-dessous.

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Netflix les gars, Netflix.

Pareil, j'avais bien aimé le roman. Notamment pour sa forme épistolaire et "multimédia". Et c'était cool de revenir à la vraie base du truc, fouiller les fondements du mythe. Et puis y a quelques passages que j'adore: Van Helsing catastrophé lorsqu'il comprend que Miss Lucy a tué des enfants ; le dernier speech de Van Helsing à la fin, etc.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Mais oui chef d'oeuvre, bien meilleur que le Frankenstein d'ailleurs

Tu veux dire quoi par "multimédia"?

T'as pas eu le CD-Rom avec ton exemplaire?

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Tu me rappelles des souvenirs des années 90.

Parce que c'est pas juste épistolaire, y a aussi des articles, des journaux intimes, etc.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Merci, super intéressant. Ca donne envie.

LOL

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Le premier jeu de rôle de l'histoire

globalement d'accord avec qui-gon.

moi depuis le début je trouve ce projet absurde.
le public de besson est désormais beaucoup trop grand public pour dracula.
le demographic qui peut s'intéresser à une nouvelle version de dracula correspond pas mal au public qui déteste besson (les film bros, en gros).
dracula qui est une histoire d'horreur et de sexe, par besson qui dit lui-même ne pas aimer les films d'horreur et qui n'a jamais filmé une paire de fesses de sa vie, à part jean marc barr qui nage tout nu pendant 4 secondes dans le grand bleu.
avec une version us sortie six mois avant, que le met nécessairement à l'amende niveau moyens, et par un réalisateur parfait pour la hype auprès du demographic cible de dracula.
et le tout avec un budget de 45 millions, dont la moitié en fonds propres...

insensé.

et au final effectivement dans la film sphere ça s'est bien fait trash avant la sortie. alors moi la hate anti besson ça ne me dérange pas : ça me rappelle quand il était relevant - donc ma jeunesse, ça me va très bien.

au final, a ne mérite absolument pas une quelconque hate, c'est juste que c'est globalement sans intéret particulier.

déjà ce qui est intéressant c'est que c'est vraiment très besson. le début a une vibe de jeanne d'arc (version pauvre). il y a cette mécanique du "plagiat / inspiration" que qgj a très bien expliqué. toute la partie guillaume de tondebecq a une grosse vibe adèle blanc sec. j'ai authentiquement éclaté de rire à l'assaut du swat roumain de 1900 à la fin. la fin qui est d'ailleurs léon.
et puis au final le film dérive de l'horreur et du sexe, pour devenir un film d'aventures - à la besson - et d'amour - c'est à dire avec une vision de l'amour d'adolescent, comme dit qui gon. en ce sens, ça peut plaire au public du dimanche soir sur tf1, avec la dame qui dira qu'elle aime pas trop les films d'horreur mais là ça passait et le jeune ado qui trouvera ça cool et à qui on aura jamais mis la main devant les yeux.
dans la filmo besson, c'est aussi intéressant parce que ça poursuit la profonde revitalisation de son cinéma depuis dogman. le scénario lui a clairement pris plus de deux semaines - je pense même qu'il a pu monter à 6 ou 7 semaines de travail ?! (après il n'y a clairement pas eu de v2, vu le nombre de scènes qui semblent interminables alors qu'il suffisait vraiment de nettoyer quelques dialogues). quand on compare à la mise en scène globale "je fais confiance à mes équipes et j'arrive les mains dans les poches" d'un adèle blanc sec, d'un malavita, etc, on voit vraiment la différence. c'est un vrai beau gros projet français, chaque centime - moins son salaire - est à l'écran, il y a un soin constant dans tout ce qu'il y a à l'écran - d'autant qu'ils étaient un peu shorts sur quelques éléments et ils essayent d'être inventifs pour le dissimuler et faire quand même les choses bien (cf la fête foraine).
et puis il y a un défaut tout à fait spécifique et assez improbable à trainer le long d'une filmo, c'est avec les figurants : du paris désert d'adèle blanc sec, aux mecs qui regardent la caméra en riant de the lady, aux sims d'arthur... là on sent les mecs dans les fichiers de l'équipe figu pour être présent sur place à 7 heures du matin et le transport n'est pas remboursé, personne n'a la gueule de l'emploi, tu les sens un peu livrés à eux mêmes, les meufs sont toutes jolies et plates, plein de scènes où ça m'a perturbé (genre avec les nonnes qui ont pas du tout des gueules de nonnes).

après, est-ce que ça a un intérêt ?
non.

cette histoire, connue et connue et connue, n'a aucun intéret à être racontée de manière aussi plate et mainstream.
il n'y a pas assez de besson pour que ce soit intéressant comme ça (contrairement à dogman, donc) et la bessonnisation de cette histoire qui fonctionne en soi la rend un peu plus débile qu'elle ne l'est.
le fait est que ça a beau être un beau gros projet français, la comparaison stricte avec coppola et eggers est rude. la photo toute plate, le mélange entre quelques orientations fortes et le gros qui est de la reconsitution basique ou dans des lieux à peine ré-amenagés... c'est impossible de ne pas faire la comparaison avec les autres versions - c'est une caractéristique géniale de ça, le voir évoluer à travers les cinéastes et les décennies de cinéma - et c'est quand même ultra plat.
ça dure 2h10, c'est beaucoup trop long avec des scènes vraiment longues, une mauvaise gestion du jeu avec le spectateur en sachant que 80% d'entre eux savent très bien ce qui se passe ensuite...
et un problème fondamental : le casting. entre lui qui est bon acteur mais vraiment laid comme un pou c'est pénible à regarder et elle qui est totalement acharismatique et basique, sans parler du jeune mec qui joue l'agent immobilier là, c'est la catastrophe. casting de z list vraiment, il a perdu tout savoir faire et tout sens commun avec ça - même si j'imagine que metoo a abimé sa capacité à attirer des "talents".
quant à l'idée que c'est un autoportrait ou quoi je pense que c'est la remarque de quelqu'un qui le connait à travers 4 posts instagram d'osez le feminisme, parce que vraiment rien à voir. son autoportrait c'est dogman. là à la limite j'aurais préféré que ça en soit un, ça aurait donné un peu de fond et de coeur au film parce que sinon je ne vois vraiment pas pourquoi il s'est consacré à ça à un moment de sa vie où il a manifestement re-envie de faire un film à la fois en s'appliquant un peu.

ensuite y a vraiment rien de dramatiquement honteux ou mauvais ou pénible. c'est juste pas très réussi et malavisé depuis le premier jour.

Ah bon? Le vampire en mode non-action, c'est plutôt un territoire féminin depuis quelques années (cf. Twilight) voire queer (la série Entretien avec un vampire). Quand c'est de l'action genre Dracula Untold ou de l'horreur pure genre Le Dernier voyage du Demeter, je veux bien que ce soit à destination des mecs mais...


...grosse cote auprès des femmes justement.


Fais pas exprès non plus.

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bah justement ce sont des twists qui sortent de la pure mythologie dracula pour appuyer sur des boutons dans le cerveau des filles ou quoi. mais luc c'est vraiment l'homme le plus hétérosexuel du monde et il est incapable de faire ça. c'est à 100% pour les mecs (prendre un mec aussi vilain pour dracula ça en dit long alors qu'il n'est en mode horrible que 30% du temps, il ne perçoit même pas qu'il y a un truc à faire avec le charme vénéneux, l'attirance potentielle pour le mal... et il s'en sort avec cette farfeluterie complète du parfum), sauf que les 15-25 se branlent de besson, les 25-45 cinéphiles détestent besson c'est identitaire et c'est beaucoup trop débilifié pour les +45 ans.

D'ailleurs ce serait pas encore un petit plagiat inconscient ou pas du roman LE PARFUM ?

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

ahah je me suis dit la même chose. il est vraiment impayable.