Forum de FilmDeCulte

Thibaut est un chef d’orchestre de renommée internationale qui parcourt le monde. Lorsqu’il apprend qu’il est atteint d'une leucémie et se met à chercher un donateur compatible, il découvre l’existence d’un frère, Jimmy, employé de cantine scolaire et qui joue du trombone dans une fanfare du nord de la France. En apparence tout les sépare, sauf l’amour de la musique.

Encore un film dont j'ignorais complètement l'existence avant d'en voir la bande-annonce par hasard au cinéma et d'avoir été suffisamment cueilli par le jeu de comédiens que j'apprécie depuis un moment (Lavernhe depuis Casting(s), Lottin depuis Grâce à Dieu) pour me donner envie d'aller voir ce qui ressemblait pourtant à un film cousu de fil fluo, avec un postulat mariant les pitches, quelque part entre Les Trois frères et Les Virtuoses.

Et c'est assez remarquable dans l'écriture d'avoir su tirer du potentiel de ces deux genres de film un récit tour à tour amusant (Lottin fait mouche à quasi-chaque réplique et sans que ça soit "le beauf rigolo" en mode dindon de la farce), touchant (toute la séquence dans le garage, quand Thibaut découvre réellement son frère, est superbe, le coup des notes c'est *chef's kiss*) et même parfois surprenant, en étant toujours ancré dans le réel (c'est fou la différence, ne serait-ce que dans l'image, avec la bande-annonce de Jamais sans mon psy qui passe juste avant le film). Il existe un monde où ce même concept est traité comme un Bienvenue chez les ch'tis à moitié condescendant avec sa formule "le riche chez les bouseux", adoptant le point de vue du CSP+ qui finit par voir que les provinciaux sont gentils, mais là c'est plutôt Rain Man, une vraie comédie dramatique sur l'égalité des chances. Et les comédies sociales anglaises donc.

Et ce qui est fort, c'est d'avoir réussi à faire un vrai film feel-good sans pour autant donner dans le conte de fées. J'ai versé ma larme. Ça a applaudi à ma séance de 20 personnes de 10:20. Je suis pas étonné des retours presse et spectateurs positifs et du carton à venir.

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Je confirme. Et j’apprécie la façon dont le film évacue le postulat de départ en dix minutes. Et comment effectivement il contourne les codes plutôt astucieusement (j’ai eu très peu lors de la scène « les Choristes »).
J’étais avec mon fils qui n’était pas chaud du tout pour le voir, et qui a finalement applaudi à la fin.

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Un petit de 10 ans aimera ? Je sais qu'il n'y a aucun risque, juste savoir si c'est marrant-marrant, ou si c'est marrant-Salvadori.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Mes parents on vu le film ce weekend, ils sont en extase, "meilleur film de l'année", je découvre que le film est accompagné d'une énorme hype. Je déchante complètement devant la bande annonce qui reproduit les clichés des 1000 comédies françaises passées avant ce film. J'espère que le film est autre chose que ça, parce que pour le moment, je juge fort.

C'est beaucoup de marrant-Salvadori, voire même de pas marrant. Ca peut plaire à tous, mais les sujets de Chômage / CGT / manifs, j'ai du lui expliquer après le film.

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Oausi c'est bien d'élargir les horizons mais bon.

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C'est assez drôle et bien joué mais avec quand même un trop fort dosage de bons sentiments et ça reste bien balisé.

Comme Cosmo j'ai bien aimé la facilité et l'efficacité du film à aller très vite dans le coeur du film, en quelques scènes.

3-4/6

C'est ça la force du film je trouve, l'utilisation intelligente des ellipses temporelles pour casser le chemin trop balisé.

vous aviez le jeu de mot "enfant-phare" ?

Ah non.

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Mais.. c'est quoi le jeu de mot par rapport au film ...?

bah c'est pas un frère qui a vachement bien réussi et se questionne sur l'injustice cosmique de son frère à la vie plus modeste ?
donc l'enfant phare des deux...?

ce qui aurait été mieux c'est qu'il y en ait un des deux qui soit gay et ça se serait appelé "de la fanfare", mais bon peut-être pour la suite.

Enfant far, enfant loin

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Capillotractage forcé là..

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Le film évite les plus gros clichés (sur la notion de classe, sur la fratrie retrouvée etc...) et j'aime comment tout va très vite dans la première partie et qu'on s'appesantisse pas sur la maladie ou sur la recherche des origines. C'est très malin et ça donne au film un côté enlevé et rythmé plutôt salutaire. Cependant l'heure qui suit m'intérese moins, ça reste malgré tout un peu programmatique (le concours en ligne de mire, le grand chef d'orchestre qui aide les "petits"). Toutefois le film parvient à me surprendre dans un dernier acte plus surprenant où enfin le film se pose pour laisser un peu vivre les deux frères (la belle scène où ils boivent au bord de la rivière) et où il déjoue finalement ce qu'on attendait (le concert final n'est pas celui de l'usine pour soutenir les ouvriers) dans un geste à la fois intime (les deux frères et la musique, très beau jeu de regards, la maladie, terrible, qui revient) et universel (les grands musiciens et la fanfare réunis). Très belle idée qui vient donner au film un vrai supplément d'âme et qui n'est pas le cliché du happy end feel good convenu mais au contraire quelque chose de doux-amer vraiment émouvant. Les deux acteurs principaux sont géniaux, j'aime beaucoup le personnage de Pierre Lotton, là encore, loin du cliché du nordiste beauf à la Tuche. Et quelques scènes qui restent en tête (la scène sur la plage à la fin suivi de la crise de larmes dans la voiture). Un bon film populaire au succès mérité.

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CroqAnimement votre