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Dans le Japon du XVIe siècle, le seigneur Hidetora Ichimonji décide de se retirer et de partager son domaine entre ses trois fils, Taro, Jiro et Saburo. Mais la répartition de cet héritage va déchirer la famille

Pour ouvrir le topic et permettre à Freak de faire une critique digne de ce nom le moment venu dans sa rétro.

Dès le plan d'ouverture, j'étais à fond. Ces quatre cavaliers immobiles, posés en ciel et terre, avec leurs arcs démesurés et les couleurs chatoyantes, quelle beauté !

Inspiré du Roi Lear, tous les éléments de la tragédie antique sont là (genre je m’y connais) et sont magnifiés par la mise en image de Kurosawa. C’est bien simple, on s’en prend plein la gueule pendant 2h30, c’est un festival absolument vivifiant, du cinéma en dur et en péloche comme on n’en fait plus. Le parti pris ultra visuel sur les couleurs fonctionne à fond, les personnage comme le bouffon enrichisse l’univers, et si je suis un peu moins à fond sur la deuxième partie ca reste de très très haute volée.

Voilà c'était tout, au revoir !

Coïncidence, j'ai vu le Château de l'Araignée ce we qui est une adaptation de Macbeth.

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You are a ghost driving a meat covered skeleton made from stardust riding a rock floating through space.
FEAR NOTHING

BILANS CINEMA : 2023 I 2024

ç'pas mal.

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Souvenir de splendides jeux de couleur, notamment les contrastes avec la terre volcanique noire. Mais aussi que je n'arrivais pas à faire abstraction du maquillage dégueulasse du père, même en cherchant une excuse culturelle ou artistique (en mode, ça renvoie à des marionnettes japonaises et les persos sont perdus dans le jeu du destin etc.).

Et titre le plus classe du monde.

Alors c'est pas gagné vu comme j'ai été déçu

De l'aveu même de Kurosawa, Kagemusha était la "répétition" avant Ran, et ce dernier, conçu 10 ans avant et storyboardé sous formes de peintures par Akira himself pendant des années, arbore inévitablement des atours de film-somme, son ultime jidai geki, évoquant tour à tour la rapport du maître au disciple, de l'homme à la nature, du cycle de la violence... L'ambition du film est indéniable, son ampleur tout bonnement impressionnante, et justement, j'ai un peu eu l'impression qu'il en mordait davantage qu'il ne pouvait en mâcher.

J'aime beaucoup toute l'ouverture, cette introduction muette et solennelle, accompagnée d'une musique déjà funèbre, où nos personnages immobiles dans les plaines de montagne s'apprêtent à la chasse, le souffle du vent sur les hautes herbes étant la seule chose qui distingue l'image d'un tableau. S'ensuit un premier cérémonial où Kurosawa instaure la dramaturgie classique mais porteuse qui va informer tout le récit, avec déjà ce détail sublime du fils revêche qui prend néanmoins le temps de sabrer deux branches d'arbres afin de les planter aux côtés de son vieux père endormi pour le garder à l'ombre le temps de son sommeil.

Mais je mentirais si je disais que la suite de l'exposition qui s'étale sur une bonne demi-heure (voire plus en temps ressenti) avait réussi à maintenir mon intérêt et ainsi s'annonce la couleur de mon appréciation mitigée d'un film que j'ai trouvé inégal, partagé entre des fulgurances d'une puissance formative (toute la séquence prolongée de la première bataille, avec notamment ce long segment expressionniste où le son in disparaît au profit d'une musique tragique, et je comprends donc d'où Oliver Stone a repris l'idée pour la scène similaire dans son chef-d’œuvre Alexandre) et des moments où mon attention se relâche, qui se font répétitifs (j'aime beaucoup le personnage du Fou du roi, son improbable présence dans cette fresque dramatique, mais ces scènes avec le Roi devenu fou se font redondantes à mes yeux).

In fine, la trame concernant les trois fils m'est apparue moins engageante que celle de Kaédé, cette princesse prête à manier la chair et le sang pour assurer son statut et par là même sa survie. Sa trajectoire en sous-main tranche et trace un fil narratif brillant au sein de cette guéguerre d'hommes pour le pouvoir. A l'inverse, tout ce qui touche à Sué et son frère aveugle m'a laissé un peu sur le bas-côté. La pertinence de leur histoire ne me passe pas au-dessus de la tête mais le scénario m'a paru courir bien trop de lièvres simultanément pour servir correctement chaque intrigue.

Peut-être lui redonnerais-je une chance un jour, moins fatigué, détaché du contexte d'une rétro, pour être davantage touché par ce qui ressemble à un film testamentaire, un témoignage de plus d'un auteur qui se sent vieillir et dépassé (les flingues qui ont remplacé les flèches, le sabre brisé qui ne permet même plus de faire seppuku #tentativedesuicideratée). Un gros morceau mais que j'ai eu du mal à avaler. En l'état, j'ai préféré Kagemusha.

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