Abyssin a écrit:
2) Pas convaincu que le nommer de fasciste soit pertinent, à part montrer une incompréhension de l'histoire américaine. Pas souvenir que son bilan du premier mandat - et j'aime pas sa politique - puisse le qualifier de fasciste.
Le terme est employé à tort et à travers, mais ce qui est marrant, c'est qu'il fut utilisé par un général américain qui a bossé pour lui, et JD Vance a comparé Trump à Hitler fut un temps. Alors ok, on peut changer d'avis mais ça montre l'inanité de ce genre de rhétorique - donc je finis par te rejoindre.
Harris était une politicienne sans saveur et sans relief, tout l'inverse de Trump, il faut le reconnaître, qui reste un mec drôle, plus ou moins sciemment. Le paradoxe de sa double victoire, c'est qu'il incarne l'anti-système, mais jamais ses supporters n'admettront, au fond, qu'il a gagné vu que beaucoup d'entre eux ne croient pas au système qui l'a intronisé. Il aura toujours perdu et gagné en même temps - je me comprends.
Après on peut parler économie, inflation, droits douaniers, guerre en Ukraine, mais ce sont des sujets qui passent au-dessus de la tête des gens, pas comme la douzaine d'oeufs à 4 dollars, qu'on imputera à, allez, pour aller vite Biden.
Sinon Müller se fait le porte-parole, non sans justesse, du citoyen qui en a soupé des médias officiels, qui trouve le contenu qui lui sied sur youtube (en France ça va du mythomane Idriss Aberkane à Aldo Stérone en passant par la galaxie de rouge-bruns biberonnés à Soral, l'Ange Noir de Saint-Germain des Près, les nieztschéens de pacotille, les faux-catho tradis, et les vendeurs de formation, toute une sous-culture ignorée par les médias officiels, ou sinon considérée avec une hauteur morale déplacée et dépassée).
Comme le dit Sanders, qui représente en rien les aspirations de la population américaine, il faut se regarder dans les yeux. Mais pour faire quoi, et gagner comment ? Bref le pays tournera.