Forum de FilmDeCulte

Jerry Maguire est un agent des stars du sport américain riche, beau et célèbre. Mais sa vie mondaine et factice lui pèse, et une nuit il se remet en question dans une note qu'il rédige, où il tente de définir le sens qu'il voudrait donner à sa vie. Cette note va provoquer son licenciement et tous ses amis vont le trahir. Seuls Dorothy, l'une de ses collègues, et Rod, un footballeur facétieux, vont lui rester fidèles.

J'avais adoré le film à sa sortie en salles alors que j'avais 13 ans, je l'avais pécho en VHS et je l'ai vu pas mal de fois, ce qui, a posteriori, m'étonne pas mal parce que ce n'était pas vraiment la typologie de film dont j'étais particulièrement friand à l'époque, cette comédie dramatique aux accents de romcom qui prend ses aises (139 minutes!) et au ton plutôt "adulte". Même dans un film comme Rain Man, pour citer un autre film de Tom Cruise, l'humour est plus accessible, l'émotion plus évidente, l'arc dramaturgique plus classique, le récit plus ouvertement engageant de par son road trip...

Et comme beaucoup de films poncés durant l'adolescence, j'en étais un peu revenu, l'appréciant finalement moins que d'autres Crowe, considérés meilleurs (Presque célèbre) ou inférieurs (We Bought A Zoo) mais un article rétrospectif lu il y a peu et ma propre simili-rétro de morceaux choisis de la carrière de l'acteur m'ont poussé à le revoir et...c'est quand même vachement bien.

Dans sa carrière post-Top Gun, Cruise s'est spécialisé dans les rôles de jeunes arrogants devant apprendre l'humilité - le Barry Levinson susmentionné en étant le meilleur exemple - et il est intéressant de voir que Jerry Maguire évacue cette trajectoire dès l'introduction. C'est carrément le point de départ. Qu'est-ce qui se passe après la prise de conscience du héros? Qui plus est dans un monde capitaliste et cynique? C'est évidemment un terreau fertile pour un cinéaste comme Cameron Crowe, sans doute parmi les plus earnest qui soient, mais j'ai été épaté par Cruise dont j'avais oublié la performance par conséquent loin des mecs confiants qu'il a pu jouer par le passé et par la suite. Il arrive à camper un mec qui manque d'assurance, parfois gauche, limite loser. Après des années de Ethan Hunt et Jack Reacher et facsimile, c'est incroyablement rafraîchissant de le voir dans un rôle aussi humain, de mec qui galère, qui fait même de la merde avec sa meuf (la révélation Renée Zelwegger pré-botox, touchante).

Et le film est aussi bien écrit que le personnage. Crowe, c'est le mec qui parvient à te faire avaler des poncifs massifs comme "elle parle de lui à sa soeur sans savoir qu'il est planqué derrière et quand elle le découvre ohlala l'embarras" de façon à la fois drôle et attachante. Il faut ça pour réussir à alterner l'intrigue professionnelle et l'intrigue amoureuse en délaissant régulièrement l'une pour l'autre parfois pour de longues plages de temps sur une durée aussi self-indulgent et que cela ne soit jamais chiant. Le rythme et le laps de temps sur lequel se déroule l'histoire permettent justement de dégager un..."réalisme" n'est pas du tout le mot adéquat, mais cette justesse, cette authenticité dans la progression des parcours de chacun, dans le développement de leurs caractère, de manière à justifier, à mériter le happy end et le feel good de ce Capra updaté. La scène de Maguire cherchant la chanson ad hoc à la radio pour chanter sa bonne humeur, c'est génial comme moment. C'est tellement vrai.

Avec Kaminski à la photo, Crowe opte pour un écrin lumineux et chaleureux mais jamais lisse. Le découpage demeure énergique, alternant entre fluidité (Maguire quand il excelle à son taf), chaos (la caméra portée lors de la réunion des divorcées) et une sobriété générale, le tout savamment monté par Joe Hutshing (monteur attitré d'Oliver Stone). Ça joue également beaucoup dans la tenue du film et du rythme.

Un des meilleurs Cameron Crowe. Un des meilleurs rôles et performances de Cruise. Une bonne redécouverte.

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96 les gars

Vu qu'une seule fois (avec toi Film Freak ?), pas culte pour moi.

Par contre toujours été fasciné par ce titre. C'est juste le nom d'un gars. Y a même pas de jeu de mots ou quoi. Et l'affiche c'est juste sa tête qui sourit. Le combo des deux est dingue, c'est tellement low concept mais appliqué à Tom Cruise ça en devient presque high concept.

"Tu l'as vu "Jerry Maguire" ?"
"Ca parle de quoi"
"C'est avec Tom Cruise"
"nuff said"

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Je la connaissais mais dans cette version :

- T’as vu Sausage Party ?
- Ça parle de quoi ?
- D’une partie de saucisses
- Nuff said

Ah moi j'avais entendu celle-ci:

- T'as vu Moneyball ?
- Ça parle de quoi ?
- De comment l'entraîneur des Okland Athletics a fait appel à la sabermétrie afin de gagner vingt matchs consécutifs dont le dernier avec un walk-off homerun, mais a perdu la American League Division Series parce que tu pas pas mesurer la clutch performance
- 'nuff said.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

<3

Découvert sur le tard, y'a 3-4 ans (?).
J'avais trouvé ça tout pété.
2/6

Décembre.

Jamais vu.

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Haha le pauvre type.

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pOuR mOi cE SeRa a JaMaIs uN fiLm De mArS 97

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

J'aime beaucoup ce film, pour des tas de petites choses. Même Cuba en taré du foot US qui veut du fric est excellent.

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Jamais vu.
Ce ne m'a jamais tenté, ni en 1996, ni en 1997, ni en 2024.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Haha le pauvre type.

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