Forum de FilmDeCulte

Ahem quelqu'un connaît un site ou dl des pdf de livres piratés?

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On dirait le titre d'un remake du Chagrin et la Pitié ou le titre d'un inédit de Simone de Beauvoir viré extrême-droite publié à L'Age d'Homme


Du coup je me demande s'il vaut mieux être lucide et pas rigoureux, ou bien rigoureux mais pas lucide ?

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Sur un secrétaire, j'avise deux statuettes de chevaux : minuscules petites têtes sur des corps puissants et ballonés de percherons. Sont-ils africains ? Étrusques ?
- Ce sont des fromages. On me les envoie de Calabre.

Jean-Paul Sartre

anna's archive

Et puisque vous remontez le topic, je feuilletais tout à l'heure le livre de Paul Vecchiali sur le cinéma en France des années 30 : le ton volontiers simple et désuet surprend et ne donne pas forcément envie de s'y plonger, par rapport à un Lourcelles, qui ne verse pas dans le jargon mais fait preuve d'un peu peu plus d'aplomb analytique.

C'est pas que du légal, sur ce site ?

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

euh non, z-library a ressuscité mais c'est la même base de données, et sans doute les mêmes personnes derrière tout ça (outre les deux russes qui se sont fait arrêter en argentine et vont moisir dans des prisons américaines de manière excessive si vous voulez mon avis).

https://singlelogin.re/
C'est le descendant de z library. Faut créer un compte mais il y a une masse de documents (y compris universitaires) sans pareil.

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You are a ghost driving a meat covered skeleton made from stardust riding a rock floating through space.
FEAR NOTHING

Merci!

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Tandis que j'attends encore de recevoir dans ma boîte mail le code de vérification pour confirmer la création de mon compte, j'ai trouvé les deux ouvrages que je cherchais sur Anna's Archive.

bmntmp, tout est pardonné.

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Depuis la fin de Ciné Reflet, y avait plus de vraie librairie ciné dans Paris je trouve. Enfin les vrais bibliophiles et les tristes sires vont sans doute me corriger mais bon.

Bref je suis tombé à Maubert Mutualité sur Le MacGuffin, ouvert depuis cinq mois sur le boulevard Saint-Germain, avec une belle sélection de livres sur le ciné en tous genres. Notamment des bouquins en anglais. Je suis reparti avec "On Directing Film" de David Mamet et un livre d'entretiens avec Danny Boyle, mais j'ai failli prendre la bio de Coppola et le livre de Mackendrick.

Y a aussi des Blu-ray et du memorabilia mais ça on s'en fiche.

Je sais pas si le magasin existera très longtemps mais je recommande.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

La seule question qui importe : ont-ils le Robert Hospyan sur Michael Bay?

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J'ai pas farfouillé assez mais je me suis posé la question. Va leur refourguer.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Bon du coup j'ai ma réponse !

"rire est une fête", de jean-marie poiré. titre tout pourri.

le livre commence par une amusante préface de clavier, qui dit qu’il n’avait pas envie mais bon pour son ami… alors dans ce texte manifestement écrit en 20 minutes dans un train il se met à trash les mémoires, en disant que c’est un exercice nostalgique et égocentrique, ou aseptisé à destination de la famille de l’auteur…

et comme je suis assez d’accord c’est marrant. mais c’était partiellement pour ça que j’étais curieux de lire celles-ci, un grand metteur en scène populaire dans cet exercice que je trouve assommant j’étais curieux. j’avais lu de larges passages des mémoires de francis veber, qui étaient nulles, et j’étais donc prêt à rapidement lâcher le cas échéant.

et au final, ce réalisateur de comédies populaires, obsédé par le rythme a donc écrit ses mémoires avec le même état d’esprit. il veut satisfaire son public, le faire rire, l’intéresser, ne parle pas de lui et de ses états d’âmes, est obsédé par le rythme et la construction pour capter son auditoire. c’est assez extraordinaire, et tout est construit autour de cette idée de faire passer un bon moment aux gens, exactement comme il le voulait en faisant ses films.
donc ça n’est pas dans l’ordre chronologique : il commence par les visiteurs, puis les anges gardiens, puis l’opération corned beef, puis twist again, puis le père noel…
il parle de tout ça en se focalisant sur les anecdotes, écrites comme des scènes dans un scénario. quasiment, parce qu’en vrai il écrit plutôt bien, pas un style extraordinaire mais il a commencé par écrire des romans puis des scénarios et ça se voit, il aime vraiment l’écrit et c’est soigné.
il ne parle quasiment pas de lui - il dit que sa vie privée est privée et n’intéresse personne - et ne parle pas des trucs négatifs - il dit que c’est plombant pour lui et pour les autres et qu’il n’est pas là pour plomber la journée ni de lui ni des autres.
il sait que les gens veulent des trucs croustillants, alors il dit du mal de plein de gens ou des anecdotes piquantes sur les uns et les autres.

et c’est vraiment un festival d’anecdotes, j’ai un groupe d’amis sur whatsapp qui partagent ma passion pour plein de ses films, donc j’ai commencé par leur envoyer des bouts de pages avec des chouettes histoires sur les visiteurs et j’ai fini par les bombarder de photos du livre, c’est un festival. et plein de super rigolotes.

et sinon, c’est un extraordinaire témoignage de la vie des boomers et des népotisme-babies. boomer : le mec a prospéré dans une économie florissante, avec des opportunités qui tombaient du ciel en permanence, en fréquentant des gens extraordinaires (le fait est que le casting d’un papy fait de la résistance c’est autre chose que inès reg et jonathan cohen quoi), dans une industrie du cinéma qui était encore libre, folle, avec des gens d’argent qui adoraient les films et savaient en faire. (on a même droit à une rant contre les pistes cyclables et les jeux vidéos.) népo baby : c’est du grand délire, que ce soit pour lui ou pour les gens autour (clavier qui était le neveu d’un grand producteur qui a produit les pièces du splendide et les bronzés… un jeune producteur random de ses premières pubs qui est, dit il, devenu le plus gros producteur de pub de paris avant d’évoquer que c’était le neveu de marcel dassault… même son père qui était le petit fils du fondateur d’havas….) ce n’est que ça. comme tous les népotisme babies, il raconte les diners extraordinaires chez lui enfant où il croisait tout le cinéma français et, son père étant féru d’art et de littérature, tous les plus grands artistes et écrivains de l’époque. il raconte que son père était le meilleur pote de bernard blier qui passait sa vie chez eux, et donc le petit jean marie poiré jouait dans sa chambre avec le petit bertrand blier. puis poiré a commencé à écrire avec michel audiard, proche de son père, pendant que dans la pièce d’à côté jouait le petit jacques. fou. et tous ces gens n’ont pas démérité, mais quand il raconte qu’il a écrit son premier roman à 13 ans et que sa tante lui a proposé de le faire lire au patron de gallimard, ça donne quand même un aperçu de ces vies alternatives et de certains raccourcis accessibles disons.

et le dernier chapitre, qui est une déclaration d’amour à la vie en général et à sa vie en particulier, et hyper émouvant.

il s’est lancé pour faire passer un bon moment à ses lecteurs et c’était tout à fait réussi, j’ai beaucoup aimé.

Cliqué sur la première page du topic, et suis revenu dans une autre époque oubliée où les gens avaient les yeux en face des trous et la FNAC vendait des thèses sur Jacques Tourneur et des autobios de John Boorman plutôt que des Samsung A4bx et des robots à soupe à rotor statique, encore plus fou que les restaurants pour Demi-dieux déprimés d'Hebdomeros de De Chirico

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Sur un secrétaire, j'avise deux statuettes de chevaux : minuscules petites têtes sur des corps puissants et ballonés de percherons. Sont-ils africains ? Étrusques ?
- Ce sont des fromages. On me les envoie de Calabre.

Jean-Paul Sartre

THE PATH TO PARADISE

Sam Wasson avait déjà écrit un bon livre sur les coulisses de CHINATOWN, mais là il signe un livre absolument génial sur Coppola. Ou plus spécifiquement le Coppola des années American Zoetrope.

La première partie saisit Coppola pendant le tournage d'APOCALYPSE NOW, tout en revenant par flashbacks sur son ascension dans la décennie qui précède, en mettant l'accent davantage sur sa perpétuelle recherche d'une esprit de troupe que sur des anecdotes qu'on connait déjà (le tournage du GODFATHER est évacué en... une demi-page ?).
La deuxième partie concerne l'euphorie du Zoetrope Studios pendant la production suicidaire de ONE FROM THE HEART.

C'est super bien écrit, on a l'impression de lire un génial article style Rolling Stone mais qui ne s'arrête jamais. Hyper documenté, mais avec un regard subjectif, une place importante laissée aux notes personnelles des intervenants, un pas de côté pour saisir les émois intérieurs et les illusions des uns et des autres. Absolument passionnant, j'ai adoré.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste