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1348, en Angleterre. Une épidémie de peste bubonique ravage le pays, décimant la population. Osmund, un jeune moine, reçoit la mission d’accompagner un groupe de chevaliers mené par le redoutable Ulric, afin d'enquêter sur d’étranges phénomènes se produisant dans un petit village reculé.

Oui, c'est bien le film médiéval que Sean Bean a tourné juste avant Games of Thrones.

Ma foi! Ce fut pour moi une sacrée surprise. Je m'attendais à un DTV sans âme.

J'ai eu un peu peur au début, avec cette voix introspective qui pose des question à la Malick, sur fond de ruisseaux qui coulent. Mais le film trouve sa personnalité assez vite, et se prend comme un film d'aventure assez flippant à l'orée du film d'horreur.

J'ai apprécié la façon naturaliste dont le film a été tourné. Caméra épaule, lumière naturelle, couleurs délavés, texture granuleuse de l'image. Bien sûr, ç'aurait pu être des choix artistiques utilisés sans âme, de façon systématique. Sauf qu'ici ça ne l'est pas. Cette esthétique sert admirablement le récit (et la production fauché disons-le) en l'amenant dans une dimension sensorielle qui nous fait ressentir doublement l'aridité et la barbarie de cette époque. Il faut dire aussi que le film est assez graphique, assez "gore" (d'ailleurs, je ne serais pas surpris que Games of Thrones s'en soit inspiré à ce niveau). Les acteurs sont tous excellents, particulièrement Eddie Redmayne et Carice Van Houtten. La présence de Sean Bean faisait pitié lors de la sortie du film (certains voyait un acteur qui peinait à se recycler hors de LOTR), mais outre son éternelle chevelure médievale, son perso n'a pas grand chose à voir avec Boromir. Ulric à beaucoup plus à voir avec le futur Eddard Stark qu'il interprétera. J'adore vraiment cette acteur.

Au final, j'ai trouvé ce film supérieur à Games of Thrones. Aussi flippant, aussi captivant, l'intelligence en plus. Le scénario est hyper bien écrit et propose des pistes de réflexion assez riche sur la pitié versus la justice. Le récit ne se complaît jamais à des retournements manipulateurs. On ne joue avec l'émotion du public que pour mieux le faire réfléchir au propos. En cela, Black Death ne flirte jamais avec le côté "soap" de Games of Thrones qui, bien que divertissant et addictif, s'avère souvent un peu creux.

Au final Black Death réussi à être un sacré bon film d'aventure, un vrai, sans remiser les aspects plus spirituels.

4/6

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"marre du retour infini de ce topic"

Autre bémol

Cet acteur sorti de Aguire



Le seul truc qui m'a vraiment dérangé dans un film qui se prête mal aux références. Dommage, car tout le reste est solide.

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"marre du retour infini de ce topic"

En pleine épidémie de peste, un soldat au service de l'Eglise recrute un jeune prêtre pour le guider vers un village où l'on dit que les morts reviennent à la vie.

Après ses deux premiers films, le nullissime Creep et le mauvais Severance, j'avais décidé d'arrêter les frais avec Christopher Smith mais ce quatrième long métrage jouissait d'une bonne réputation et semblait s'inscrire dans un genre différent des précédents.

Well shit, I didn't know Christopher Smith had it in him.

Je suis content de pouvoir confirmer tout ça, agréablement surpris par un film qui n'a cessé de subvertir mes attentes, qu'il s'agisse de son rythme et de son ton, favorisant un slow burn simili-road moviesque, ou bien de son traitement de l'horreur, plus psychologique que surnaturelle. En réalité, il s'agirait presque d'un drame médiéval, proposant une réflexion sur la foi, les croyances, comment elles animent nos société, notamment en période de crise, et comment l'Enfer, c'est ni un lieu ni les autres mais soi-même, nos propres démons.

On te présente une team de trognes patibulaires, l'un d'eux a même une épée à dents improbable et badass, on te montre un engin de torture/mise à mort façon Iron Maiden de Sleepy Hollow en plus vénère, et on nous concède une scène de baston sanguinolente, mais le film est ailleurs. Il est dans cette remarque du tortionnaire au curé sur le mensonge, il est dans la miséricorde du serviteur de Dieu désbausé qui amène à voir une exécution d'un autre œil. Il est dans cet épilogue sans fin.

Bon, par contre, il ne fait (évidemment) pas tenir compte de l'avis de David Swinton. Non seulement ça n'a rien à voir avec Game of Thrones (au-delà de Moyen-Âge + Sean Bean & Carice Van Houten), donc la comparaison n'a aucun sens, mais c'est surtout la PIRE utilisation de la caméra à l'épaule qu'il m'ait été donné de voir depuis longtemps. Je trouve intéressant et original le désir d'aborder l'époque et le genre avec les apparats du réalisme mais c'est d'un extrémisme gonflant. New York Police Blues, à côté, c'est Derrick. Là ça bouge inutilement, tout le temps, sans aucun sens émotionnel. Et la scène de bagarre susmentionnée est à la limite de la lisibilité.

Malgré ce handicap, l'ambiance est au rendez-vous et l'ensemble fonctionne. Même Eddie Redmayne est supportable, c'est dire.

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J'avais été bien déçu, vu sa petite réputation. Mal réalisé en effet, un peu cheap et super chiant. Je l'ai déjà quasiment totalement oublié.

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CroqAnimement votre

Un des tous premiers scénarios que j'ai lu, voilà de ça 16 ans et deux jours, à l'époque où ça devait être réalisé par un certain Geoff Sax. J'avais fait une fiche correcte. Jamais vu le film.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste