Forum de FilmDeCulte

aka Au-delà du réel



Le professeur de psychologie Edward Jessup décide de combiner ses expériences dans des caissons de privation sensorielle avec de puissantes drogues hallucinogènes, convaincu que cela peut l'aider à débloquer différents états de conscience.

L'improbable rencontre entre un artiste des mots comme Paddy Chayefsky (scénariste notamment de Network), qui s'aventure dans la science-fiction, et un visionnaire fou comme Ken Russell, qui vient tourner à Hollywood pour la première fois, était forcément excitante, surtout avec un pitch ouvrant les portes d'une exploration métaphysique.

Le résultat final est imparfait mais demeure assez fascinant par moments, que ce soit dans les interrogations existentielles du protagoniste athée voyant l'humain comme son propre Dieu (j'adore les répliques déblatérées à toute vitesse par un William Hurt - dans son premier rôle! - dont la taille n'a d'égal que l'égo de son personnage) ou dans l'illustration de ses rêves et hallucinations psycho-christiano-sexuelles (qui rappellent certaines images de Tommy).

Je suis plutôt client du schéma SF/body horror à la La Mouche et Hollow Man (scientifique obsessionnel est son propre cobaye et pousse l'expérience si loin qu'il se transforme en monstre) mais je ne suis pas entièrement satisfait de ce qu'ils en font dans les faits. Cela dit, j'aime beaucoup ce que ça raconte in fine via la trajectoire du héros, de son solipsisme initial à sa peur du néant et sa compréhension du présent et son appréciation d'autrui. A cet égard, le climax parvient à dégager une certaine puissance malgré des VFX kitsch as fuck.

Un remake par Tarsem serait ouf.

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Film dont je n’ai aucun souvenir. Ça marque le début de la fin de Russell, non ? Quoique j’avais bien aimé Gothic.

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

C'est plutôt celui là ("Gothic") le début de la fin (avant y'a quand même "Les jours et les nuits de China blue")

J’étais persuadé que China Blues était un gros nanar en fait. Faudra que je le vois.

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Je me souviens avoir beaucoup aimé mais pourtant quasiment aucun souvenir.

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CroqAnimement votre