Forum de FilmDeCulte

Dans la région industrielle britannique des Midlands durant les années 1920. Gerald Crich et Rupert Berkin sont les meilleurs amis du monde et tombent amoureux de deux sœurs : Gudrun, une sculptrice, et Ursula Brangwen, une institutrice. Rupert épouse Ursula, Gerald entame une liaison avec Gudrun et ensemble, ils passent leur lune de miel en Suisse. Leurs relations prennent des directions de plus en plus différentes.

J'avais adoré les diables du même Ken Russel et avec aussi l'excellent Oliver Reed. J'ai été bien déçu par ce film pourtant son plus connu. Certes, j'y reconnais une belle maitrise formelle ( surtout la très belle photo) et quelques expérimentations visuelles. De même Oliver Reed est toujours aussi bon. Il réussit à dégager des blessures secrètes, une fragilité derrière son aspect de brute. Le film a beau se passer dans les années 20 , il raisonne parfaitement avec l'esprit de libération sexuelle des sixties. Il parle d'émancipation féminine avec le portrait des 2 femmes libertaires. Il y a de belles scènes comme celles de la noyade ou la scène en parallèle entre le couple faisant l'amour et la découverte des noyés dans la même posture. Le passage de lutte entre les 2 hommes nus est aussi très réussi. Il y a un coté homo érotique flagrant. La description sociale des années 20 est aussi intéressante. Mais...........
Je me suis profondément emmerdé la plupart du temps. Je comprends peu l'oscar donné à Glenda Jackson que je ne trouve pas particulièrement brillante ( la moins bonne du casting). Je dois faire une allergie à D.H Lawrence. La lecture de l'amant de Lady Chatterlay avait été aussi bien pénible. Les histoires de fesse petit bourgeoise en mode lutte des classes me passent au dessus. Les considérations pseudo philosophiques sur la vie, l'amour déclamées longuement avec emphase me sortent constamment du long métrage. Je n’éprouve aucune émotion, aucune attache, aucun trouble ni excitation pour des personnages qui en fait m'exaspèrent. Le prisme de l' amitié- amour homosexuel refoulé est le plus intéressant. Le final de Reed devrait me bouleverser et cela ne fait rien.

Une déception.

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C'est à dire ?

L'affiche est improbable.
Croquis de deux mecs qui luttent, en dessous, décorrélé, une femme dédoublé en pastel qui lèvent les bras, le tout encadré dans une sorte de design art nouveau.

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Psychélisme Rusdelien mixé à un kitsch DH Lawrencien.

Ha moi j'avais bien aimé mais je l'ai vu il y a trop longtemps pour le défendre. Cela m'avait fait lire le roman (en traduction), plus centré sur les personnage feminins, quand Lawrence déplace l'intérêt sur les deux hommes.
Ceci dit il s'inscrit dans un cycle de Lawrence (un dyptique consacre a chacune des deux soeurs en fait), et est précédé par l'Arc-en-Ciel (encore meilleur) ou DH Lawrence aborde plus directement les classes sociales, c'est une sorte de dynastie de trois générations de femme où les soeurs ne sont justement pas d'origine bourgeoise (ni pauvre non plus) mais triturent de façon de plus en plus conscientes leur vie sexuelle pour échapper à un environnement qu'elles perçoivent comme déclassé ( la petite bourgeoisie pré industrielle se confond au caractère terne et effacé, a-sexuel de leur père qu'elle renient). La liberté sexuelle est une stratégie de promotion sociale, le livre est d'ailleurs assez ambigu dans son rapport au monde moderne : Lawrence a une nostalgie de l'Angleterre rurale et pre industrielle, qui résonne avec les écrivains les plus réactionnaires et nationaliste de l'époque, comme Barrès en France, mais défend le cynisme du personnage d'Ursula, et en fait une stratégie d'adaptation qu'il admet, extérieure à sa critique, et plus ouverte qu'elle.
D'où peut-être l'impression qu'il manque des bouts au film (Ken Russell a je crois adapté aussi beaucoup plus tard l'Arc-en-Ciel)

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Sur un secrétaire, j'avise deux statuettes de chevaux : minuscules petites têtes sur des corps puissants et ballonés de percherons. Sont-ils africains ? Étrusques ?
- Ce sont des fromages. On me les envoie de Calabre.

Jean-Paul Sartre

Manque un "l" à Russell dans le titre.

Sinon, tout ce que j'ai vu de lui, c'est son biopic très libre sur Rudolph Valentino, et si j'ai apprécié les fulgurances formelles, j'avais quand même trouvé ça très con et complaisant.

Celui-ci est dans la même veine ?

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Pas vu le Valentino

Je n'ai vu en plus que les diables ( superbe et dérangeant), symphonie pathétique ( le plus accessible sur Tchaïkovski.) , Tommy et Gothic ( beau plastiquement)

Ken Russel c'est aussi l'incroyable Altered States, il a eu une carrière assez dingue. J'ai été bien fan à une époque, j'en ai vu pas mal mais c'est pas mal oublié depuis et j'ai tendance à mélanger ses différents films musicaux. Découvert récemment La putain mais trouvé ça assez nul.

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CroqAnimement votre

ah oui la putain j'ai vu aussi. Très moyen.