Forum de FilmDeCulte

lol oui quand tu commences ça roule tout seul. Mais Gontrand a pointé des choses bien plus pointues que moi.

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CroqAnimement votre

Il est bon, le Gontrand quand on enlève tout le fatras.

Suivi de l'éternelle jalousie/homosexualité refoulée de Castrop-les-couilles :

Je vous conseille ses courts sur Mubi, pour ceux qui sont abonnés, Alice Diop a un talent dingue.

Je crois pas avoir dit ça, j'ai dit qu'elle pointait justement le fait qu'on pouvait résumer sa culpabilité à cela, qu'on lui dénie justement ce crime de mère, qu'on veut en faire un crime d'Africaine. Attention elle n'évacue pas cet aspect, à la place montre qu'il n'est pas le fond du sujet mais subsiste, à cause du regard des gens, une "condition sociale", un environnement avec lequel elle a dû composer.

Vous avez déjà tout dit et mieux que moi, tant je suis totalement passé à côté du film. Ou plutôt le film est passé à côté de moi. Car j'ai "compris" le projet, je vois la démarche, j'arrive même à imaginer la note d'intention. C'est juste que je ne me reconnais dans absolument aucun choix du film.

Et pourtant je suis friand de films de procès secs, qu'il soit documentaires (les Depardon) ou fictionnels (LA FILLE AU BRACELET, UNE INTIME CONVICTION, LES CHOSES HUMAINES...). Mais là ce parti-pris quasi-"récité", ça m'horripile direct. C'est ce genre de film qui croit que c'est en dénudant, presque en désincarnant, qu'on fait ressortir l'émotion. Et s'il est vrai que sur la fin, à l'usure, on finit par être un peu remué (d'autant que Diop finit par brièvement entrouvrir les vannes avec un peu de musique, quelques larmes...), il en faut quand même 1h55 pour en arriver là.

Le film pourtant passe assez vite car il est presque hypnotisant. Mais on reste néanmoins totalement extérieur. Dès cette première scène dans l'amphi d'ailleurs, avec ces plans d'étudiants figés, cette voix de la prof qui récite, je me suis dit "Ouille...". Et ça continue, pas aidé par le choix de ces deux actrices avec chacune presque littéralement un masque. Evidemment tout ceci est fait exprès, mais bon sang... Même quand on sort un peu des clous du procès, avec par exemple la scène de la mère au resto et de son rendez-vous avec Rama, on se dit qu'il va se passer quelque chose mais trop peu. Et ne parlons pas de la non-fin.

Bref, j'ai trop de mal avec ce cinéma réprimé pour dire que j'ai apprécié autre que théoriquement.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Ha ben Begaudeau dit à peu près la même chose que toi (en reprochant en plus des tas de trucs à Duras, comme d'avoir tué le concept d'immanence lors de l'affaire du Petit Gregory, ne pas avoir vu que des femmes tondues étaient de vraies collabo, bref si le mec avait pu parler à Paul Eluard et Alain Resnais en 1958 la gauche serait aujourd'hui en meilleure santé), vous allez pouvoir faire une NUPES voire une Grosse Koalition

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Sur un secrétaire, j'avise deux statuettes de chevaux : minuscules petites têtes sur des corps puissants et ballonés de percherons. Sont-ils africains ? Étrusques ?
- Ce sont des fromages. On me les envoie de Calabre.

Jean-Paul Sartre

Ecouté le FELA consacré à l'affaire, curieux de voir le film maintenant en me demandant ce qu'il a pu apporter. Il y a des épisodes prodigieux de cette émission télévisée dont on se demande en effet s'il y a pas matière à des films qui les dépassent et les englobent en même temps.

à mon avis c'est Bégaudeau et son copain sans nom (ds le podcast) qui ont tout dit sur ce film et ont osé en parler franchement et sans oeillères (plus ou moins les seuls visiblement, vu les notations critiques officielles d'allociné). Le seul truc à modifier sur ses propos c'est que le "scénario" de résilience n'est pas du tout nouveau chez Diop, il était déjà largement en action dans ses docs (qu'il dit pourtant avoir vu)...