Forum de FilmDeCulte

J'ai trouvé ce film complètement débile, tant dans son propos que dans son scénario, avec des acteurs tous plus mauvais les uns que les autres

Et je ne vois pas en quoi la virtuosité technique dans la mise en scène pourrait rattraper un tel niveau de connerie.

J'ai fini le film en avance rapide tellement j'en pouvais plus.

Les scènes avec le frère gangster ça devait être quelque chose.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

J'apprécie les clips de Gavras, notamment ceux qui préfiguraient Athena comme Stress ou No Church in the Wild qui ont évidemment beaucoup été cités mais aussi Bad Girls de MIA, mais la réputation de Notre jour viendra n'est pas des plus flatteuses, je trouve Le Monde est à toi éclaté et je me méfie des dithyrambes de Cinemateaser et Rockyrama, même si je partage souvent leurs goûts en vrai, tout en étant curieux des improbables louanges de critiques comme Bilge Ebiri, mais au vu de certains autres retours, notamment ceux survolés ici, je m'attendais à rejoindre le rang des détracteurs.

Dès son in-croy-able premier plan, Athena m'a conquis, mettant la technique non pas au service de la simple esbroufe mais réelement d'une tension sans pareille. Avec cette introduction in medias res qui semble ne jamais s'arrêter pendant trois quarts d'heure, j'étais à fond, complètement convaincu du projet, prêt à embrasser la nature symbolique du film, son parti-pris de tragédie antique, son Delacroix moderne, ses tours de cités avec des créneaux de fort médiéval, le point culminant de l'iconographie travaillée par Gavras dans ses clips. On abandonne le réel, on se sert juste d'une réalité comme tremplin à une histoire de fiction. Au diable ceux qui qualifient le réal de bandeur de la violence urbaine, jamais le film n'est aussi réussi que dans sa première moitié, trip sensoriel habité par l'urgence. Vraiment, j'étais en mode "ok alors où est-ce que je le place dans mon top?". #FirstWorldProblems

Et soudain la fiction rattrape le film.

J'ai rarement vu un film se tirer autant de balles dans le pied passé son midpoint.
Dès l'annonce du plan de Karimj'ai commencé à craindre le pire. Soudain, on ne serait plus dans de la captation rageuse d'un conflit fantasmé mais dans des rouages de scénario qui entament l'expérience.
Le film se faisant de plus en plus "écrit", l'unité de temps jusqu'alors providentielle (tout se déroule sur quelques heures, rajoutant à l'effervescence) se retourne contre le récit, qui précipite soudainement les progressions des personnages de façon peu crédible, forçant la tragédie mais sans l'émotion. Et la fin...

Je pouvais accepter la nuance en préfabriqué du personnage d'Anthony Bajon, même si ça sentait déjà pas bon cette humanisation de pacotille là où celle des la fratrie se fait uniquement au travers de la colère, mais alors va falloir m'expliquer le personnage d'Alexis Manenti et sa caractérisation mi-ubuesque mi-islamophobe. et surtout pourquoi, POURQUOI cet épilogue honteux de dédouanement ?! Même l'ambiguïté eut été mieux.

J'ai lu les messages de Müller et je confirme que c'est le sens que Gavras a voulu y mettre, comme il le dit dans l'interview de Cinemateaser. mais en conclusion d'un film qui a finalement pris bien soin de ne jamais égratigner les forces de l'ordre, c'est plus que maladroit.

Vraiment, quel dommage.

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Oui le perso d'Alexis Manenti est un ratage intégral. En effet on pense que c'est un autiste handicapé et la scène d'après il est "normal", c'est incompréhensible. D'ailleurs histoire de chipoter il s'appelle Sébastien, il n'est pas maghrébin, là encore difficile de pas y voir un louvoiement bien pratique (un terroriste certes mais par arabe).

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CroqAnimement votre

C'est pire, c'est un converti donc quelqu'un gangréné par l'islamisme pullulant en France!!!

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Et puis ya aussi le coffre d'armes qu'on vole et qu'on essaie d'ouvrir tout le long pour qu'au final elles ne servent à..... rien.

Un chef de la police racisé (le seul parmi les flics), un djihadiste français de souche (le seul dans la cité), clairement Gavras fait le petit bras sur ce coup.

Et ce que j'ai finalement compris du personnage de Sébastien, c'est qu'il n'est non pas handicapé mental, mais un djihadiste aguerri revenu brisé de Syrie et qui cherche la rédemption en tournant le dos à la violence, jusqu'à ce que le dernier verrou pète et qu'il reprenne ses vieux reflexes.

Oui mais ça marche pas, le switch est trop brutal. D'ailleurs on comprend pas pourquoi les jeunes l'aident à faire péter l'immeuble.

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CroqAnimement votre

Mais tous les personnages sont des ratages intégraux

Pour dire qu'au final ils se font surtout du mal à eux-même et font le jeu des fafs?

D'ailleurs ces deux plans sont liés, non?

Oui j'ai vu la croix aussi.
Sinon un truc qu'on m'a fait remarquer sur Twitter c'est à quel point le premier et le dernier plan se répondent, là encore de manière très maladroite, la police qui brûle.

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CroqAnimement votre

Faut se dire que de très loin, tout est cohérent pour Gavras, qui a sincèrement l'impression de réaliser une fable sur quelques principes bien verrouillés (la haine attise la haine - les guerres démarrent sur un mensonge - les violences urbaines servent toujours les intérêts de l'extrême droite - CRS contre banlieue, c'est pauvres contre pauvres, familles contre familles, enfants contre enfants). Le problème, c'est vraiment dans le détail que ça merde, dès qu'il doit écrire ses personnages et bâtir sa tragédie. Il multiplie les contresens de partout (on en a relevé tellement pour un film de 90 minutes). Du coup le film se pète en deux, et on peut y déceler des messages parfaitement contradictoires... C'est vraiment un beau gâchis.

Mais je ne vois pas Gavras se remettre en question pour son manque de rigueur, alors qu'il est adoubé de partout, et à juste titre, pour sa mise en scène. Et ça ne présage rien de bon pour les prochains films de la bande.

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I think we're gonna need a helmet.

Ouais enfin là on peut jamais gagner...

Non, c'est un mec vrillé justement, on voit bien qu'il est désaxé et tu te dis que dans la tête des auteurs l'Islam est juste son excuse pour son délire psychopathe. D'ailleurs les "vrais" musulmans du film sont des gentils (les vieux dans la salle de prière qui veulent ramener le calme).

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Ah j'avais pas du tout capté ça. Source ?

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Oui j'ai raté aussi la référence à la Syrie.

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CroqAnimement votre